GB - Bedrock Resurrection - John Digweed @ Heaven le 05/04/2015
09/04/2015 JustinePerry rapports de soirées
PartagerBon nombre de grosses soirées étaient prévues lors du week-end de Pâques à Londres, mais c'est sans doute la soirée "Bedrock Resurrection" qui était la plus attendue. Sold out plus d'un mois à l'avance, cette dernière sonne le grand retour du boss du label Bedrock Records : John Digweed au Heaven.
Figure emblématique de la musique techno et reconnu par tous comme étant un des plus populaires de sa génération, l'anglais de Hastings revient donc pour la première fois en sept ans dans sa maison spirituelle : le Heaven de Londres, pour une soirée spéciale Bedrock.
Petit rappel pour les plus jeunes d'entre vous. Pour beaucoup de trentenaires, les soirées Bedrock au Heaven rappellent des souvenirs inoubliables à tous ceux qui ont pu y participer.
Lancé en 1998, ce rendez-vous à l'époque mensuel (chaque jeudi) est rapidement reconnu comme référence des nuits londoniennes mettant en valeur les files d'attente avec des invités réguliers comme Carl Cox, Sasha, Deep Dish, Danny Howells et Danny Tenaglia entre autres.
Réputées pour son atmosphère intense et envoûtante, ces nuits phénoménales au Heaven ont aidé le label Bedrock à se construire une réelle réputation parmi les labels les plus prisés du Royaume-Uni.
En 2008, Bedrock a accueilli sa dernière nuit au Heaven, mutant dans d'autres boites comme la Brixton Academy, le Fire, le Village Underground ou encore le XOYO.
Il aura donc fallu attendre 7 ans pour que les soirées Bedrock reviennent au Heaven. Une chance pour beaucoup de revivre ces moments inoubliables et pour une toute nouvelle génération de faire partie de ce patrimoine d'origine.
L'affiche était donc alléchante puisqu'on retrouve des noms comme Will Saul, Jozif, Luke Solomon, Taylor, G W Harrison, Soul of Noise, ANoR, & Will Taylor, tous de la même génération que John Digweed et dans un style plus ou moins similaire.
Mais là où il fallait être toute la nuit était bien évidemment la Main Room où Danny Howells a assuré le warm up de 22h à 01h pour ensuite laisser place à John Digweed qui nous livra un extended set de 7 heures, terminant ainsi à 7h du matin, heure inhabituelle puisque le Heaven fermant chaque jour ses portes à 05h.
Arrivée à 00h, peu de queue à l'entrée, tout le monde est déjà à l'intérieur, la fête bat son plein, grosse fouille comme d'habitude pour chaque nightclub à Londres, prière de laisser vos chewing-gums à l'entrée. Une fois rentré, on découvre la présence d'un merchandising spécial dédié au label : casquettes, tee shirt. Prix raisonnable de 15 à 30 £.
Côté attente et prix du vestiaire, tout est raisonnable, à peine 5 minutes d'attente pour 2 euros par article (nous sommes bien loin des 3 voire 4 euros demandés à Paris dans certaines boîtes).
Habitué des sets marathons de 10 à 12 heures qu'il fait aux quatre coins du monde, Danny Howells finit ici son warm-up de trois petites heures laissant ainsi les commandes à John Digweed que la foule attend depuis le début de la soirée.
Ce dernier se lance alors dans un voyage entre paysages envoûtants et tech grondante, infusées d'énergie, de basses troublantes, et de sonorité acide. Très absorbé et passionné par son travail, John Digweed ne laisse place à aucune communication avec son public restant ici fidèle à lui-même. Performance au début archi maîtrisée, l'anglais nous fait une première partie de set très tech-house acid et booste son public avec des titres tels que "Mouth to mouth" de Audion, "Aftermath" de Pryda ou encore "Listen" de Raff'n Freddy. Il revient, dans la seconde partie de son set, plus aux sources pour faire plaisir à 90% de trentenaires présents dans la salle avec des titres créés entre 1990 et 2000, des classiques du genre "Age of Love" ou bien le fameux "Heaven Scent".
Bref les amateurs étaient conquis et absorbés jusqu'à une certaine heure de la nuit (05h) du matin où le volume s'est intensifié, forçant ainsi certains clubbers à se boucher les oreilles.
La Main Room, était parfaitement adaptée à l'évènement, et a été servi par un son plus que correct au début du set de Digweed comme évoqué précédemment. Son implantation avec mezzanine et surtout sa forme étendue et profonde avec air conditionné a permis de jouir d'un spectacle visuel hors du commun.
Côté lumières et jeux de laser, je n'ai jamais rien vu d'aussi spectaculaire en boîte de nuit, mêlant ainsi des lasers de toutes les couleurs fleurtant les uns avec les autres, preuves en photos.
Mise à part cette énorme contrariété qui m'a couté des acouphènes et bourdonnements d'oreilles pendant 48 heures, la soirée était à la hauteur de l'évènement annoncé : une réussite.
Merci à Ryan Dinham Photographer pour ces photos.
Pour les fans, vous pourrez retrouver John Digweed samedi 11 avril au Blue Festival pour un set que seul lui sait livrer. 
Stay tuned.
"John Digweed ne laisse place à aucune communication avec son public", ça me surprend car il est plutôt proche de son public :s.
En tout cas, merci pour ce reportage qui donne bien envie d'y aller faire un tour. Et bon choix de photo, ça claque visuellement.
Tiens, je viens de trouver 30min de son set pour revivre pleinement l'ambiance !!
