CH - Electron Festival du 11 au 12/04/2009

14/04/2009 gimli007 rapports de soirées

Tout d'abord petite présentation de ce festival qui monte du coté de Genève. L'Electron festival propose une sélection éclectique et pointue représentant les différents mouvements de musiques électronique actuels en proposant des lives, Dj set, VJ, expérimentations sonores, plateaux acoustiques, performance de danse... Le festival investit pendant 4 jours (weekend de Pâques) le quartier de la Jonction à Genève en occupant principalement 3 bâtiments : L'usine (regroupant les salles du Zoo, KAP/PTR et le Moloko), le Palladium (qui programme plus traditionnellement du rock et de la chanson) et le MàD (pour Moulin à Danser). C'est donc par la rue que l'on rejoint les différents lieux, avec un système de bracelets à l'entrée de chaque salle.

Pour cette année la programmation est plus qu'alléchante avec dans le désordre : 2 Many Dj's, Octave One, Puppetmastaz, Modeselektor, Mr Scruff, Agoria, Nathan Fake, Rolando, Q-Bert, Brain Damange, Kaly Live dub pour les plus connus d'entre eux.

SAMEDI 11 AVRIL

Arrivé sur les lieux à mi festival soit samedi soir et direction immédiate pour le MaD et Octave One

Un début sur les chapeaux de roues ! Les machines sont de sorties et ça groove sévère. Detroit investit le MàD ce soir et le public sait à qui il a à faire. Les mouvements de têtes des deux frères Burden (Lenny et Lawrence) sont hypnotisants tout comme les boucles de leur dernier opus Summers on Jupiter. Le sommet de ce live restant (évidemment) le magnifique Blackwater joué aux 3/4 du live et qui retournera le MaD. Tandis que Rolando s'installe pour prendre le relais avec un set de 2 heures, je me dirige vers le Palladium et l'usine pour prendre la température du festival.

Vidéo d'Octave One vidéo Octave One - Blackwater

Et comme mes vidéos ne sont pas de très bonne qualité en voici une bien meilleure vidéo Octave One - Blackwater (2)

Petit tour rapide au Palladium avec un changement de scène donc direction l'Usine. En bas (salle KAB/PTR) la fin de Brain Damage ou le début de Benga & Skream retentit au loin. La salle est comble et je n'ai pas trop envie de me frayer un passage jusque devant. L'usine est pleine à craquer, et les déplacements se font lentement. C'est donc par les escaliers que l'on rejoint l'étage et la salle du zoo. Matias Aguayo y officie. Un set plutôt lent et deeps... qui ne retient pas mon attention. Retour donc au Palladium pour un set détonnant des Sick girls

Deux allemandes derrières les platines et deux inconnues pour ma part. La salle du Palladium set pleine mais on n'est pas entassé comme à l'Usine. Le set est explosif mélangeant electro et son booty, ça pulse ! Les deux Djettes se font plaisir et restent très ouvertes avec le public. Elles transmettent leur bonheur à grand coup de break et de rythmiques sautillantes. Bref une première belle surprise de ce festival.

Vidéo de sick girls

Changement de scène rapide et c'est la tête d'affiche de la soirée qui débute son live avec Modeselekton vs Pfadfinderei. Ils attaquent d'entrée avec leurs plus gros titres : 2000007 (feat TTC) et The Dark Side Of The Sun (feat Puppetmastaz). A noter la très belle performance du Vj qui nous a régalé avec des enchainements originaux. Seul bémol à ce live, altaïr qui m'a paru bien creux (mais ça doit être à cause de ce bootleg ).

Départ avant la fin du live pour écouter la fin de Rolando et finir la soirée sur des sons plus ronds et envoutant en provenance de Detroit.

Vidéo Modelselektor - 2000007 Vidéo Modeselektor - Altaïr Vidéo Modeselektor (2)

Petit rappel de qui est Rolando histoire de situer le contexte. Rolando est l'auteur du mythique Aztec Mystic Mix en 1999 et du titre Jaguar qui fut la bannière de croisade du label UR (Underground Resistance) contre les majors et leurs business music. En 2002, Rolando fonde la formation et le label éponyme Los Hermanos avant de les quitter en 2005. La fin de son set est digne de ce que l'on peut attendre de lui. Un groove puissant et des mélodies envoutantes. Il est rare d'écouter ce style aussi bien maitrisé dans ce coin de l'Europe et le public présent sait apprécier ce moment à sa juste valeur.

