S'il y avait bien un événement à faire lors du week-end de Pâques, "non je ne parle pas des oeufs, cloches ou autres animaux de la ferme", je parle bien entendu de musique et Dieu sait qu'il va y en avoir du côté du Reperkusound, édition 2014 !!!

Mediatone, pour vous servir s'était donné rendez-vous au Double mixte (Villeurbanne - 69) du 18 au 20 avril pour célébrer la 9ème édition de son festival Electro-Rock avec pas moins de 35 artistes.

Arrivé sur les coups de 23h, nous sommes accueillis par la créature mi-félin, mi-volatile, projetée sur la façade du DM et par une immense queue mais surtout follement agitée. D'un côté, nous avions ceux qui se plaignaient du mouvement de foule et de l'autre, les étudiants excentriques qui cautionnaient cet "esprit festival". Donc bon, soyons tolérant mais "après avoir sillonné pas mal de festivals européens ", il serait intéressant de recadrer ces jeunes animaux, non d'une pipe !!



Nuit 1

Pour entamer ces 3 jours de fête, c'est Mark Henning qui illustrait après Yogi, la carte blanche à Ed'n Legs. Après s'être imprégné des 30 dernières minutes de Minimal Techno, il était temps de sillonner le lieu que Mediatone a toujours bon d'illustrer, cette fois c'était les talentueux performeurs de Smicarts.



En effet, la salle du bas accueillait une structure vitrée et rétro-éclairée à mi-chemin entre les Mediatunes, le bar, les ingénieurs sons / lumières et la scène. Dans la salle du haut, se dressait en rentrant sur la droite une sublime composition à l'encre fluo de mort-vivant !!!
L'accent avait été mis sur le tri des déchets par Aremacs, la gastronomie, bien que des crêpes, hot-dog, sandwichs et sucreries ne rentrent pas totalement dans cette catégorie, bref... passons mais surtout le Tweet-wall avec le mot @Reperkusound projeté et communiquant en temps réel entre les 2 salles était plutôt innovant.



Après l'Electro, passons au Folk ou plutôt au Swing du groupe Parov Stelar Band qui se produisait sur la reluisante scénographie, j'avoue que Mediatone a haussé le niveau visuellement (les photos parlent d'elles-mêmes). Honnêtement, je ne connaissais pas ce groupe mais après avoir prêté attention aux titres joués, je me suis remis en tête Baska brothers de Marcus Füreder aka Parov Stelar accompagné ici de 5 musiciens. La tête d'affiche du Festival fait le show et l'ambiance est à son comble. Le public swingue sur les titres The Mojo Radio gang, Catgroove, All night ou encore The Invisible girl et c'est une très agréable surprise !!
Après cette première claque, il est si difficile d'attendre la suite car Pethrol tarde (trop) entre les balances et les réglages que l'intensité redescend dès les premières notes et vocales.
Enfin, nous terminerons cette première nuit avec la polonaise Magda, tête d'affiche Techno qui délivrera une prestation plutôt soignée. On aurait presque aimé un peu de débordement...

Nuit 2

Après l'agitation de la veille, nous tentons par tous les moyens de voir les dernières minutes de Camo & Krooke mais hélas, Hilight Tribe Experience se mettait en place. Pardonnez-nous notre retard mais nous sortions tout juste de notre évènement We Play Vinyl #07 organisé chaque 3e samedi du mois en guise de before au Live Station DIY où nous recevions Ultimae, petite parenthèse refermée, allons écouter un peu de didgeridoo.



Bon il faut le reconnaitre, le groupe de 5 musiciens (déjà passé en 2012) est étonnant sur scène. Leurs mélodies indiennes, la rythmique saisissante de son instrument principal et ses beats psy-trance ont convaincu une nouvelle fois !!
Le parisien Worakls continue sa belle épopée avec un statut de jeune talent qui se détache peu à peu... son podcast sur notre mixcloud est toujours aussi populaire. En décembre dernier, nous avions échangé quelques mots au Festival Elekt'Rhône. Ses mélodies et rythmiques Progressive sont toujours aussi puissantes et généreuses et en comparé à l'Elekt'Rhône son live est bien plus vivant. D'ailleurs, une fille l'attendait pour signer son T-Shirt..., attention Kevin , tu n'es pas au bout de tes émotions.

