ES - I want my MTV @ Amnesia le 19/08/2011 
04/01/2012 fookooflakman rapports de soirées
PartagerAprès une soirée déjà bien animée au Space, on avait le choix pour le deuxième soir de notre séjour entre :
- la légende vivante Pete Tong et le mythe Laurent Garnier au Pacha,
- une Pandemonium au DC-10 avec Nina Kraviz (qu'on allait voir à une soirée par la suite) et Tania Vulcano,
- Kelis live au Space, suivie par Pendulum en dj set, et Karotte dans une autre salle,
- et enfin à l'Amnesia se produisaient Magda, Layo & Bushwacka, figures emblématiques du clubbing londonien et à Ibiza, et aussi la sensation club house du moment, Duck Sauce (A-Trak & Armand Van Helden).
Hormis les autres soirées relativement plus anecdotiques, c'était ce qui était proposé ce vendredi 19 août 2011. Excusez du peu... 
Et je ne vous parle même pas des autres soirs !
Le choix fut difficile mais fut décidé très scientifiquement (huhuhu) selon les critères suivants :
- parce que ma copine m'accompagnait et qu'il était important que ses goûts soient tout aussi satisfaits que les miens,
- parce que chaque sortie en club est à la fois, à Ibiza, une soirée et une visite culturelle d'un haut lieu historique du clubbing mondial et qu'on n'allait pas "visiter" plusieurs fois le Space et qu'on avait déjà prévu d'aller au DC-10 et au Pacha plus tard pendant notre séjour,
- parce qu'elle adore "Barbra Streisand" et moi "Anyway" de Duck Sauce,
- et parce que nous étions allés à une soirée Fool's Gold (label d'A-Trak) un peu plus tôt en 2011 et que nous avions bien pris notre pied, alors nous sommes allés à l'Amnesia !
Je vous passe rapidement la journée où nous avons principalement dormi, pris un copieux petit-déj (l'hôtel était à la fois chic et familial, il y avait de tous les âges, il fallait voir les vieux se servir au buffet de la salle de restaurant, comme si on était en temps de guerre), où nous nous sommes rendormis, puis où nous sommes sortis rapidement pour nous balader dans le centre ville, pour voir ce que proposait l'office du tourisme de l'île, et aller voir le merchandising dans les boutiques officielles de chaque club.
Ils ont pensé à tout en terme de merchandising : vous voulez les t-shirts, les compils, ou d'autres babioles en tout genre à l'effigie de l'un des grands clubs de l'île ? Vous trouverez forcément votre bonheur ! Leur business est rondement mené.
L'instant culturel : c'est le visage de Twiggy, un mannequin célèbre des années 1970, qui était vidéoprojeté la nuit juste au-dessus de la boutique du Pacha. Ce mannequin était apparemment célèbre pour son côté androgyne (dédicace à ma mère sans qui je n'aurais jamais su).
Nous avons aussi fait un petit tour en fin d'après-midi sur la plage en bas de l'hôtel, certainement pas la mieux que nous ayons faite (je partagerai d'autres photos bien plus enchanteresses dans les reportages suivants), mais elle avait le mérite d'être facile d'accès pour deux vacanciers déjà fatigués.
Le soir venu, l'Amnesia étant, avec le Privilège, l'un des deux clubs les moins faciles d'accès, car en bord d'autoroute (il n'y a pas de péage mais c'est une des principales voies de l'île), nous avons pris le taxi pour y aller.
En arrivant, on se dit que cela fait un peu comme le Metropolis en région parisienne (pour ceux qui connaissent, avec la passerelle qui franchit l'autoroute), et que le bâtiment fait assez industrielle vu de l'extérieur. Les cars et les taxis s'alignent les uns derrières les autres pour débarquer les convois de clubbers assoiffés de son.
Autrement on remarque que le club fait son auto-promo à grands coups de panneaux publicitaires géants bien visibles par les automobilistes depuis l'autoroute. Pas très glamour, mais pas choquant non plus. On remarque aussi en progressant à petits pas vers l'entrée du club un bus Imperial, à étage comme en Angleterre.
A l'entrée du club, on se sent déjà bien plus encadrés qu'à l'entrée du Space la veille. La fouille est bien plus poussée et un des videurs me demande diplomatiquement de mettre mon appareil photo numérique à la consigne. Ceci n'allait pas nous empêcher de passer (a priori) une bonne soirée, mais vous aurez moins l'explication de la qualité assez médiocre des photos et des vidéos : on a dû les prendre avec le smartphone de ma copine, pas de toute première qualité pour les prises de vue ou de son, mais il m'a quand même sauvé la soirée du point de vue de la réalisation de ce reportage (dédicace à ma copine, sans toi, qu'aurais-je fait ?).
