Depuis maintenant 3 ans, le Forez résonne pendant quelques nuits aux sons des musiques électroniques. 3 jours donc où la programmation éclectique à de quoi satisfaire toute les oreilles. Sans compter les différents petits évènements qui jalonne la vie nocturne stéphanoise, le 1001 Bass Music festival est devenu un rendez-vous incontournable qui attire les foules de toute la région.



N'ayant pu faire le voyage pour l'ouverture du jeudi et le concert de Chinese Man, nous ne ferons point de long discours sur leur performance. Il est cependant à noter que toutes les personnes croisées et présentes le jeudi nous ont toutes répondu plus que positivement et avec un large sourire sur le déroulement de la soirée.

Parti de Lyon vendredi soir (seul pour l'occasion mais accompagné de ma motivation), me voilà prêt à en découdre avec les deux salles du fil pendant près de 6h de sons avec un line up plus que complet une nouvelle fois et qui risque d'user les semelles de beaucoup de personnes.

Grande salle
23h00 : Citizen Kain
01h00 : Julian Jeweil
02h30 : Pleasurekraft
04h00 : Felix Kröcher
05h30 : Fin

Club
23h00 : Sun Factory
00h30 : Mr No
02h00 : Alex di stephano
04h00 : Ikick
05h30 : Fin

Arrivé sur les coups de minuit, première surprise pas énormément de queue à l'entrée et les alentours sont un peu désert... Le temps de récupérer le pass, de passer quelques bonjours amicaux, on se jette directement dans le bain dans la grande salle où Citizen Kain a déjà lancé les hostilités. La salle est à moitié pleine mais cela n'empêche pas déjà de voir des bras levés et des gens réagissant à chaque laché du dj. Me voilà à mon tour transporté sans aucun mal par le jeune dj qui a parfaitement lancé la soirée alors qu'à côté de lui, le premier plat de résistance se prépare... Julian Jeweil.





Ayant sorti 2 EPs très remarqués cette année sur le label Minus, invité à effectuer la week 6 du fameux Enter au mythique Space d'Ibiza cet été, je ne vous cache pas que j'attendais beaucoup de ce set... Premier impact, premier regard vers la piste, premier sourire, on sent que l'artiste est là pour nous faire passer un bon moment. La foule commence à remplir progressivement la salle attirée par une tech house beaucoup plus lourde. Alors certes, le Sound System n'est pas celui du Space mais qualitativement parlant le rendu est séduisant. Le set en lui-même ne présente pas de réel risque, les titres sont tous plus ou moins connus mais s'enchaînent parfaitement et apportent tous leur effet à une foule qui chauffe la salle (le "Conjure Sex" de Maceo Plex en est le parfait exemple).
Transition faite on passe à un autre gros morceau, le duo américain-suédois Pleasurkraft.



Deuxième surprise, ce ne sera finalement pas en duo mais en solo que le set se fera... Premier track très techno avec une bass devenue plus lourde plus ronde et puis, et puis, le set retombe sur une tech house très mélodique qui finalement n'arrive pas à la bonne heure ou sans doute trop rapidement alors que nos jambes commencent juste à s'échauffer.
La foule semble cassée dans son élan, se regarde, ne comprenant pas se changement de direction soudain alors que la température était montée d'un cran. Les gens sortent donc, histoire de profiter un peu (trop) de l'extérieur et laisse l'artiste avec une salle à moitié remplie.
Je dois bien avouer que ça sera le seul hic de la soirée et effectivement je n'accroche pas vraiment au set. Je m'éclipse, histoire de passer au ravitaillement tout en écoutant la fin du mix du jeune prodige auvergnat Mr Nô. La techno qu'il distille est presque mélancolique avec une mélodie très typée années 1980-90 et agrémentée d'une basse lourde et bien profonde, bref une jolie découverte comme on aime en avoir dans ce genre de soirée... Dommage que la piste du club ne soit pas plus remplie.

Arrive alors, une tête bien connue (pou les anciens dirons nous) puisqu'il s'agit de l'italien Alex di Stephano. Changement de registre donc et on passe à une techno beaucoup plus dure et sans concession. La cinquantaine de personnes présentes à ce moment se réveille et commence à taper du pied frénétiquement (moi y compris). Autant vous dire que le coup de mou ne se fait plus sentir après quelques minutes... 1 heure de training avant de passer au dessert de la soirée, à savoir Felix Kröcher.





