ES - Vagabundos @ Pacha le 21/08/2011 
13/01/2012 fookooflakman rapports de soirées
Après avoir déjà passé 3 soirées bien sympathiques sur cette belle île qu'est Ibiza nous... Heu... Mais au fait, on n'a encore rien vu de l'île, qu'est-ce qu'on en sait qu'elle est "belle" ? Notre emploi du temps depuis l'atterrissage à l'aéroport d'Ibiza n'a été rempli que de grosses soirées, de grosses bouffes au restaurant de l'hôtel (ça creuse le clubbing), de quelques brèves balades dans le centre et la vieille ville (ah oui, de là-haut c'est joli quand même) et de petites siestes et baignades sur la plage aux abords de l'hôtel. Il était grand temps de profiter des splendeurs d'Ibiza, pas celles liées au clubbing (ou pas complètement en tout cas) mais de ses beautés naturelles.
Avant de vous emmener en soirée, je vous propose donc de faire un petit tour en before de l'autre côté de l'île. Nous ne ne pouvions en effet pas aller à Ibiza sans siroter un cocktail en terrasse du célèbre Café Del Mar. Rendu célèbre dans le monde entier par ses compilations mixées par José Padilla, ce lieu est avant tout mythique pour le spectacle qu'il offre chaque soir à sa clientèle.
En effet, c'est avec vue sur mer et un son chill-out / ambient dans les oreilles que vous pouvez assister tous les soirs au coucher du soleil. Pendant que j'y suis, je vous présente ma main : Clubxtrem, ma main. Ma main, Clubxtrem.
Des dizaines de personnes du monde entier se massent chaque soir sur la terrasse ou en contrebas sur les rochers pour admirer la magie du fameux coucher de soleil.
Et ce soir-là, tout était parfait : le ciel était dégagé, un même frisson parcourait la foule de curieux ou de connaisseurs, et la musique accompagnait la lente descente du soleil sur l'horizon. Je vous laisse apprécier.
Vers la fin du coucher de soleil, le dj Angel Cielo monte le volume avec un dernier track ambient, puis enchaîne avec ce qu'on pourrait appeler une deep chill house baléarique, dans un style aérien.

Nous quittons les lieux peu de temps après le coucher du soleil mais je ne résiste pas à l'envie de vous faire un rapide survol des autres bars du même littoral, car aux côtés du Café Del Mar se sont ouverts d'autres bars avec finalement la même vue, mais avec d'autres concepts. Il y a entre autres, le Savannah Beach Club, dont la terrasse ou les banquettes sont plus classes et plus confortables, mais surtout le Café Mambo qui est devenu en quelques années le before de référence pour les grands clubs d'Ibiza. En effet, c'est justement au Café Mambo que ce soir-là la clique Vagabundos allait mixer (Luciano, César Merveille) en prévision de la soirée au Pacha.

Ca promettait un bon début de soirée, mais la star de ce petit before était avant tout le coucher de soleil. Nous n'avons donc pas attendu 21h avant de reprendre le car pour rejoindre l'hôtel, car Sant Antony de Portmany ("à l'opposé" de la ville d'Eivissa sur l'île), n'est desservi que jusqu'à une certaine heure par les cars. En gros, on devait partir, sinon on était dans l'embarras (pour être poli) pour aller au Pacha.

