75 - Calme vs Automatik @ Rex Club le 30/11/2007 
09/12/2007 fookooflakman rapports de soirées
PartagerLa fin du mois de novembre est une période charnière. Elle ponctue en quelque sorte la fin de la rentrée et siffle le coup d'envoi des courses aux cadeaux pour les fêtes de fin d'année. La soirée Automatik vs Calme du vendredi 30 novembre s'est inscrite parfaitement dans ce contexte. Les différents artistes présents dans le line up ce soir-là résumaient bien quelles ont été les bonnes surprises depuis septembre 2007, à savoir :
- Antony Adam, résident des soirées Automatik, habitué à assurer le warm up pour notre plus grand plaisir,
- Dusty Kid, moitié de Duoteque, un jeune virtuose italien ayant signé récemment sur BPitch Control (entre autres)
- Popof, connu pour son appartenance au crew Heretik, un français qui revient sur le devant de la scène avec un projet minimal, pile là où on ne l'attendait pas !
- Electric Rescue, maître de cérémonie, boss des labels Calme et Skryptöm
Cela faisait longtemps que je n'étais pas sorti au Rex un vendredi soir. Les Automatik étaient, dans mon souvenir, des soirées assez "roots", avec un line up quasi immuable sur une année, composé de Tonio, Dave Clarke, Antony Adam, Jack De Marseille, et quelques autres gros noms bien connus de la scène Techno. Lassé par ces beats tapageurs, puis paradoxalement déçu de voir cette soirée virer dans les teintes minimal, j'avais quasiment déserté le vendredi soir et le Rex plus généralement, qui devenait fade à mon goût.
Comme cela faisait déjà plusieurs mois que la soirée "Automatik vs Calme" avait pris ses quartiers au Rex, et que D'Jedi est un de nos partenaires (ce dont nous pouvons être vraiment fiers au passage), il fallait absolument que je me décide à assister à l'une de ces soirées.
C'est donc vers 1h20 (10 minutes avant la clôture de la liste des invités ! ) que je me suis pointé à l'entrée. Première erreur : la file des invités étaient aussi longue que celle des entrées payantes ! Quel succès ! Mais comment allais-je faire pour rentrer en 10 minutes ? Tant pis, j'étais prêt à débourser quelques euros pour assister à cette soirée, trop pressé de voir enfin le live de Popof dont les dernières productions m'ont beaucoup plu. 1h30 : je n'ai pas avancé d'un mètre, il fait froid, humide, et ma semaine de travail a été difficile. Mais ce n'est pas ces quelques obstacles qui démotiveraient un clubber forcené ! C'est finalement vers 1h50, après m'être discrètement faufilé vers l'avant de a queue côté guest liste que je franchis les portes du Rex. Je suis à peine entré que je suis déjà en train de danser.
C'est Antony Adam qui sans le savoir me fait rudement plaisir avec un gros son bien oldschool : Foremost Poets "Moonraker". "Do not attempt to leave the dancefloor...". Malheureusement si, je suis obligé, mais juste 5 minutes, le temps de déposer mon manteau au vestiaire.
Retour sur la piste, j'essaie de voir si les habitués du Rex sont là. Ah oui effectivement il y en a quelques-uns, et depuis la rentrée de septembre 2006, la tendance à la mixité se confirme, pour le plaisir des yeux.
Antony Adam se fait plaisir en jouant du vieux, du neuf, de la minimal mélodique ou un vieil anthem Techno/Trance, ravivant les souvenirs d'un trentenaine dansant à côté de moi, comblé. Ca n'était que le warm up, mais il a clairement été bien mené, et c'est avec des applaudissements nourris qu'Antony Adam laisse sa place.
Popof prend alors les commandes de la soirée, distillant une minimal aux beats précis, pointus, affutés (Canto, si tu me lis 
). Pendant un peu plus d'une heure, Popof nous fait découvrir avec talent la diversité des styles qu'il a explorés avant de dévoiler au grand jour son projet minimal.