Les nôtres étaient déjà bien accrochées que les Virus Syndicate s'apprêtaient à déverser leurs flows de violence à coup de Hip-Hop et Dubstep Uk sur-vitaminé !! Les 4 natifs de Manchester sont la référence du grime et il ne leur a pas fallu plus d'un titre pour abuser de leur franc parler et remuer le public lyonnais, trop facile quoi !!
Cette claque verbale encaissée, nous passons au niveau au-dessus pour découvrir le groupe le plus déjanté de la planète !!!



Les Salut c'est cool, oui c'est pas une blague est un condensé de folie, d'absurdité, de mélodies des années 1980 et de 5 chanteurs aux allures complètement loufoques, qui a dit que le ridicule ne tuait pas ?
Nous terminerons cette seconde entracte entre un va-et-vient entre le Hip-Hop de Schlaasss, assez peu convainquant et le 2e artiste du Secret Stage : Vandal qui suspendu sur une jolie scène dédiée (moins cool pour la prise de photos) à joué que trop peu (moins d'1 heure) que les festivaliers redemandaient de la Raggatek tellement c'était frais et funky.

Nuit 3



Le dernier acte, le 3 ; normalement, c'est le plus court "dans un scénario de pièce de théâtre..." mais pour nous, il sera intense. Le standing ovation sera adressée aux frenchies Amine Edge & DANCE et leur Gangsta House qui vrombissait chaleureusement dans la salle du bas auprès d'individus fiévreux. Nous aurons reconnu, surtout mon acolyte Sylvain (qui tenait à les voir absolument) les titres Put it you ass ou French Fries "Space & Smoke (Justin Martin Remix)" ou Hardrive "Deep inside".


La seconde palme, sera adressée à Pone, l'un des 4 deejays de Birdy Nam Nam qui nous a époustouflé par sa performance live en revisitant l'Electro, la Techno, le Hip-Hop et la Bass music. Et pour le coup, le Secret stage prend enfin son sens (les artistes avec une étoile bleu étaient annoncés dès le départ ) car nous avons le plaisir de voir débarquer les Casseurs Flowteurs pour enflammer la salle du Double Mixte. La prestation d'Orelsan et Gringe a été, il faut le souligner un joyeux bordel !!



Quand aux autrichiens Klangkarussel, il est évident qu'ils ont une "certaine présence" comme le batteur, la pianiste et le saxophoniste, errr.... non pardon lui manquait à l'appel. Il est vraiment dommage d'entendre surtout Sonnentanz joué par les 2 djs postés en retrait de la scène. Malgré cette petit boutade, le live était vraiment de qualité, les titres surement tirés de leur premier album sont réussi et il nous tarde de les entendre surtout après leur succès de 2011. Avant de clôturer le chapitre, nous remarquerons le djset / live de Klingande, bien meilleure et plus humble que celui que nous avions critiqué lors de son passage au festival ElektRhône et il va s'en dire que nous n'oublierons pas de mentionner la claque monumentale de Quentin Dupieux alias Mr Oizo qui a mis tout le monde d'accord avec une Electro incontrôlable et électrisante... la 10ème édition à du soucis à se faire !



Nous tenons également à féliciter le travail minutieux de la scénographie, lumière et vidéo (petite dédicace au technicien qui réglait les lyres sur les boules à facette).

Au final, les points négatifs ou à améliorer seraient un passage prioritaire pour les invités et médias, les tonneaux en guise de toilettes messieurs, l'attente interminable entre les artistes (l'an dernier un batteur jouait et l'idée était intéressante). Les points positifs à garder : la scénographie, l'ambiance cool des bars, le Tweet-wall.

Encore bravo à toute l'équipe de Mediatone pour cette belle réussite et rendez-vous en 2015 !

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