GB - Last Border Community Party @ The End Club le 22/11/2008 
30/11/2008 nerik69 rapports de soirées
De passage à Londres et sachant que le club mythique « The End » allait fermer ses portes en janvier 2009 un peu plus de 13 ans après sa création, je n'avais pas d'autres choix que d'aller faire un tour là-bas pour me faire mon propre avis et goûter à ce joyau de l'Angleterre.
Je décide donc d'aller faire un tour dans ce club si réputé ce samedi 22 Novembre pour la soirée « Border Community ».
Arrivé sur place vers 00h15, heure anglaise, une queue monstrueuse s'est formée à l'entrée. Heureusement que j'avais acheté mes places au préalable sur internet car nous étions bon pour 2 heures d'attente dans le froid londonien. Résultat, une bonne vingtaine de minutes d'attente malgré cela, car même la queue pour les préventes était conséquente.
La devanture est assez sommaire, dans les tons de bleu/violet, dans un endroit qui a l'air assez loin de toutes habitations. On nous remet un bracelet bleu, en guise d'entrée et nous pénétrons enfin dans l'antre tant convoité.
On file poser nos affaires au vestiaire (1,50£ par article), on nous demande nos initiales pour mettre au dos du ticket de consigne. Je trouve cette idée très bonne, car en cas de perte de notre ticket, si la personne qui trouve le ticket ne connait pas nos initiales, il ne peut pas s'emparer des affaires.
Nous descendons les escaliers et après avoir passé les portes, on arrive dans une pièce que je qualifierais d'espace de transition. Sur la droite se situent une petite salle (avec une capacité d'environ 150/200 personnes), un grand bar et une petite cabine DJ. Sur la gauche la salle principale (avec une capacité de 1000 personnes environ), en face les toilettes pour femmes et derrière moi les toilettes pour hommes.
On plonge dans la petite salle pour prendre un verre, les consommations sont chères sans être non plus excessives. (4,50£ l'alcool fort / 2,50£ la Red Bull / 2£ les softs). Par contre, concernant l'alcool fort, votre portefeuille risque d'en prendre un sacré coup si vous souhaitez en abuser, car les doses fournies dans les verres sont 2 à 3 fois plus faibles que les doses servit en France !
James Holden
Retournons à la musique qui est quand même notre principale préoccupation.
A ma grande surprise c'est James Holden qui est aux platines, il est presque 01h00, le The End est déjà copieusement rempli et je me demande bien comment les gens dehors vont arriver à se trouver une place.
Je pensais très sincèrement trouver Nathan Fake ou Ellen Allien à cette heure là, je croyais même avoir raté Nathan Fake que je voyais bien passer au début de soirée.
James Holden nous livre un set représentant vraiment bien son label Border Community, qui est un peu le mouvement hippie de la musique électronique et qualifié de renouveau psyché... Cependant son set ce soir là, était plutôt orienté dancefloor avec une ligne de basse que je n'avais pas eu l'occasion de voir avec lui, couplé à un sound-system puissant et réglé au millimètre. Il enchaine les plaques surréalistes, parfois improbables, toujours dans un registre « noisy-pop » à base de sons saturés sur fond mélodieux. Je suis incapable de vous ressortir une seule plaque de son set, mais si certains reconnaissent les tracks sur mes vidéos, je suis intéressé.
James Holden & Ambiant
Le public londonien totalement réceptif à cette énergie positive, apportait à cette soirée une véritable saveur que je n'étais pas prête d'oublier...
Revenons à cette salle principale, vraiment atypique et difficile à décrire. Il s'agit en fait d'une grande salle coupée en deux par un mur laissant uniquement trois ouvertures pour circuler, dont deux qui se situaient de chaque côtés de la cabine DJ (qui était presque au centre de la salle). J'aime beaucoup ce principe d'épicentre et de proximité des « raveurs » avec les artistes. De part et d'autre de la salle des gros murs d'enceintes, des coins sombres avec des petites banquettes, des tablettes un peu partout pour poser nos verres et un tout petit bar un peu perdu dans un coin.
Le son est superbe, un peu à l'image d'un Rex Club, il n'agresse pas les oreilles, ça ne grésille pas, ça ne sature pas, la profondeur du son est vraiment travaillée. Niveau lumière c'est plutôt sommaire, pour garder ce côté underground très « fabrique/usine » des fameuses « raves ». Cependant deux lasers viennent apporter un peu de couleurs de temps en temps à cet univers sombre avec des stroboscopes à vous faire devenir épileptique.
James Holden en finit avec son set, les « ravers » sont agglutinés autour de la cabine DJ à mitrailler de photos leur idole londonienne qui mixait sur platines CD avec, il me semble, une sorte de grosse boite à effet en complément.
Nathan Fake
Sa prestation est applaudie chaleureusement par les « ravers », alors que pendant ce temps là Nathan Fake se prépare pour entrer en piste avec son PC tournant sous XP, un contrôleur MIDI Kenton – Spin Doctor et un contrôleur MIDI Evolution – U Control-33e pour nous livrer un live d'un peu plus d'une heure. Il est 2h30 pétante, les premières notes du remix de « Stops » retentissent, James Holden avait finit fort son set, je me demandais comment allait enchainer Nathan Fake et bien j'ai eu rapidement ma réponse. C'est la troisième fois que je vois Nathan Fake en live, la première fois était très ambiant, spatiale et cérébrale, la deuxième fois déjà un peu plus progressive et orientée tantôt dancefloor, tantôt ambiant et cette fois-ci son live est clairement orienté dancefloor et noisy-pop. Il triture ses sons saturés dans tous les sens, derrière les nappes sont mélodieuses, angéliques, tout s'emboite parfaitement pour un magnifique live. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi beau live. Le public est lui aussi totalement envoûté devant ce magicien de la musique hypnotique âgé de 23 ans qui pourtant affiche une grande maturité dans son live.
Ellen Allien
Ellen Allien fraichement arrivée, applaudit elle aussi la performance du jeune londonien avant de se saisir des platines pour un set de plus de deux heures. Elle commence à enchainer les vinyles, ça part très minimale et je n'accroche pas plus que cela. L'ayant vu de nombreuses fois, on décide de quitter la soirée, content d'avoir pu goûter au The End club avant sa fermeture, plongé dans l'univers envoûtant du label Border Community...
Une soirée que je ne suis pas prêt d'oublier...
Merci aux lecteurs,
Eric
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Merci pour ce RDS bien sympa
J'ai passé une des plus magnifiques soirées de ma vie là-bas !
Je sais pas si ya encore le fameux valve sound system dans la grande salle...mes intestins s'en souviennent encore !
Nathna Fake live donc...




Ca donne envie, quel plaisir de pouvoir ressentir l'ambiance à travers ces quelques lignes...
Nathan Fake, quel talent, j'ai hâte de pouvoir l'entendre ce pti père.
Thanks so much.
Dj Ichtus