Après le rituel de douche, dîner, achat des préventes, et sieste, nous avons donc pris une navette en direction du Pacha. Celle-ci passe par le centre ville, longe le port et termine son trajet en face du club. D'ailleurs, je ne l'ai pas évoqué en parlant de la soirée Defected, mais le Pacha a été le club devant lequel nous avons le moins attendu et où la porte est la plus cool. Alors que c'est le club le plus classe, on aurait pu s'attendre à ce qu'il en soit autrement, mais non. Rentrons dans le vif su sujet avec le line up de cette soirée.
Main Room
Robert Dietz
Mathias Kaden
Luciano
Global Room
Angel Linde (résident)
Mirko Loko
Moodymann
Cesar Merveille
C'était le plus beau line up que nous avions depuis notre arrivée sur l'île. Je ne reviens pas sur la structure du club et de ses "gradins VIP" dans la Main Room, ni sur la Global Room à côté de l'entrée au rez-de-chaussée, ni sur la Funky Room ("El Cielo") au 1er étage, d'ailleurs vide ce soir-là car ne servant que pour les clubbers cherchant un peu de calme.
D'entrée de jeu, c'était du sérieux avec Robert Dietz dans la salle principale, qui distillait une alternance de tracks house linéaire et d'autres plus groovy. Parfait pour le warm up.
Nous sommes arrivés trop tard dans la Global Room pour voir Angel Linde, mais peu importe, on n'était pas venu pour écouter un dj résident. C'était Mirko Loko dans son style house vaporeux qui était déjà aux platines. Pas forcément le plus dansant, mais son set était intéressant.
Robert Dietz continuait sur sa lancée pour finalement laisser sa place à un Mathias Kaden qui débordait d'énergie ! Il a monté le tempo et le volume pour balancer un son tech-house tantôt groovy, tantôt beaucoup plus minimaliste. Il avait la pêche et c'était communicatif, le dancefloor s'est laissé envahir par la puissante aura qui émanait de la cabine dj (sur cette photo on ne voit pas Mathias Kaden mais le mec les bras en l'air a une bonne tête).

C'est en retournant dans la Global Room que nous avons trouvé ce que nous cherchions : ce petit son qui fait que vous ne pouvez plus empêcher de vous trémousser, jusqu'à vous laisser aller dans un déchanchement de tous les diables.

Dès le premier vinyl posé, on a été téléporté dans le son house américain, teinté de funk, de soul, et parfois de disco. Ce qui aussi peu surprenant que totalement dingue, c'est que Moodymann a suffisament d'expérience pour conquérir le public avec un gros anthem house, l'emmener vers des contrées inexplorées avec du son house underground, et le faire s'envoler avec un gros hit commercial. Un vrai dj, comme on n'en fait plus beaucoup.
Je vous laisse savourer les quelques vidéos ci-dessous, je les déconseille pour les épileptiques (il faisait tellement sombre que quasiment seuls les stroboscopes éclairaient le club, d'où l'effet désagréable jour/nuit-jour/nuit) :
- 6th Borough Project "Planets"
- Lil' Louis "French Kiss"
- N.E.R.D "Hypnotize you"
- Yazoo "Don't go"
Même si Moodymann nous a complètement emballés, il n'était pas pensable d'assister à une soirée Vagabundos sans faire un tour dans la Main Room pour écouter le set de Luciano. Le passage de relai entre Mathias Kaden et Luciano fut très bon esprit. Et Luciano, maître des lieux pour une soirée ("sa" soirée, il est à l'origine des soirées Vagabundos qui sont les vitrines de son label Cadenza), a décidé de reprendre faire monter encore un peu plus la pression dans le club en reluquant du côté d'une tech-house assez dure par rapport à la ce qu'on lui connaît, jouée avec l'envie de faire bouger les gens comme sur de la grosse techno. Bien que rapide, la montée a été progressive, ici vous aurez droit à un extrat du début de son set :
La foule était compacte, certains frôlaient l'hystérie, et d'autres, qui comme nous étaient un peu décontenancés par la dureté du set de Luciano, se sentirent obligés de prendre quelques trucs pour suivre Luciano dans son délire. De notre côté on a décidé de se refugier dans la Global Room, pour continuer à vibrer sur le son de Moodymann.
Et c'est sur un plateau que Kenny Dixon Jr laissa les platines à Cesar Merveille, qui joua dans un registre plus moderne et plus caractéristique des Vagabundos. A la fois moins "ghetto" et plus "colorée", sa house flirtait avec le son baléarique, avec le jazz, avec la soul, et avec des sonorités plus tribales.
A propos des Vagabundos, ils étaient présents au Café Mambo l'après-midi pour le before, et pour faire la promotion de la soirée au Pacha. Nous les avons retrouver le soir qui dansaient sur l'estrade de la Global Room.

Et c'est ainsi que nous avons atterri en douceur après un voyage musical d'environ 5h. Encore une fois, pour des raisons d'optimisation de notre temps et de notre énergie, nous avons choisi de ne pas rester jusqu'à la clôture car le lendemain nous prévoyions d'aller à la soirée la plus courue d'Ibiza de ces 10 dernières années, qui se jouait en réalité en après-midi...