Il alterne minimal techno, minimal progressive, et j'ai été particulièrement conquis par une séquence très housy, vraiment groovy, d'environ 20-30 minutes. Ca me rappelait de très bonnes soirées acid house que j'avais pu passer, même si Popof a su trouver un style qui lui est propre, tantôt planant, tantôt dark.
C'est Dusty Kid, qui arbore fièrement un t-shirt "I Love Richie" avec le petit symbole en forme de coeur, qui enchaîne rapidement derrière Popof. Redoutable d'efficacité et de maîtrise, Dusty envoie du gros son très mélodique avec aisance et humour.
J'étais tellement amusé de le voir prendre son pied à jouer sa musique que parfois j'étais plus absorbé par ses mimiques que par sa musique. Il fallait le voir ! C'était la première fois que j'assisais à l'une de ses prestations, alors je ne saurai pas dire si ses grimaces étaient un aspect à part entière de son live ou bien s'il en rajoutait un peu pour l'occasion. Certains sons semblaient provenir de sa bouche ou des contorsions que son visage subissait !
C'était drôle et inattendu. Il disparaissait même derrière son laptop pour exprimer visuellement la disparition d'un beat, au moment d'un break. Et il bondissait alors en renvoyant une vague d'énergie par l'intermédiaire de ses machines ! Imparable. Ca fait plaisir de voir des artistes s'impliquer autant pour communiquer avec le public.
La soirée s'est terminée sur un set de beats techno distillés par notre ami Electric Rescue. Je croyais que la "vraie" techno n'avait plus sa place au Rex, c'est archi faux ! C'est donc en apothéose techno que vers les 5h du matin, la foule continuait à danser.
Le volume est augmenté de quelques décibels, le kick est lourd et puissant, ça y est, je reprends conscience que c'est le vendredi soir au Rex : Automatik oblige ! Devant prendre la route pour environ 2h en sortant du Rex, et étant déjà très fatigué, j'ai préféré ne pas assister au et de D'Jedi jusqu'à la fin. Pourtant cela s'annonçait très bon. C'est donc avec regret que je quitte le Rex vers 5h20.
Quelle soirée mes amis ! Cela fait maintenant plusieurs mois que D'Jedi aka Electric Rescue a posé ses bagages au Rex, et j'ai clairement été reconquis par l'ambiance qui y régnait, tant par la musique que par les gens. Le Rex Club que j'appelais autrefois ma "deuxième maison", à qui j'avais fait des infidélités ces derniers temps, me retrouvera à coup sûr dans sa file d'attente prochainement. A suivre...
Merci à D'Jedi pour sa gentillesse et son set de real Techno, à Rodolphe Pete du Play crew pour les magnifiques photos, à Popof pour m'avoir fait groover, à Dusty Kid pour m'avoir autant happer dans son live, et à Antony Adam pour ses good vibes.
Extraits des playlists
Popof [live]
01 - Popof "My Toyz" Skryptöm
02 - Popof "Hypnotical" AFU Ltd
03 - Popof "Serenity" demo
04 - Popof "High and Down" Skryptöm
05 - Popof "Alcoolic" AFU Ltd
Dusty Kid [live]
01 - Dusty Kid "Kore" Boxer
02 - Dusty Kid & Marascia "Attre" Boxer
03 - Dusty Kid "Tsunamy" Systematic
04 - Dusty Kid "The Kitten" Southern Fried
05 - Dusty Kid & Marascia "Plumbi" Boxer
Electric Rescue [dj set]
01 - Electric Rescue "Test for Teen" Electrochoc
02 - Len Faki "Odyssee" Podium
03 - Popof "Faces Rush" Skryptom (promo)
04 - Joseph Capriati "C'est la vie" Analytictrail
05 - Thomas P. Heckmann "Silverscreen" AFU Ltd
Merci Oliv', super RDS!!
Au fait je pensais à Dusty Kid, avec ses mimiques etc... Il me faisait penser (dans une moindre mesure) à Paul Kalkbrenner au Rex qui exprimait les sons qu'il sortait de ses machines par, lui aussi, des grimaces. Marrant ^^
