Veil "Transform" Light And Dark O6 
17/10/2004 JeeTee nouveautés techno
Voici le dernier album en date (il est sortit en juin dernier mais je viens juste de le découvrir) de cet artiste anglais de génie, Veil, plus connu sous le nom d'Oliver Ho (Meta, Light And Dark, Surface, Blueprint, Cosmic ID...).
Pour cette sixième production sur son label Light And Dark, il explore un thème assez macabre et relativement tabou: celui de la peine de mort. En effet, suivant les titres d'une part, et surtout les morceaux eux-mêmes d'autre part, on en déduit facilement qu'Oliver Ho s'est mis dans la peau d'un condamné à mort vivant ces derniers jours, voir même pour le morceau "Inject" ses dernières secondes.
Tracklisting:
A1. "Hypoxia"
Morceau Breakbeat très rythmé, agressif de part ses sonorités et certaines de ses mélodies, et surtout très oppressant au niveau d'un bruit strident et continu présent dans tout le morceau.
A2. "Anaesthetic"
Morceau assez "calme", avec des nappes discontinues de temps à autre, pas mal d'effets, et une petite mélodie dont la sonorité nous fait penser à celle des jeux vidéos de shoot.
B1. "Saline"
Interlude qui me fait personnellement beaucoup penser à la B.O. du film japonais "Ring", c'est-à-dire un enchaînement irrationnel de mélodies aux sonorités aussi bizarres et morbides les unes que les autres.
B2. "Blindfolded"
Morceau mélangeant un kick distordu, des bruits stridents assez dérangeants avec des nottes de piano assez douce en fond.
C1. "Intranvenous"
Morceau bien rythmé, mélangeant des mélodies très courtes et agressives avec de courtes nottes accélérées dont la sonorité est à mi-chemin entre une cloche et les appareils médicaux qui enregistrent le rythme cardiaque.
C2. "Inject"
LE morceau du disque pour moi, du point de vue imagination et interprétation. On a vraiment l'impression d'être dans la peau du condamné à mort qui vient de se faire injecter la dose mortelle, et qui vit ses derniers instants. On sent réellement par les mélodies, l'absence de boîte à rythme, le vocal, les effets et les sonorités que le poison est en train d'affecter le système nerveux du condamné.
D1. "Conductor"
Morceau assez débridé lui aussi, sans réelle mélodie, et essentiellement construit par une superposition d'effets sonores, d'un gimmick étrange, et de bruits en tous genres.
D2. "30 Seconds"
Enfin le dernier morceau est également une interlude avec une belle nappe, des bruits bizarres et un vocal féminin on ne peut plus macabre.
Pour conclure, cet album n'est pas très adéquat avec un dancefloor, mais reflette encore à merveille les qualités créatives de cet artiste anglais.
www.oliverho.com
www.meta-records.com/lightanddark.html
En écoute ici.