Ozgur Ozkan "Wait and wonder" Jetlag
26/01/2010 djichtus nouveautés progressive
Avec ma fâcheuse habitude de vouloir vous faire découvrir des artistes, je comprends que celui-là ne vous dresse pas la puce à l'oreille, alors petit retour au source.
Né à Istanbul en 1976, Ozgur Ozkan s'est découvert une excellente "oreille musicale" pour apprécier les valeurs profondes de la musique. Avec au départ, un profil plutôt deejay que producteur, il s'est finalement tourné vers cette profession car apparemment, cela lui provoquait davantage de sensations fortes !
Du coup, il monta son propre studio. Et dès l'instant terminé, il ne perd pas une seconde pour démontrer sa jeune fougue. En effet, plutôt persuasif le gaillard, il commencera à jouer dans les soirées/clubs de la capitale turque. Plus tard, il s'investira dans l'équipe de la radio réputée Danceradio avec Asli Yanardag.
Il débute sa jeune carrière de producteur dans l'année 2007 ; ce n'est qu'au bout de 2 ans qu'il verra ses premières tracks distribuées sur les plateformes de téléchargements légales du type Juno, Trackitdown, Beatport, Resonant vibes...
Son style de prédilection prétendra être la "Progressive". Ses recherches évolueront vers des influences Deep House, Break voire "plus sombres". Il a joué dans plusieurs clubs, notamment le Club20, Studio Live Technik, Electronic session fest 07, NYE Ice Party The Hall, Velvet, Cyprus Ice Club et il nous fera l'honneur de sortir sur Atlant Digital le 3 février prochain son "So Deep So Bright".
Cette release Wait and wonder, sorti vendredi dernier comporte 5 versions, que nous allons développer !
Commençant par l'Original mix via des percus housy, j'étais à moitié convaincu. Mon avis changera un peu après avoir entendu le kick bien rythmé. Cependant, je trouve que la track est longue à se mettre en place (2'00) où la nappe mélodieuse dévoile l'ambiance principale. 30 secondes plus tard, il annonce un mini break et relance. Je ne vous cache pas que la track traîne en longueur et se répète. Le break arrive vers 4'00, mais pas grand chose se passe. Pourtant, la composition est plutôt bien montée, l'ambiance est agréable, n'agace pas mais on pourrait lui reprocher de n'avoir pas pris de risque.
Le Shane remix sonne d'entrée plus rythmé et investi. Sa basseline plus agressive le donne d'autant plus intéressant, tout comme la mélodie qui se présente vers 1'30. Composée dans une ambiance dark, cette track se répète "un peu" moins que l'Original mix mais aurait pu apporter sa touche personnelle avec plus de passage de la première partie.
Le Minor Major remix de Nir Mizrahi redonne du souffle à cet EP en lui apportant un rythme "plus" dancefloor et coloré. Dès le départ, on sent que cela va envoyer du lourd. On sent qu'il y a une autre manière de construire une "track classique". Il y a des va-et-vient, des prises de risques, des montées / descentes, c'est frais ! Il prend le temps de poser la track sans trop en faire. On ferme les yeux, on oublie l'original mix et le Shane remix. Vers 4'00, empreignez-vous du break mélodieux divinement bien composé, c'est superbe !!! Vous remarquerez qu'elle est au moins plus courte d'une minute par rapport aux quatre autres versions. Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple ?
On attaque le Relaunch remix sur une touche plus dynamique que le précédent avec deux vocales (masculine et féminine) en écho, présentes également dans toutes les versions mais moins utilisées. Il est curieusement composé : à la fois il est rythmé par son kick engagé, mais ses nappes psychés et mystérieuses lui donnent une allure deep. Le break vers 4'50 est excellent et ne ressemble en rien aux trois autres précédents.
Loquai, grosse révélation allemande depuis un peu plus d'un an, n'arrête pas d'avoir des commandes de remixs (au moins 30 à son actif) nous propose de clore cet EP par le sien. Dès la première écoute, je suis emballé par sa prise d'initiative, c'est dynamique, mélodieux, colorée et j'attends...
J'attends tellement qu'à la fin, je me suis dis ah c'est fini...
On retrouve encore ici le même soucis que sur les 4 remixs qui ne cessent de tourner en rond, excepté celui de Nir Mizrahi.
Je suis plutôt déçu par l'ensemble de cet EP Digital. Elle avait de l'envergure mais au final cela tourne à la simplicité. C'est dommage car Jetlag signe de bonnes releases. On re-soulignera le travail de Nir Mizrahi qui se détache des 4 autres.
Pour ses prochaines sorties, penchez-vous du côté de Mistique Music et 2 remix pour Deepsessions Recordings et Jetlag.
Ecoutez Ozgur Ozkan "Wait and wonder".
l'original est sympa, le reste n'apporte pas grand chose
un ep assez moyen dans l'ensemble, dommage que jetlag se laisse aller :( trop d'inconstance sur les derniers ep