DE - Time Warp 2015 @ Mannheim le 05/04/2015
14/04/2015 lagui rapports de soirées

Comme chaque année Clubxtrem est présent pour le rendez-vous Techno annuel européen : Time Warp Mannheim ! Pour ma part, c'est la deuxième fois que j'y participe et encore une fois avec beaucoup de hâte et de l'énergie à revendre... Une programmation solide nous attend, avec les djs résidents et incontournables de Time Warp : Laurent Garnier, Carl Cox, Marco Carola, Chris Liebing, Sven Väth, Richie Hawtin... J'avoue avoir été déçu de ne pas voir Dj Tennis à l'affiche de cette édition à Mannheim mais de grosses pointures comme Dixon, Steve Rachmad & Seth Troxler b2b The Martinez Brothers ont été au rendez-vous.

Nous sommes donc partis de Lyon aux alentours de 13h avec le bus organisé par Tapage Nocturne, une très bonne ambiance tout le long du trajet, les Boiler Room d'Oxia et Tale of Us nous ont été diffusées à mon grand bonheur, rien de tel pour chauffer un bus remplis de jeunes technoïdes ! Après environ 6h de trajet, nous sommes arrivés au Maimarkthalle de Mannheim. Mon entrée m'a permis de ne pas faire de queue a l'entrée de la Time Warp, ce qui nous a permis de foncer au floor 1 et d'assister au closing de Steffen Baumann (21h30) qui était très groovy, notamment son dernier track : Dj Roland Clark, Paul C & Paolo Martini "Take Some House (Riva Starr edit)". Pour info, l'intégralité des dj sets se jouant dans le floor 1 était diffusée en direct sur BE-AT.TV. Après une courte transition, c'est Felix Kröcher qui nous régale, un début de set sympathique, il annonce la couleur dès le premier track Locomatica "Einsamkeit (Ray Kajioka remix)", un artiste que j'aime beaucoup. Le Vjing était très réussi, le sound system étant exceptionnellement fort et bien calibré met sensiblement la musique en avant, ce qui nous a encouragé à rester devant Felix Kröcher. Il n'était pas encore 22h mais Kröcher nous posait un dj set énervé avec des tracks très lourdes et dansantes comme Randomer "Bring" & Dj Deep & Roman Poncet present Adventice "Hydraulic Jack". Une selecta travaillée ce qui a rendu un dj set de qualité malgré quelques rares erreurs lors d'une transition. Il était presque 23h mais nous restons sur le floor 1 pour voir Rødhåd.

Félix Kröcher
Nous nous sommes donc placés comme d'habitude en face des enceintes gauche pour un début de set énergique, une bassline tout de suite plus sombre avec des mélodies mélancoliques typiquement allemande. Son deuxième track Kirill Mamin "Cutting" superposée avec une exclu de DVS1 nous a donné un jeu de claps et hats excellent. Rødhåd nous met le feu mais je ne l'ai pas trouvé suffisamment technique, du moins le temps pendant lequel je l'ai vu. Je décide donc de quitter le floor 1 (sur un track de Cleric, à notre plus grand plaisir...).

Rødhåd
Me frayant un chemin pour atteindre le floor 4 (qui est pour moi l'une des meilleures salles du Maimarkthalle), j'arrive pour les 30 dernières minutes de Stephen Deux. Il nous balança une techno house très vivante comme je l'aime avec quelques vocaux de très bon choix. Les jeux de lasers sur le floor 4 étaient vraiment impressionnants : des centaines de laser rouge balayaient l'intégralité de la salle de haut en bas. Sublime ! Après avoir bien apprécié la dynamique Tech House de Stephen Deux, je décide de me diriger en direction du chill out pour une courte pause.

Floor 4
Armé de mon pass presse, j'accède aux backstages mais il était impossible d'avoir accès à la scène de Dubfire car une mise en scène spéciale était prévue pour son live. J'ai donc pu bénéficier des consommations à volonté (très belle surprise), mais à part cela, rien d'extraordinaire à faire dans ce backstage du floor 2. Je sors donc me placer aux enceintes gauches pour assister à cette heure de live hybrid (live + dj set). La mise en scène du live était exceptionnelle : au fond de la scène, on nous diffusait des videos / séries d'images psychédéliques se mêlant très bien avec les jeux de lumières du plafond de "The Cave" (floor 2) qui était comme chaque année a couper le souffle. Devant cet écran, étaient positionnés 4 grands panneaux blancs semi-opaques, Dubfire se tenait au milieu de ces panneaux, cela donnait une ambiance futuriste que beaucoup de monde a aimé, moi inclus !