L'enchainement avec Kriss Kortz se fait naturellement en restant dans la même fibre techno Detroit avec des sons un peu plus durs et agressifs. Kriss est membre du label français Code 316 rec bien connu sur Clubxtrem par les interventions de Silverbox. On quitte la salle vers les 4h30 pour faire un dernier tour à l'Usine rapidement avant de rentrer tranquillement par le premier bus.

+ de vidéo de la soirée Techno Legend @ MàD

DIMANCHE 12 AVRIL

Dernier jour de l'Electron festival avec seulement les 2 salles principales de l'Usine mobilisées ce soir là. En bas au KAB/PTR ça sera des sons urbains avec Hip-Hop, break et trip hop et à l'étage, au Zoo, la soirée sera majoritairement disco. Arrivé de bonne heure à l'ouverture des portes à 21h. L'usine est pratiquement déserte et Dj Kermit mixe un hip hop varié (de Gorillaz à des sons plus durs) en bas. Le Zoo met du temps à ouvrir avec plus de 30 minutes de retard à 22h30.

Ce sera Cousin Cole & Pocjetknife qui ouvriront le bal avec un Dj Set partant d'une house dansante vers du disco pure souche des années 70. Il me semble qu'un public est venu pour l'occasion, de mon coté c'est une découverte totale et plaisante de ce duo new-yorkais. L'ambiance est bonne enfant en ce début de soirée. Sur les coups de minuit un petit tour en bas pour voir ce qui se passe, et une très belle surprise avec JK, groupe féminin suisse proposant un hip-hop énergique.

Elles sont deux sur scène : Jasmin au chant et K-ro au laptop. Cela commence doucement avec des titres qui peuvent se rapprocher de ce que fait Bjork avant de se teinter de son plus agressifs et rapides. Une autre belle découverte de ce festival.

Durant le concert j'ai fait un petit tour au Zoo pour écouter un Bjorne Torske décevant. L'artiste reste refermé sur ces machines (laptop + contrôleur externe) sans regarder un instant le public. Très concentré, c'est à peine s'il esquisse un sourire. Niveau musical, Bjorne Torske joue une électro minimal tournant rapidement en rond. Ce fut donc un court séjour en haut. De toute façon, il est temps de prendre place dans la salle KAB/PTR pour le phénomène de la soirée : les Puppetmastaz.

Vidéo de Bjorne Torske

Les marionnettes allemandes ne se présentent plus tellement leur live déjanté a fait parler d'eux ! Mélange d'un hip-hop électro décoiffant et efficace et d'un show de marionnettes militant pour l'égalité homme - puppet. Se fut donc un peu moins d'une heure trente de folie avec un public chaud bouillant. Tous leurs titres y passent, entrecoupés de scénettes racontant la révolution des puppets ! Un vrai instant de bonheur.

Vidéo Puppetmastaz - intro
Vidéo Puppetmastaz - The Midi Mighty Moe
Vidéo Puppetmastaz - Do the swamp
Vidéo Puppetmastaz

Énorme mouvement de foule vers la sortie à la fin du show des Puppetmastaz. Il faut dire que la température a bien du grimper d'une dizaine de degrés à l'intérieur et un peu d'air frais ne fait de mal à personne. C'est donc face à une dancefloor pratiquement vide que Bauchamp débute son live. Malgré une technique intéressante dans l'utilisation du hardware, les sonorités trop sèches et brutes ne me plaisent pas trop. Un dernier tour rapide au royaume de la disco à l'étage supérieur avant un retour à la maison sur les coups des 3h30.

Vidéo Bauchamp

En conclusion un magnifique festival qui se place idéalement un mois avant les Nuits sonores. Une programmation pointue et éclectique qui force le festivalier à faire des arbitrages durs.