ES - Circoloco @ DC-10 le 22/08/2011 
30/01/2012 fookooflakman rapports de soirées
Après déjà 4 soirées bien remplies au Space, à l'Amnesia et deux fois d'affilée au Pacha, il fallait qu'on termine par une cerise sur le gâteau : c'est avec la très célèbre Circoloco du DC-10 qu'on a terminé notre tour des clubs d'Ibiza !
Le DC-10 est un peu retiré, entre Playa d'En Bossa et l'aéroport. Il est d'ailleurs célèbre pour avoir été à l'origine (2000) un club à ciel ouvert, avec les avions qui vous passaient au-dessus de la tête, très underground, où même les DJs les plus connus n'étaient pas autorisés à venir derrière les platines. L'esprit était à la fête et à la communion autour de la musique, exit les DJs stars.
La soirée était en fait à une horaire d'after d'Ibiza, c'est-à-dire en après-midi à partir de 16h. Oui là-bas ils appellent plutôt ça un after, car vous pouvez être sortis de soirée sur les coups de 6h, puis vous être prélassés sur la plage avec de la musique (ils ont certaines plages où ça joue apparemment non-stop, nous n'avons pas eu le plaisir de les voir), puis enfin être repartis pour de bon sur le son de la Circoloco.
Anecdote : la difficulté principale résidait dans la façon de se rendre au club car il n'est accessible que par la route à travers la campagne, donc peu recommandé d'y aller à pied. Après une petite marche jusqu'à Playa d'En Bossa (à 15min de notre hôtel) on a commencé à faire signe aux taxis en leur indiquant notre destination. Et on a d'abord eu plusieurs refus ! Les chauffeurs de taxis avaient une mine effrayée quand ont prononçait "DC-10" ou "Circoloco" et ils faisaient aussitôt demi-tour pour aller chercher d'autres clients. Un seul a pris le temps de nous faire un signe du genre "vous êtes toqués" en expliquant que c'était dangereux (??!!), on a vaguement compris comme quoi il y avait trop de problèmes de bagarre (re- ??!!).
Un taxi plus jeune et moins froussard (ou moins bien renseigné ?) nous a finalement embarqué à bord de son taxi pour nous déposer sur le parking caillouteux du DC-10. Après un grand merci et un petit pourboire, on rentre rapidement dans le club, à la fois parce que la chaleur dehors est pesante, et aussi parce qu'il est relativement tôt et que la file d'attente est réduite. Voyons voir qui nous attendait à l'intérieur...
Hall
Unknown dj ? (si quelqu'un le reconnaît, qu'il me fasse signe)
Art Departement
Nina Kraviz
Terrasse
Tania Vulcano
Dyed Soundorom
Dan Ghenacia
Seth Troxler vs. Jamie Jones b2b
L'accès au club se fait par un grand hall qui est en fait l'une des deux salles. Un dj que je ne connaissais pas de vue est aux platines et joue déjà quelques tracks sympas pour un warm up. Le hall est plongé dans la pénombre, quelques carrés VIP sont visibles sur les bords, mais ils ne semblent pas correspondre à l'esprit du club. Notre a priori est confirmé par le fait que ces refuges VIP sont vides, et ne brillent que par la lumière des bougies posées sur les tables basses qu'ils abritent.
La terrasse, elle, est baignée par la lumière du jour. Elle n'est plus à ciel ouvert mais les vitres laissent passer le soleil et donnent un côté très bon enfant à la fête. Et c'est là qu'on croise enfin les "freaks" gentillets qui font la renommée de cette soirée qui se veut décalée : tatoos, piercings, perruques, crêtes, habits fluos ou cuir, masques et déguisements sont au rendez-vous. On a même croisé une banane et une peluche Hello Kitty !
Enfin, nous voilà plongés dans l'univers de la Circoloco, encore plus typique car sonorisé par le warm up de Tania Vulcano, l'une des toutes premières résidentes de la Circoloco.
Après ce warm up bien maîtrisé, on retourne dans le hall pour écouter le set de Art Department, l'une des grosses impressions house minimale du moment.

Leur set est groovy mais très dark, et ça tranche singulièrement avec l'esprit festif de la Circoloco, ce qui provoque un frisson perceptible dans toute l'assistance. En voici quelques morceaux choisis :
- Art Department part 1
- Art Department part 2
- Art Department part 3
C'est une atmosphère plus festive, avec un groove plus happy, qui émerge sur la terrasse grâce au set de Dyed Soundorom.
Très prenant, il démontre une parfaite maîtrise de son dancefloor. Puis c'est au tour de Dan Ghenacia de mettre tout le monde d'accord. Encore quelques extraits sélectionnés par mes soins :
- Dan Ghenacia part 1
- Dan Ghenacia part 2
- Mike Dunn presents Mr. 69 "Phreaky MF (Mike Dunn's 'Original Phreak' Mixx)"
- Frank Roger feat. Mandel Turner "After All (Original mix)"
Quand je dis "pose des bombes", c'est qu'il a sorti des tracks de fous !! Je veux les noms, si vous qui lisez ce reportage vous connaissez les références des tracks, je vous en prie communiquez-les moi !! (ndr : entretemps des tracks ont été trouvés, et le reportage a été mis à jour) Je tuerais (une fourmi) pour avoir sa playlist !

Et c'est tout de blanc vêtue que Nina Kraviz augmente le pH du hall en passant par divers variétés d'acides : house, electro, techno.

Son set garde une cohérence autour de cette note acide, mais comporte des variations de tempo, de sonorités, qui permet de faire surfer le public sur les vagues de son set : un coup plus profond et plus dark, un coup plus uptempo avec les bras en l'air, elle envoie du gros ! Nina est carrément bonne, et en plus elle est bonne !

- Nina Kraviz plays acid electro
- Nina Kraviz plays acid house
- Alex.O.Smith "Ultra Fine Two"
Dans ce genre de moment où vous avez de très bons sets dans les deux salles, vous rêveriez d'avoir le don d'ubiquité. On lâche un temps Nina pour aller écouter l'élite de la house contemporaine, à savoir Seth Troxler et Jamie Jones.

Le relai entre eux deux et les parisiens se passent de manière tout à fait naturelle, et c'est avec une très nette décontraction que les deux coupes afros prennent les choses en main, pour clore la soirée. Là encore, le groove est omniprésent.
Nous étions cela dit à court d'énergie et avons dû battre retraite à l'hôtel avant que la soirée ne se termine, mais nous avons su apprécier chaque instant. Soirée mémorable avec un esprit convivial et des DJs à la pointe du groove. Un seul mot pour résumer tout cela : Circoloco. A la prochaine DC-10 !

Et c'est ainsi que notre épopée clubbing s'achève, faisant place à deux derniers jours placés sous le signe du soleil des Baléares, des plages aux eaux transparentes de Formentera (gaffe aux oursins cependant), et de la bonne bouffe (restaurant Es Xarcu, qui sert du poisson péché du jour, une merveille).

On aime à diversifier nos vacances, mais on a tellement adoré Ibiza qu'on pense peut-être y retourner un week-end cette année, pour la closing party par exemple. To be continued...

Cela faisait partie de ma playlist pour fêter les 10 ans de l'asso à Paris, ce vendredi soir passé.
