Interview ==> Gregor Tresher (DE)
11/08/2011 djichtus interviews
PartagerBien qu'il soit "peu expérimenté", s'il devait rédiger une argumentation sur le thème de la musique électronique, il serait salué à l'unanimité par le jury. En effet, Gregor Tresher connait parfaitement son métier. Avec seulement deux albums à son actif "The life wire" et "Lights from the inside" et un album mixé "Neon : Works In The Mix", il a déjà parcouru le globe. De Barcelone à Sao Paulo en passant par Londres, Moscou, Paris, Istanbul pour finir à New-York, il a également campé sur les labels Datapunk, Rebel One, Great Stuff, Cocoon et a été révélé par sa monstrueuse track "A Thousand Nights", éponyme de son album sur Great stuff records.
Aujourd'hui, suite à la sortie de son dernier LP "Lights from the inside", il nous fait le privilège de nous accorder une petite entrevue privée. Dans le genre du chic type, allez trouvez mieux : rencontre... en français 
ou bien in english 
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Clubxtrem) Hallo Gregor ! Au nom de la team Clubxtrem, je souhaite te remercier de nous avoir accordé cette interview. Alors dans un premier temps, je te demanderais de nous en dire plus sur ta personne, nos membres sont impatients...
Gregor Tresher) Bonjour, je m'appelle Gregor Tresher. Je suis né à Mannheim en 1976 et je vis actuellement à Francfort. J'ai pris quelque cours de musique classique étant petit mais je ne serais dire si cela à influencé pour mon métier de dj / producteur.
Clubxtrem) Aujourd'hui, ta musique a pris une nouvelle ascension. En fait, tu viens de sortir ton troisième album "Lights from the inside" mais le deuxième sur ton label Break new soil. Personnellement, je le trouve très réussi, très analogique et profond. J'ai l'impression que tu es allé vraiment à l'essentiel, en comparant à ce qui se fait ces derniers temps. Moins de fioritures et plus underground. Qu'en penses-tu ?
Gregor Tresher) Il y a un peu de cela... Pour cet album, je me suis vraiment concentré sur les mélodies, j'ai essayé de produire des sons qui correspondaient à mon dj set, alors qu'au départ ce n'était pas une priorité. Les titres "Leaving" et "Througt the shadow glasse" résument assez bien la direction donnée à l'album.
Clubxtrem) Tiens tu fais bien d'en parler... Je trouve que cet album est très ouvert et se diversifie à travers plusieurs styles (Teckhouse, Progressive ou Techno). Est-ce volontaire de ta part ? Ou as-tu une préférence pour un style en particulier ? Peux-tu nous expliquer ton approche ?
Gregor Tresher) En effet, mais cela dépend surtout de mon humeur, j'aime beaucoup explorer différents horizons musicaux !
Dans mes dj sets, je joue essentiellement de la House et de la Techno ainsi que leurs dérivés même si au final tout cela reste du domaine de l'underground. En fait, j'attache beaucoup d'importance au djing. J'ai toujours trouvé plus intéressant qu'un dj prenne le contrôle du dancefloor, l'emmène en voyage, au lieu de s'enfermer à jouer un style unique.
Clubxtrem) Ces derniers mois, tu as aussi signé beaucoup de maxis EP sur Ovum, Drumcode Systematic... Quelle est selon toi la track qui est la plus réussie et qui rencontrera le plus de succès ? Et pourquoi ?
Gregor Tresher) J'ai une petite préférence pour ma dernière "As days go By", sortie sur le label de Josh Wink (Ovum). Je reçois d'ailleurs toujours de très bons feedbacks sur cette release. Je l'ai composée l'année dernière lors de la saison d'été ! C'est surtout l'engouement de cette période chaleureuse et intense qui m'a donné l'inspiration. Toutefois ma sortie de l'année dernière sur le label Drumcode était vraiment spéciale pour moi. J'adore ce label et j'étais vraiment impatient de pouvoir sortir un titre sur ce label. En fin de compte, toutes mes sorties sont importantes à mes yeux, je ne sors jamais un titre s'il ne me plaît pas à 100%. Et c'est pour cela qu'elles sont signées sous mon vrai nom et pas sous un pseudonyme.
Clubxtrem) Notre curiosité débordante nous vient à te demander si tu peux nous décrire ta configuration studio ? Sans nous dévoiler tes secrets, tu es plus un adepte des VSTs ou plutôt Hardware ?
Gregor Tresher) J'essaie de concilier et d'utiliser les 2 mondes, numérique et analogique. Je possède encore quelques synthés analogiques et utilise bien entendu aujourd'hui les logiciels adéquats. D'ailleurs au cours de ces dernières années, j'ai réduit mon studio car j'essaie de me débarrasser du matériel que je n'utilise plus. Actuellement j'utilise les plugins UAD. Cubase 5.5 est mon séquenceur. Comme synthés, j'utilise les Minimoog, Moog Voyager, DSI Poly Evolver. Mais au final, la chose la plus importante est la musique en elle-même et non pas les outils que vous utilisez !
