13 - WeAre Together! @ Dock des Suds le 31/10/2014
24/11/2014 djichtus rapports de soirées
Récit par Jérémie B.
Pour la 2ème année consécutive, je me rendais au festival WeAreTogether qui se déroulait au Docks des Sud de Marseille et qui fêtait donc sa 4ème édition !
Sa programmation est toujours aussi éclectique sans pour autant être incohérente avec la troupe d'ElRow (qui avait pourtant annoncé à la Terre entière leur retraite...) est bien évidemment encore présente pour mettre le feu à leur salle.
Arrivé à 22h45 durant une douce nuit, on s'empresse alors d'aller tout de suite à la salle WeAreLive ! pour apprécier un des artistes qui nous a fait faire le déplacement : David August. Ce petit prodige allemand de Stil Vor Talent (Doctor Dru, Format B...) et Diynamic Music (Noir, H.O.S.H, Solomun, Anja Schneider...) joue son live envoûtant avec une imposante ambiance mélodieuse et légère qui s'avérait aussi parfois être plus stimulante voire même tranchante.
David August
Un live qui a donc tenu toutes ses promesses. Seul bémol, une qualité sonore pas au rendez-vous sur cette salle : les mélodies ne ressortaient pas forcément bien et c'est regrettable pour un artiste de ce calibre qui axe principalement sa musique sur cet aspect. Il est déjà minuit, et il est temps de se rendre à la salle WeAreRow ! où Stephan Bodzin & son acolyte Marc Romboy sont actuellement en train de se partager les platines.
Stephan Bodzin et Marc Romboy
Petit hic, on se rend compte qu'il est difficile de trouver un plan avec la timetable afin de se repérer au sein des Docks pour ne pas manquer certains artistes (on pouvait heureusement retrouver le timetable sur internet). En revanche pour le plan c'était plus compliqué... Bref, nous voilà devant cette alliance quelque peu sulfureuse et étonnante, pour un B2B qui aura su tenir le public en haleine. Des grosses ondes de basses auxquelles on ajoute des stroboscopes, et voilà la foule envoûtée. Une surprise donc, mais forte agréable et intéressante. Un petit détour pour voir ce que donne le live de Worakls et son orchestre.
On est très loin d'un set du coup, où une coupure intervient entre chaque track. Un "concert" donc, où l'on peut parler de véritable cohésion avec le public. Etant à Marseille, le chant de l'Olympique de Marseille a donc aussi retenti dans la salle. Atypique durant une soirée où la musique électronique, sans rappeler un petit côté familial comme au Dour Festival (BE). Des claps saisissants, des snares entraînants auxquels on ajoute un véritable orchestre et voilà donc le résultat. N'étant pas particulièrement fan de Worakls, je dois avouer que j'ai tout de même été agréablement surpris par ce show qui je pense vaut le détour, ne serait-ce que pour la singularité du spectacle.
Worakls
Retour à la scène de la troupe d'ElRow où Raul Mezcolanca a repris les commandes. L'esprit Elrow est bien présent dans son set comme l'année dernière, de la Tech House qui groove mais aussi agressive qui va assez rapidement tourner sur de l'industrielle. Un set qui s'avéra finalement explosif, aux rythmiques détonantes. Pour l'avoir vu l'année dernière au même endroit jour pour jour, je trouve qu'il est sorti de ses sentiers battus, pour nous offrir une Techno parfois industrielle, l'ambiance mentale a aussi été remarquablement bien amené, un set d'une grande qualité qui à mon grand regret n'aura duré qu'une heure...
Raul Mezcolanca et Elrow team
Mais pas le temps de se lamenter, du côté de la salle WeAreCrazy, le célèbre duo charismatique Andhim s'apprête à envoyer la sauce. Encore une fois, je tombe des nues. Dès le début de set, on comprend qu'il ne compte pas faire dans la demi-mesure, un côté très mental avec des kicks lourds, sans oublier le petit shaker histoire d'agrémenter un set qui part sur les chapeaux de roues.
Andhim
Histoire de rendre ce set encore plus poignant, ils y ont même mis un soupçon d'acid. Petit détour par Pan-Pot, et manque de Pot, il n'y avait que Pan. Encore une fois un set dynamique bien entretenu, mais rien qui ne sorte vraiment du lot. Un peu déçu donc, à ce set qui paraissait un peu simple comparé à celui de ces prédécesseurs, qui eux se sont risqués à des styles qui ne sont pas forcément les leurs en temps normal.
Je ne connaissais ni Egbert, ni Secret Cinema mais je vous affirme que j'ai regretté cela à peine 10 minutes après le début du set. J'avais pris ma claque l'année dernière pendant Ida Engberg, mais elle n'avait duré que 15 minutes. Là, l'intégralité du set était monstrueux. De la Techno ronde et grasse qui tambourine aux allures d'un tonnerre. On pourrait penser que nous exagérons, mais Marc Maya était aussi déchaîné tout comme le public. Un côté mitraillette de tambour et de percussion, si les vikings avaient connus la Techno, je pense que cela se rapprocherait de cela. Des bruits sourds semblant nous aspirer, j'avais l'impression d'être sur un champ de bataille, ils ont littéralement retourner la salle. indescriptible. Une leçon de Techno !
Ayant hélas mon train très tôt, je n'ai pu assister au closing de Marc Maya et du ElrowShow qui avait en plus de ses saltimbanques, des danseuses peu vêtues pour le plus grand plaisir de certains qui n'auront pas que fait de se rincer les oreilles.
Le seul point noir de la soirée pour ma part restera la difficulté à circuler au sein du site en raison de la difficulté à se procurer des plans + timetable ce qui aurait pu faciliter le programme de nombreuses personnes. Sinon, encore une fois le collectif WeArt n'a pas déçu, tout comme les artistes, pour une sombre soirée d'Halloween qui a finalement été haute en couleur avec une partie du public qui aura joué le jeu en se déguisant, tout comme la décoration qui elle aussi était vraiment sympa dans la salle du Row !
Je vous recommande d'ores et déjà de booker votre prochain 31 octobre au Dock des Suds où j'ai pour ma part passer deux bons Halloween d'affilés !
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Pas bien compris par contre "cette alliance quelque peu sulfureuse et étonnante" concernant Bodzin et Romboy, çà fait plus de dix ans que les deux bossent régulièrement ensemble