Un petit allemand pas bien épais, au sourire un peu timide et qui a fait ses armes sur la fameuse radio allemande Sunshine Live. Habitué des gros festivals outre-Rhin, il était présent pour faire la tournée de sa nouvelle compilation "Lauft.Weiter !". Celui-ci a même posté un petit trailer histoire de faire monter la température durant la semaine, sympa !

La salle se remplit d'ailleurs d'un coup et on sent que la foule est un peu frustrée et n'attend qu'une chose, qu'on leur envoie du lourd dans les oreilles. Felix l'a bien compris et ne se privent pas de nous le faire savoir. Pendant une heure il nous délivre un set, certes travaillé, mais tout en puissance et en montée qui s'achève sur un bon gros kick des familles... La foule apprécie (et moi aussi).

La deuxième partie du set est par contre beaucoup plus décousu, on sent que Felix ne suit plus une logique mais veut nous faire reprendre notre souffle avant de nous renvoyer dans les bas fonds (ah le passage du fameux &me "After Dark") le bouquet finale se passant sur GusGus "Crossfade" remixé par Maceo Plex (inévitable cette année) et Moderat "Bad Kingdom (Dj Koze remix)". Une belle et méritée ovation se fait entendre au départ de l'artiste.





Du coup, petite déception je n'ai pu écouter les locaux à savoir D'jamency & Atix mais connaissant les deux compères, ils n'ont pas du amuser le terrain dans leur composition Ikick !

La première soirée se termine pour moi sur une note positive grâce à un plateau qui m'aura permis de taper fermement du pied du début à la fin malgré la petite frayeur sur Pleasurkraft et il faut bien le dire un léger manque de monde. Demain, on repart dans un tout autre univers puisque la soirée Trance clôture comme à son accoutumé ces 3 folles nuits.

Pour cette soirée, je serai accompagné cette fois-ci, n'étant pas un fervent adepte des soirées Trance. Première bonne surprise en arrivant sur les 12 coups de minuit, les abords sont plein et on sent déjà les vibrations de cette musique festive nous envahir. Avant même d'entrer, le sourire est déjà aux oreilles. Certains ont fait l'effort de se déguiser ce qui amène un peu de gaieté (il faut bien avouer que les soirées techno reste assez légère de ce côté là).

Grande Salle
23h00 : Dynamic Structure
00h30 : Querox
02h00 : Captain Hook
03h30 : Egorythmia
04h30 : Avalon
05h30 : Fin

Club
23h00 : Losless
00h30 : El mute
02h00 : Avrosse
03h00 : Khainz
04h30 : Burning Breaker
05h30 : Fin

On récupère les pass et direction la grande salle pour s'en mettre plein les oreilles et les yeux et il faut bien l'avouer, les deux sont présents... La décoration est comme d'habitude assez hallucinante. On félicitera une nouvelles fois The Mad Studio et Vizual Invaders pour la qualité de leur projet. Des petites libellules dans toute la salle et une gigantesque sur la scène, relayé par un jeu de lumière psychédélique... Ceux qui ont fait le festival Hadra cette année ont déjà pu admirer leur oeuvre.





Et le son dans tout cela ? Alors je ne pourrais juger pleinement de la qualité des mixs mais je dois dire que j'ai été (très) agréablement surpris. Il faut bien avouer qu'il y a une sorte de véritable communion dans ce type de soirée entre la foule et les djs, chacun répondant à l'autre sur chaque envolée et changement de beat... Les mélodies galopantes m'ont rapidement entrainées et m'ont fait oublier la petite frustration de la vieille. Les deux premières heures sont passées comme une lettre à la Poste grâce au set de Querox et une ambiance folle.



Autre grosse pointure de la scène Psy-Trance Capitaine Hook n'a semble t-il pas été à la hauteur (la mienne en tout cas étant l'un des seuls artistes que je connaissais) avec un mix beaucoup moins fluide et entrecoupé de passages quelque peu bizarre à mon goût (pirate des Caraïbes version dubstep pourquoi pas...). Je profite de l'occasion pour repasser au ravitaillement à côté de la scène "club" où Avrosse n'a aucun mal a remplir la salle.



4h30. Début du set d'Avalon dans une ambiance surchauffée grâce à la foule toujours présente qui fêtera comme il se doit la fin de cette belle 3ème édition, il est temps pour moi de partir avec deux belles soirées dans les jambes et les oreilles.

Un grand merci à toute l'équipe et aux bénévoles de 1001 bass pour leur disponibilité, leurs sourires et leur investissement tout au long des deux soirées, à Trype Photographie Saint Etienne pour les photos de la soirée techno et The Mad Studio pour celle de soirée Trance.

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