Fermeture du Terminal Export à Nancy
08/10/2004 arobase actualités en vrac
Cà me gave d'annoncer des fermetures de boites
Salle de concert emblématique ouverte en 1989 au bord du canal, le Terminal Export à Nancy fermera ses portes en Décembre. D'ici-là, une quinzaine de spectacles sont encore à l'affiche dans le cadre notamment du NJP. Selon Dominique, le patron du Terminal Export qu'il vient de céder à un promoteur immobilier, la concurrence du futur centre régional des musiques actuelles s'annonçait trop rude.
Le compromis de vente à été signé Lundi matin. Dominique le patron du Term' à cédé la salle de 500 places à un promoteur immobilier. Des appartements verront le jour à la place de ce lieu mythique des nuits nancéennes qui devrait définitivement baisser le rideau aux alentours du mois de Décembre.
D'ici la, une 15aine de dates sont programmées notamment dans le cadre du NJP en Octobre. Après avoir successivement tenu Les Deux Palmiers, le Vertigo, puis le Terminal Export, Dominique va désormais se consacrer pleinement à la Pizzeria San Lorenzo, rue des Carmes, qu'il à reprise en Juin avec sa compagne Christine Gros.
Si le dernier propriétaire de la salle reste discret sur la transaction, il est clair que le quartier à deux pas de la Pépinière et de la Place Stanislas est l'un des plus attractifs de la ville. Deux immeubles ont encore vu le jour à proximité ses derniers mois. Dominique confie partir serein, sans amertume même si il "trouve cela dommage que ce lieu disparaisse. Mais la concurrence présente et à venir était trop rude. C'est impossible de lutter. On frôlait le dépôt de Bilan."
Le patron du Terminal Export fait allusion à l'ouverture annoncée à la mi-2006 du Centre Régional des Musiques Actuelles, un complexe public abritant deux salles de concerts de 300 et 1200 places Boulevard d'Austrasie.
Depuis deux ans déja le Term' doit "cohabiter" avec l'Austrasique, la salle de 150 places gérées par la municipalité en attendant l'ouverture du CRMA.
Les associations locales y programmant des concerts sont soutenues par la ville. "Elles sont subventionnées pour faire jouer des groupes à l'Austrasique où au Zénith, mais pas pour programmer chez nous note Dominique, qui assure ne pas avoir senti de volonté municipale de soutenir son activité.
Le Term' à part ailleurs du affronter au fil des ans la concurrence des discothèques et des cafés, de plus en plus nombreux à programmer des groupes et dj's jusqu'au milieu de la nuit.
"Faire du spectacle en tant que privé c'est trop dur".
"C'était un lieu extrêmement convivial. On entendait au Terminal Export des musiques qu'on écoutait nulle part. Cela à permis d'ouvrir les oreilles à plein de gens" réagit Patrick Kader le directeur du NJP qui organisa en Mars 1989 avec le centre culturel lorrain universitaire, le 1er grand concert au Term' avec ...Noir Désir.
Le Terminal venait d'être crée par deux passionnés de musique, Laurent Vautrin et Vladimir Strnad dans un ancien atelier industriel du quartier entre "Meurthe et Canal", autant dire à l'époque loin de toute activité culturelle. Au cours de la décennie 1990 sous l'impulsion de ses fondateurs, le Terminal Export devient l'un des hauts lieux du Rock dans l'hexagone.
Toutes les tournées s'y arrêtent et la salle est connue bien au delà des frontières.
Etienne Caillet qui fut d'abord client puis programmateur du lieu, avant de s'y produire comme artiste avec son projet d'electro jazz que l'on retrouvera au NJP, à suivi de prés toute l'épopée. "C'est la mort d'un lieu. Il ne restait déja plus beaucoup de salles de rock privées en France, ça fait encore une en moins. Dommage. J'ai vécu des moments exceptionnels au Terminal", confie Etienne C., citant en vrac les spectacles de Franck Black, l'ex-chanteur des Pixies, Jeff Mills, Raoul Petite, Shivaree, Dj Krush... Les amateurs apprécieront.
François Coney, lui se souvient des concerts de Fleshtones, RadioBirdman, Dionysos ou encore FFF. Le responsable de la promotion commerciale chez Sony Music dans le nord Est de la France fut l'un des 1er fidèles du lieu. "Les six premiers mois j'y passait régulièrement de la musique", explique le nancéen.
A ses débuts l'endroit était autant réputé pour ses concerts que pour son ambiance conviviale des soirs où, en l'absence de spectacles il fonctionnait comme un bar musical.
Au milieu des années 90 le Terminal se tournait vers les musiques électroniques, un virage qui provoqua une certaine désaffection du public et se solda par la liquidation de la salle en 1998. Le lieu repris toutefois sa vitesse de croisière sous l'impulsion de Philippe Bish, repreneur à la rentrée 1998, puis de Dominique.
Comme le souligne Patrick Kader "tous les producteurs locaux sont passés par la. Ce fût un moment important, une page se tourne..."
Source : L'Est Républicain
(Validé par Cola)
Cà me gave d'annoncer des fermetures de boites
et ca nous gave de le lire :'(
encore un haut lieux de la musique qui s'en va ca fait mal...