Dubfire
Un Dubfire excellent du début jusqu'à la fin, variant la minimal techno et la minimal un petit peu plus house pour un rendu progressif. Il nous a posé beaucoup de ses prochains tracks mais aussi quelques uns de ses classiques comme Dubfire "Slowburn" ainsi que sa dernière Plastikman "EXposed (Dubfire remix)", il m'a agréablement surpris lorsqu'il a enchaîné avec The Southern "Sliced (Elay Lazutkin remix)". Elay Lazutkin étant un artiste que je suis depuis un bon moment et qui vaut vraiment le détour !

Floor 2 - The Cave
Très content du Live hybrid de Dubfire, je décide de bouger au floor 5 (The Dôme) et de ne pas rester jusqu'à la fin. Ce floor 5 est une salle magique, avec une bulle de verre en guise de toit, une énorme boule à facette et un podium en plein milieu de la salle donnant face au dj, qui était en l'occurrence Steve Rachmad aka Sterac. Je n'avais encore jamais eu l'occasion de le voir et j'attendais de pied ferme ce moment ! Je réussis à me placer derrière Sterac en backstage avec ses enceintes de retour à peine 30 centimètre à côté de moi... C'est fort.. Très fort ! Rien de tel pour "m'ambiancer" ! Il est énervé comme je m'y attendais, il enchaîne Techno house façon Steve Rachmad comme jamais avec beaucoup de techniques cette fois-ci. Un régal ! Je suis ensuite descendu sur le dancefloor rejoindre mes acolytes pour une dernière demi-heure de Sterac dans cette superbe salle. Ce dj set plein d'énergie, nous a essoufflé et nous nous sommes donc rendus au bar du floor 3, là ou M. Ricardo Villalobos mixait. Malheureusement il y avait beaucoup trop de monde pour pouvoir apprécier ce moment, ce qui est dommage car son dj set avait l'air d'être plutôt bien. Nous sommes donc sortis en direction du floor 4 pour voir l'excellent duo italien : Tale of Us !

Tale of Us
Les deux italiens, avec leur air sombre et mystérieux, commencent par quelques tracks deep assez posés mais avec un rendu plutôt violent grâce à ce sound system de folie. Mais ils ne tardent pas longtemps à envoyer du lourd, 20 minutes après le début de leur set, Tale of Us nous pose un Prince of Denmark "Ghost Ran out of Memory (Mind Against remix)" venu de l'espace (le morceau doit sortir cet été), beaucoup trop lourd ! Je ne m'y attendais vraiment pas et cela a été pour moi un moment magique ! Ils ont ainsi continué à nous poser exclu sur exclu, avec notamment une unreleased de Recondite qui risque de faire beaucoup parler d'elle quand elle sera sortie. Une sélection au top du top pour Tale of Us, avec une seule petite remarque : pas vraiment de technique lors du mix, ils enchaînent leurs tracks, contrairement à Mind Against (même label) qui eux ont vraiment un style particulier lors de leurs dj sets. Malgré cela, j'ai quand même beaucoup apprécié la prestation de Tale of Us ! Les deux heures de set achevées, place au grand Dixon !

Dixon
Ayant beaucoup aimé ce que Dixon avait fait aux dernières Nuits Sonores, je m'attendais à quelque chose de très bien... Mais cela été encore mieux que cela ! En effet Dixon a tout cassé dès le début de son dj set. J'ai remarqué qu'il répétait des combos de style de track tout le long de son set : un premier Deep techno (ex : Ame "Den Ratta") puis un track House (ex : Frankey & Sandrino "Acamar") et ensuite un track Deep / Techno / Dark House (ex : Daniel Bortz "Hot in the Fridge"), il a répété ce schéma tout le long de sont set, ce qui a donné une set très énergique, très propre et avec beaucoup d'émotions ! Ce génie nous a comme d'habitude passé quelques unreleased tracks qui font déjà parler d'elles sur les réseaux sociaux, j'ai fait rien que pour vous une petite playlist des sons présents dans son dj set et disponible en ce moment sur le net. Le track qui m'a vraiment marqué lors de ce dj set :
Denis Horvat - Cedevitas
Donc 2h de régal, d'émotions et de sueur, pour moi le meilleur set de ce Time Warp 2015, Une claque ! A 06h, Dixon cède les platines à Jamie Jones qui commence très bien mais nous partons nous poser un petit moment le temps de reprendre nos esprits et nos jambes suites à ces 4h monstrueuses et sans répit...

