John Digweed "Gridlock" Renaissance RENX 051
06/11/2007 djichtus nouveautés progressive
Après avoir collaboré avec Mashtronic, Kiki et Lutzenkirchem sur son dernier EP "Warung beach" signé sur le brillant Bedrock Records, c'est avec Nick Muir qu'il conçoit ce nouvel opus.
Pour John Digweed et Nick Muir, Gridlock est l'une de leurs meilleurs réalisations dans laquelle on apprécie sans nulle réflexion la qualité de la maîtrise de la technique de ses sonorités envoûtantes.
Sortie le 22 octobre dernier, je ne pouvais la laisser de côté sans vous en parler. Présente en clôture de sa dernière compilation "Transitions vol.3" sur Renaissance, John Digweed a eu du mal à clore cette release qui était dans les studios depuis le début de l'année.
Il voulait pourtant l'offrir en exclusivité sur cette dernière, mais après s'être rendu compte de la qualité du travail accompli, il se décida de convaincre les dirigeants du label anglais Renaissance Recordings pour la sortir en vinyl puis en digital.
John Digweed se félicitera car il a réussi à rester fidèle à la plupart de ses compositions. Sans plus attendre, voyons ce qu'elle nous réserve.
A. Digweed & Muir's stereo club mix
On démarre par une nappe reverbée accompagnée de quelques notes de synthé, un autre réverb arrive en crescendo et lance la track par sa bassline. S'ensuit plusieurs va-et-viens de vocales en écho qui introduisent chaque sample au fûr et à mesure du temps.
Les 2min35 retentissent via 4 cuts très secs qui redonnent un coup de pouce à la track. Après avoir retenti efficacement en réverb, les nappes planantes transmettent le flambeau à la mélodie principale qui va s'imposer petit à petit par son fort caractère.
Au bout de 5min00, ils ne s'empressent pas de jouer avec les potards afin de donner une tonalité "live" en brouillant la nappe planante, mais surtout pour introduire un sublime break sur lequel je vois déjà de nombreux cris et bras retentir.
La mélodie continue son bout de chemin, tout en caressant la route de ses douleurs musicales, c'est fort appréciable, je reste bouche bée tellement je ne trouve pas les mots pour décrire ces nappes qui nous transportent dans une étrange inquiétude, mais cet état de doute disparaît dès les premières notes de synthé et surtout par le renfort des vocales féminines en écho qui viennent mettre à terme ce long périple envoûtant.
B. Digweed & Muir's Stripped Down mix
Ce second remix nous donne un ton plus mûr et moins décomposé via une approche différente du travail sur les synthés et la ligne de basse.
La mélodie principale apparaît plus tôt, ainsi que le renfort des vocales.
Dès 3min00, ils nous refont le coup des potards reverbés, mais pour soulever le rideau à la nappe qui renforce efficacement la bassline, j'apprécie d'ailleurs beaucoup ce passage.
N'oublions pas le minutieux saupoudrage des vocales féminines qui tiennent le ton de la mélodie principale.
Vers 5min00, ils travaillent un solo de la mélodie à travers quelques riffs et nappes discrètes.
Enfin le bouquet final retenti à 6min25, laissant disparaître la bassline par l'ajout d'une grosse nappe de synthé travaillée et reverbée.
En quelques mots, Gridlock mêle à la fois la douceur, l'agressivité, une puissance bouleversante, un suspense en émoi qui prend une immense proportion dès son écoute. Bref, c'est une brillante composition musicale que John Digweed et Nick Muir nous offre en ce début d'automne !
Ecoutez John Digweed "Gridlock" sur Juno.
Liens :
- le site officiel de John Digweed,
- le site officiel de Nick Muir.

Bon pas celle que je prefere mais ca reste quand meme du tres bon son ;)
