69 - A Vaulx Jazz Festival with Carl Craig le 21/03/2007 
04/04/2007 julio22 rapports de soirées
En ce mois de mars 2007, avait lieu dans le Rhône, à proximité de Lyon, la vingtième édition du festival de Jazz de Vaulx-en-Velin. Durant les 10 jours, ou plutôt les 10 soirées, un panel d'artistes était proposé aux aficionados de Jazz et des styles s'y approchant.
Pour les amateurs de musique électronique, une soirée en particulier pouvait être plus intéressante que les autres, celle du 21 Mars avec justement la participation de Carl Craig, l'un des artistes majeurs de la scène de Détroit, venu jouer avec d'autres artistes à l'un des 2 lives que nous avons pu apprécier durant la soirée.
Cette soirée était annoncée comme la "soirée métisse", mélangeant des sons et influences d'Afrique, techno & blues. Ce RDS sera donc quelque peu atypique, ne touchant pas directement la musique électronique, mais décrivant une soirée Jazz via la venue d'un artiste de la scène électronique. Il serait donc dommage de ne pas faire partager mes impressions.
Pour cela, 2 projets, 2 lives avaient été concoctés :
- Sabar Ring formé des groupes Thôt & Sabar Group de Saint Louis (Sénégal)
- En panne de scooter : Sangoma Everett (batterie), Carl Craig (dj) & Corey Harris (guitares et vocaux)
La soirée débutant sur les coups de 20h30, j'arrive juste avant 21h et je retrouve un ami déjà présent à l'intérieur du centre culturel communal Charlie Chaplin.
Le concert débute juste avec le premier groupe Sabra Ring. N'étant pas un habitué des festivals de Jazz, mais plus des soirées ou chacun arrive à son heure, je suis donc un peu étonné de voir autant de public présent dès le début. Mon deuxième étonnement fût le fait que c'est un concert assis et limite placé, on peut même dire placé.
Sabar Ring était donc déjà en train de jouer lorsque je suis rentré dans la salle. Ce projet était donc un mélange d'un groupe de Jazz "Thôt" et d'un groupe de musique Africaine "Sabar Group" à bases de diverses percussions, de chants dans leurs langues maternelles, ainsi qu'un peu de danse.
Ce mélange de style était plutôt intéressant. Pour cette première partie, nous étions assis au fond de la salle et à l'écart, donc il était plus difficile d'apprécier le spectacle à sa juste valeur. J'ai trouvé que le volume des percussions était bien plus élevé que celui des guitares, saxo et batteries. Mon pote avec qui j'étais, trouvait même ça beaucoup trop violent au niveau des oreilles.
Par moments, le mélange des rythmes africains à coups de percus face à la musique jazz n'avait pas toujours l'air complètement cohérent. On avait l'impression que les percus restaient prenaient le pas sur les instrus jazz, pour vraiment imposer leurs sons. C'était donc assez dur de comprendre sur certains morceaux, mais très intéressant. Une chanteuse du groupe nous a également montré ses talents de danseuse sur des rythmes endiablés.
Ce premier groupe finit sur les coups de 22h30 environ, laissant le temps durant l'entracte de démonter le matériel du premier live et d'installer le matos du deuxième.
Avant que ça commence, je n'avais pas la moindre idée quand à la prestation de Carl Craig durant cette soirée : dj set ou live. Sur le programme, étant marqué (dj) à côté de son nom, je n'avais pas forcément cerné qu'il s'agissait d'un live à trois personnes, formé spécialement pour l'occasion.
Les trois compères arrivent donc sur scène et Sangoma Everett, qui parle assez bien Français, commença par nous raconter la création de ce projet avec Carl Craig et Corey Harris ainsi que qu'une petite anecdote humoristique à propos du nom du projet "En panne de scooter...".
Le projet qu'il nous ont proposé était influencé par différents styles musicaux : blues, reggae et musique électronique principalement. Pour une bonne partie du concert, ils nous ont déversé un blues électronique très appréciable.
Pour ce qui est de Carl Craig, il était un peu en retrait par rapport à ses deux acolytes, que ce soit physiquement, caché derrière son ordinateur portable, mais également musicalement. En effet les nappes, basses lines et mélodies qu'il jouait, tenaient moins de place au premier abord, par rapport à la guitare et la batterie de ses deux amis. Je ne veux pas dire qu'il faisait de la figuration, bien au contraire, son rôle était essentiel au trio.
Étant habitué des sons électroniques et notamment de ceux produits par Carl Craig, j'arrivais à saisir et apprécier la chose. Mais j'entendais derrière nous des personnes, se demandant à quoi servait ce petit dj de Détroit.
C'est justement les sons de C2 qui donnaient une cohérence au live, qui permettait d'unifier l'ensemble des sons joués à la guitare et la batterie. Carl amenait ses sons de manière subtile. Donc, sans lui, malgré la superbe qualité de la prestation des deux, on aurait senti qu'il manquait quelque chose en fond sonore.
Au milieu des différents morceaux joués, ils nous ont joués des shows individuels de 5 à 10 minutes. Carl nous a notamment servi le "Darkness". Sur l'ensemble des sons joués, on a également pu entendre "No woman, no cry". Sangoma était vraiment impressionnant à la batterie et les chansons de Corey nous transportaient.
Jazzy sur la fin de leur prestation, le trio a du faire le nécessaire pour satisfaire le public, beaucoup plus vivant et entraîné par la musique sur cette deuxième partie. Ce fût une excellente soirée et une nouveauté pour moi concernant ce genre de soirées. J'ai été assez surpris sur le calme et la discipline du public, mais c'est visiblement le style d'ambiance des festivals de Jazz. Musicalement, ce fût réellement un plaisir, encore bravo.
PS : Concernant les photos, désolé du nombre et de la pauvre qualité des images. Mais nous étions assis, je n'avais pas de Pass. Donc il était assez difficile pour moi d'aller devant la scène. Je ne vous conseillerai trop d'aller voir celles sur chillout-fr, qui sont plutôt bien prises.
La soirée électro funk
La soirée avec Carl Craig

Merci à toi...

J'aurais bien découvert cette soirée très axé jazzy!
