Extrait de l'interview de DJ Volta :

electrOne : Tu es au cœur du mouvement drum ‘n bass français depuis le début. Comment le genre a-t-il évolué ? Comment vois-tu la drum dans 5 ans ?

Volta : A mon sens le syle n’a pas énormément évolué, je suis très content d’entendre à nouveau des sonorités dub ragga ou funk qui rappèlent les premières heures de la Jungle. Les évolutions sont surtout techniques, actuellement les morceaux « liquid » ont plus d’énergie que ce qu’on faisait de plus dur à la fin des années 90.
Je suis persuadé que la drum’n bass va continuer à s’enrichir en s’inspirant des autres courant musicaux. On a pu voir des influences plus pop rock par exemple sur l’album de Fresh ou Pendulum. Je pense aussi à la world music avec l’arrivée des brésiliens depuis quelques années.


E1 : Tu possèdes des influences soul, hip hop, ragga, acid jazz ou house. Est-ce que ça se ressent dans tes prods ? Dans tes sets ? (décris nous un mix type de Volta)

V : Impossible je ne fais jamais 2 fois la même chose ;) Avant tout j‘essaie d’avoir une narration en choisissant soigneusement tous les tracks qui vont faire parti de cette ensemble. Pour moi un bon mix doit avoir son identité en évoquant ses propres influences et ses aspirations.

E1 : Dans quel contexte as-tu découvert la jungle ?

V : Par le break beat au début des années 90. Pour moi c’était le prolongement du Hip Hop et de l’electrofunk que je connaissais déjà. J’organisais et je mixais déjà dans des soirées plutôt « groove », je cherchais à apporter une touche plus « électro » dans mes mix. Avec Jee on est parti à Londres en décembre 93 pour chercher un peu d’inspiration. On a fait une razzia dans les shops de Soho. On a surtout passé pas mal de temps à Blackmarket ou j’ai acheté mes premiers Moving Shadows et Kemet Recordings.


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