Nous pénétrons donc dans le club, nous arrivons tout d'abord sur la salle la plus "petite" (petit là-bas c'est déjà grand chez nous), et cherchons à nous engouffrer directement dans la plus grande salle, déjà bondée. On était justement là pour être dans le feu de l'action, pas question de jouer les sociopathes à la recherche du petit coin tranquille pour s'amuser seulement à deux.
En bref, voici le line up de la soirée :
Main Room
- Robert Marmot
- Yolanda Be Cool
- Duck Sauce
Room 2
- Layo & Bushwacka
- Magda
On va faire relativement simple : on était venus principalement pour Duck Sauce, mais moi j'avais quand même envie de suivre une partie du set de Layo & Bushwacka, parce que j'avais adoré en 2002 leur titre "Love Story". On ne savait pas du tout à quoi s'attendre concernant les autres djs, ni même de Magda dont on ne savait pas trop ce qu'elle allait faire dans un line up qui sonnait tout de même assez commercial.
Et voilà le topo : le son en début de soirée était fort, trop fort même, et nous cassait littéralement les oreilles. Les djs jouaient une tech-house vraiment fade. Les pires, je crois, étaient les Yolanda Be Cool, duo de djs que je n'inviterais même pas s'ils me payaient pour jouer à une de mes soirées tellement leur set était insipide. Cela tapait, mais il n'y avait aucun groove et quasiment aucune mélodie.
Il n'y a peut-être que les jeux de lumière et les gogos danceuses qui rendaient la soirée moins horrible. Ah si, une rencontre assez spéciale avec un clubber surmonté d'une tête de poney, déroutant et glauque (pas très festif le poney) pour ce genre d'endroit, nous a quelque peu réveillés. A ce sujet, les clichés pris ne sont pas très révélateurs de la structure même du club et de l'effort fait sur la décoration, mais je me suis limité à prendre seulement quelques photos n'étant pas très à l'aise avec le téléphone portable de ma nana. Vous pouvez avoir un aperçu plus large en vous rendant directement sur leur site.
Autrement dit, on se faisait rudement ch.ier jusqu'au moment où les tant attendus Duck Sauce sont arrivés. Autre déception de la soirée, ils ne sont venus que pour un set d'une heure, et même s'ils ont joué leurs tubes, y compris le "Big Bad Wolf" (avez-vous vu le clip délirant de ce track ?), une heure ça fait court quand tu viens de t'emmerder pendant pas loin de 4h d'affilée. Cela dit, le moment où tout le monde reprend en choeur le gimmick de "Barbra Streisand" est quand même sympa. Autre précision, qui n'a pas vraiment d'importance mais qui est amusante à constater : dans le duo ce soir-là, Armand Van Helden avait à peu près autant d'importance par rapport à A-Trak que n'en a Gaspard par rapport à Xavier quand ils sont en dj set (duo Justice). Cela dit, pour avoir déjà vu Armand Van Helden en dj set, il n'a pas de quoi rougir, même s'il n'est pas champion dmc comme A-Trak.
A côté Magda n'était pas non plus à son meilleur niveau, et nous avons loupé Layo & Bushwacka, volontairement ou pas je ne suis pas sûr, parce qu'à aucun moment nos incursions dans la salle plus petite ne nous a émoustillé le tympan, du coup je ne sais même pas s'ils passaient pendant la prestation de Duck Sauce ou s'ils ont fait la fermeture.
Même si un soin particulier a été apporté à la sélection des nanas qui dansent et à la décoration, c'est très loin d'être suffisant pour faire passer une bonne soirée, sauf si tu es bourré, et encore. En gros, ce fut une soirée très décevante, et il était clair maintenant qu'il fallait se fier uniquement aux line up pour le choix de nos soirées, sans céder à l'appel commercial des noms tapageurs comme celui de la chaîne MTV.
Nous étions quand même satisfaits de pouvoir cocher la case "fait" à côté du nom de l'Amnesia, mais est-ce que ça en valait vraiment la peine ? La réponse est oui, l'Amnesia est une boîte mythique, et nous aurions certainement eu un sentiment de frustration de ne pas l'avoir testée ! Après la prestation de Duck Sauce, un autre dj s'occupait de fermer le bal dans la grande salle, alors nous sommes partis, avec une certaine hâte de rentrer nous coucher et d'enchaîner sur une soirée bien plus prometteuse.
La suite au prochaine épisode.
Par contre ils sont relou à l'Amnesia d’interdire les APN, apparemment c'est parce qu'ils ont des photographes perso dans la boite qui te propose leurs cliché de toi à 10 €
Mais c'est un peu hypocrite, je serais passé avec si j'avais mis mon APN dans mon calebard, et puis tout le monde a un smartphone avec un APN plus ou moins évolué directement intégré. Je me demande si beaucoup de photos sont vendues.
