Cat Killers "Postal EP" Psychik Genocide (PKG 21)
11/11/2004 dj_sacha nouveautés hardcore
CAT KILLERS est un duo composé par 2 artistes majeurs de la scène techno hardcore actuelle : RADIUM et THE SPEED FREAK. Au travers de cet EP, ils nous démontrent leur talents dans une logique d’échange, de partage des savoir faire.
A1 / "Kicking Ass" (produit par The Speed Freak)
Un claquement de porte à la « thriller », des bruits de pas et un court dialogue entre une petite fille et un homme (dont le timbre de voix est très radiophonique) et on rentre dans le vif du sujet : « It’s time to Party with Mr Nepalm ». Que la fête commence car Martin Damm ne faillit pas à sa réputation et nous envoie direct dans les dents et les oreilles un kick rond dopant le track d’une énergie incontestable. Après les jeux de variances sur les sonorités des pieds (oscillant entre tribe et hardcore), des cris ou bruits titurés dans tous les sens : la pause s’impose (ouf !). Mais là encore, nous ne sommes pas arrivés au bout de nos peines car c’est un thème quasi-religieux accompagné de bruits de balles de revolver qui sèment un trouble sur l’atmosphère. Nous sommes transportés d’une ambiance à une autre sans être ménagé (fortiche le gars !). Le second break nous propose une rythmique passée d’avant en arrière avec des variance sur le pitch, le tout gonflé d’un effet flanger… avant de retrouver ce thème religieux et d’achever le morceau.
A2 / "Copkiller" (produit par The Speed Freak)
En guise d’introduction, un policier utilisant un haut parleur nous demande de nous arrêter sous la peine de devoir nous abattre. « You gotta fucking killing » lui répond la voix de Mr Nepalm juste avant d’envoyer la sauce. Sur le modèle de « fucking ass », c’est imparable. Ce qui est même paradoxal, c’est qu’on apprécie d’autant plus la complexité des combinaisons dans cette vaste superposition de sons alors que les séquences s’enchaînent en toute évidence (mais comment fait il ce bougre ?) Les séquences de respiration entre chaque phase de la construction est un mélange de comptine enfantine et de chanson militaire. Niveau progression, on perçoit clairement que ce sont deux tracks qui ne forment plus qu’un. Une pure tuerie…
B1 / "Dudeday" (produit par Radium)
Au commencement : c’est une rythmique ralentie qui nous invite à disséquer chaque élément qui va composer le thème. Une fois les choses sérieuses commencées, on est surpris par le kick sélectionné par Radium : c’est toujours aussi propre et efficace mais plus « gras » que d’habitude. Pour le break, le vocal est un florilège de poésie hardcoro-contemporaine dont la finalité sera hautement philosophique… D’autres parleront d’injures (« fuck », « shut up », « fuck you »). Certes, c’est vulgaire, mais c’est le propre de la culture hardcore, alors dé-dramatisons… Le morceau s’achève par un final s’accélérant monstrueusement.
B2 / "Dotfuk U" (produit par Radium)
Bon track mais qui me donne une impression de déjà entendu. L’intro est un beak hip-hop indus: dès le départ, le cocktail est efficace. Le pied utilisé est sensiblement le même de « Dj Sugs » (album « Paranoia Performance »). Le schéma de construction reste conventionnel : intro / rythmique / break / rythmique / break / rythmique / outro. En revanche, à l’inverse de « Dudeday », le morceau s’achève sur un ralenti.
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