Clubxtrem) Que penses-tu des évolutions technologiques que ce soit en matière de production et software dj ? Nous sommes conscients que les producteurs de positionnent sur le marché de la musique. Mais penses-tu que cela pourrait dévaloriser l'image du dj ?
Gregor Tresher) Je ne pense pas. Je joue encore avec des CDs mais je peux très bien imaginer passer à une solution numérique un jour. En fait, je n'ai jamais vraiment compris cette glorification du vinyl, même si j'ai joué avec pendant 15 ans et que j'adore ce format pour de nombreuses raisons, notamment les oeuvres d'art, mais nous sommes à une époque où le genre musical a toujours été à la pointe de la technologie et des nouveautés High tech. Et il est surprenant que certains djs jouent encore avec ces "vieilles platines". Je veux dire que sans toutes ces nouvelles technologies et inventions, il n'y aurait pas de musiques électroniques. En fait je trouve, que nous devrions ne plus avoir ce sujet "dépassé aujourd'hui" à propos du type de diffusion par le deejay. C'est la même chose pour le studio ou le live. Le plus important, c'est la musique peu importe les technologies que vous utilisez.
Clubxtrem) Depuis tes débuts du côté de Francfort dans le métier, depuis les années 1990, que penses-tu de l'évolution de la musique électronique ?
Gregor Tresher) Eh bien, la Techno et la House sont maintenant reconnus en tant que genre musical à part entière. C'est nous qui décidons de garder et/ou de développer son esprit évolutif... 
Clubxtrem) Tu as voyagé à travers le monde... derrière les platines. Quel est ton meilleur souvenir en tant que deejay, ton plus beau concert ? Et à l'inverse quel celui dont tu ne voudrais pas te rappeler ?
Gregor Tresher) Mes meilleurs souvenirs sont toujours des nuits spéciales... Quand la magie opère, quand les gens se lâchent sur le dancefloor et lorsque la musique prend le contrôle !!! C'est un peu ce que chaque deejay recherche et c'est la raison pour laquelle je fais cela. En fait, une grosse partie du temps vous le passez à voyager. Au début c'est excitant mais à la longue cela devient fatiguant. Nous sommes en permanence sur la route et/ou dans un avion. Tout cela est fatiguant pour jouer au final que 2 heures.
Beaucoup de gens pensent que les deejays ont beaucoup de chance de voir autant d'endroits via les voyages aux quatre coins du globe. Au final, c'est plutôt angoissant, car nous voyons la plupart du temps des avions, des voitures et des chambres d'hôtels.
Mais bon, cette année, j'ai fait mon premier voyage en Australie et j'ai joué à Tokyo, c'était assez incroyable !
Clubxtrem) Quels sont maintenant les artistes qui t'ont le plus influencé et surtout avec lesquels tu aimerais travailler ?
Gregor Tresher) J'avoue m'inspirer énormément de la culture de Laurent Garnier à travers ses livres, interviews, lives et dj sets. Par contre, travailler avec les virtuoses Depeche Mode serait un sacré bouleversement ! 
Clubxtrem) Quels seraient les 5 disques qui ne quitteraient jamais ton flight case et que tu jouerais à coup sûr lors de tes dj sets ?
Gregor Tresher) Je n'ai pas l'habitude de jouer les mêmes tracks. Mais s'il y en avait un, cela serait l'un de mes grands coup de coeur : Mathew Jonson "Marionette" sur le label canadien Wagon Repair.
Clubxtrem) L'interview touche à sa fin, nous te remercions une nouvelle fois et te laissons le dernier mot.
Gregor Tresher) Un grand merci à toute l'équipe de Clubxtrem qui m'a l'air très sympathique. Je vous souhaite tout le meilleur pour la suite...
A notre tour de remercier Gregor Tresher pour sa générosité et d'avoir accepté cette interview exclusive qui sans Clayton Stone, de l'agence Family affairs n'aurait pu se réaliser. 
Although he is inexperienced, if he had to write an argument on electronic music subject, he would be welcomed unanimously by the jury. Indeed, Gregor Tresher is a passionate and very famous artist. With only two albums : "The life wire" and "Lights From The Inside" and a mixed album "Neon : Works In The Mix", he has traveled all over the world. From Barcelona to Sao Paulo via London, Moscow, Paris, Istanbul to finish to New York, he also signed on many music labels : Datapunk, Rebel One, Great Stuff, Cocoon, and he was revealed by its monstrous track "A Thousand Nights", which is the same name of his album "A Thousand Nights" on Great stuff Records.
Today, following the release of his latest LP "Lights from the inside", we are privileged to give us a private interview. A cool guy, try to find someone better ? Meeting...
Clubxtrem) Hallo Gregor ! On behalf of the entire team Clubxtrem we thank you for accepting this interview. Could you introduce yourself to our members ?
Gregor Tresher) Hi, my name is Gregor Tresher, I was born in Mannheim and I live in Francfort. I had a little training in classical music when I was young, but I do not know if that influenced myself to become a diskjockey and musician.
Clubxtrem) We can say that your music is very heavy news now. In fact your new album "Lights From The Inside" was just released. Personally I find it very successful, very analog and deep. In fact I feel we're going back to basics a bit lately. Less glitter and more underground. What do you think ?
Gregor Tresher) Well, I focused on melodies a little more again, more than I have been on the last album. Over the last two years I concentrated on producing music that would fit my DJ-sets - but for this new album I thought that this shouldn't be my priority. Songs like "Leaving" or "Through The Shadow Glass" show the direction I wanted this album to take.
Clubxtrem) I have found through this album that your musical universe was very large, in fact you produce both music Teckhouse, Progressive or Techno. Do you have your preferences or is it a choice on your part to produce in different styles ? It depends on there also your mood ?
Gregor Tresher) Of course it depends on my mood, but also I just like to produce music of a wider spectrum than of one single style in general, even though in the end it's all electronic music with a four-to-the-floor kickdrum. I am playing many of the subgenres of Techno and House in my DJ-sets, so I guess I am influenced by the DJing a lot. I always found it way more interesting when a DJ is able to take the dancers on a journey instead of just playing music of a single style.
Clubxtrem) You also release a lot of tracks in recent months on Ovum, Drumcode Systematic or else. Which do you think is the most successful, and why ?
Gregor Tresher) That would probably be my recent release on Ovum, "As Days Go By". I am still getting great feedback to it and I am very happy with it. I wrote it last year, inspired by the summer parties and so it's kind of a summer track. However, also my release on Drumcode last year was something special, as I really like the label and was happy to release on it. In the end, every release I do is important for me - I would never release something I am not happy with a hundred percent. I think this is what happens as soon as you start to release music under your real name instead of using synonyms.
Clubxtrem) We are very curious and would like to know a little about your setup in your studio ? Without revealing all your secrets to, but you're pretty VST or hardware ?
Gregor Tresher) I try to combine the best of both worlds, digital and analog. I still have quite a few analogue synthesizers but I also am into software these days, too. My studio got smaller over the last years, I try to get rid of equipment I don't really use quite quickly. The software I use the most these days are all the UAD Plugins. My sequencer is Cubase 5.5. Synthesizers I use a lot are Minimoog, Moog Voyager or DSI Poly Evolver. But well, in the end, the only important thing is the music itself, not the tools you use for making it.
Clubxtrem) What do you think of the arrival of all these new technologies at the service of deejays. We realize that all manufacturers are positioning themselves in the market for deejay control surface. Have you not afraid that it devalues the image of the deejay ?
Gregor Tresher) I don't think so. I still play with CDs, but I can imagine switching to a laptop based solution one day, too. I never really understood the whole glorification of vinyl. Don't get me wrong, I used to play with vinyl for 15 years and love the format for many reasons, especially the artwork, but as we are in a musical genre that was always about technology and new inventions, it's weird that DJs play their music on this worn-out system of turntables. I mean, without synthesizers and the inventions in music technology there wouldn't be electronic music at all, so we should get over this discussion of what systems DJs "should use". It's the same in the studio or live, only the music should matter, not the technology you use.
Clubxtrem) Since your debut in Frankfurt in the 90s', what do you think of the evolution of electronic music ?
Gregor Tresher) Well, Techno and House has been around for over twenty years now and while it was all about taking it to a level where it would be accepted as an own musical genre in the early days, it's now all about keeping it exciting and developing it.
Clubxtrem) You have traveled the world behind the turntables. What are your best memories for you to deejay, your best games ? And the contrary is what you experience also a big problem ?
Gregor Tresher) The best memories always are those special nights when the magic happens, when people freak out on the dancefloor, when the music takes control. That's what every DJ is looking for and the reason why I do this, too. The work part of it all is certainly the travelling - It's exciting in the beginning but you get tired of it pretty quickly and then it's just exhausting. It consumes way more time than the DJing itself, sometimes you're on the road and on planes for ages just to play two hours. People often think that DJs get to see all these great places but in the end all we ever see is planes, cars and hotel rooms. But this year, I went for the first time in Australia, I play also in Tokyo, it was very incredible !
Clubxtrem) What are the artists who influenced you most and with whom you dream of working ?
Gregor Tresher) As a band, the virtuoso Depeche Mode, as a Dj, the scholar Laurent Garnier.
Clubxtrem) If you were to give us 5 discs that never leaves you, the attractions of parties, those that you spend almost every time ?
Gregor Tresher) I usually don't play classics, but a track that surely is one of my all-time favorites and that you can never go wrong with is Mathew Jonson's "Marionette" on the canadian label, Wagon Repair.
Clubxtrem) This interview draws to a close, we thank you again and we will leave the last word.
Gregor Tresher) Thanks to all the crazy Clubxtrem team for the interview and all the best for the future...
We thanks to Gregor Tresher for according this exclusive interview and thanks to Clayton Stone (Family affairs agency) for helping me to organize it.