Jamie Jones & Dixon
Après avoir dégusté une bonne bière, nous voici avec Sven Väth sur le floor 2, en forme, comme toujours ! Mixant sur vinyls et ayant toute une horde de gens hystériques autour de lui, c'est la fête ! Papa Sven joue avec son public et enchaîne ses meilleurs morceaux dans une ambiance hors norme ! Il met le feu avec un Makam "A Night a Trouw" et finit en beauté avec The MFA "The Difference It Makes (Superpitcher mix)". Après le closing de Sven, nous décidons de repartir en direction du Dôme pour le rendez-vous annuel à ne surtout pas manquer à la Time Warp, en compagnie de Laurent Garnier !

Sven Väth
Il y avait la queue pour rentrer dans le Dôme et à peine 5 minutes plus tard, nous voilà arrivés devant un Garnier en forme, comme d'habitude sous la verrière, dans une ambiance vraiment folle et déchaînée, avec beaucoup de français ! Un système son vraiment puissant, très fort mais très propre avec des basses qui ne résonnent pas. Venons en maintenant au set de Papa Garnier. Il est chaud et nous envoie une grosse techno comme on en a l'habitude à Time Warp. Mais Lolo a un truc en plus, il improvise du début à la fin ses dj sets et nous présente quelque chose de très variée notamment en passant par de la House ou de la Techno un peu plus industrielle ou même par de l'acide (Corticyte "Modulate (Original mix)"), ou bien des tracks déstructurées. J'ai reconnu de nombreux sons passés, sachant que je le vois assez souvent, mais il y a toujours des grandes surprise lors de ses sets et c'est principalement ce que j'apprécie chez lui. Il nous a posé avec amour un petit Maceo Plex & Gabriel Ananda "Solitary Daze" pour un moment hors du temps, sous le Dôme, avec le soleil qui était déjà haut, dans une ambiance de folie ! Mais ce qui donne aussi le sourire ce sont toutes ses mimiques, sa technique, son énergie et son amour pour le public et la musique, Laurent Garnier est clairement là pour nous faire kiffer tout en prenant lui aussi du plaisir !

Laurent Garnier
Peu avant le closing de Laurent Garnier dans le floor 5, nous sommes repartis direction le floor 1, pour un gros Len Faki (de 10h à 11h). L'ambiance est extrêmement dark, c'est assez exceptionnel, les lumières sont rouges, des lasers balayent la salle, et on est dans le noir complet. On avance pour aller devant et voir le magicien jouer. Arrivés devant, on se prend une grosse track de Karenn dans la gueule (remix de Jon Hopkins), on passe sur du Vitamine HMC "Life Support System" et autres qu'il a l'habitude de jouer. J'ai vu beaucoup de la part de ce bonhomme et je suis resté scotché jusqu'à la fin grâce la qualité des ses transitions entre autres avec peut-être un manque de variation au niveau des choix musicaux. Je me souviens d'une fois où j'ai souri, lorsque le mec qui mettait la fumée était perdu et ne savait pas quand Len Faki allait mettre les kicks (les aléas du direct on va dire). Vers 10h40, je vois juste à ma droite une foule s'ouvrir, je regarde d'un peu plus prêt et vois un mec allongé, il faisait une crise d'épilepsie. Par respect, Len Faki éteint la musique, les lumière se rallument les secours arrivent. La salle se vide lentement il était temps pour moi de partir, un peu déçu que cela se termine comme ceci mais satisfait de son set quand même, j'ai entendu ce que je voulais entendre niveau tracks et la technique était au rendez-vous.

Len Faki
Il n'était pas 11h, nous sommes donc restés jusqu'aux alentours de midi dans le chill out à faire connaissance avec un groupe d'irlandaises très en forme ! Puis nous sommes allés voir notre dernier dj de cette édition 2015 : Marco Carola sur le floor 3.
Je n'avais jamais vu Marco Carola, je pensais que ses dj sets pouvaient être ennuyeux, sans âme. Mais bonne surprise, son set fut très dynamique avec des basses très fortes mais les kicks beaucoup moins prononcés que dans les autres salles, une certaine technique dans sa façon de mixer mais j'avoue que la fatigue commençait à prendre le dessus et je n'ai pas de souvenirs marquant de ce closing. Je reste tout de même sur un bon sentiment, nous sommes donc partis rejoindre notre bus vers 14h.

Marco Carola
Une très grosse Time Warp, on s'est régalé, beaucoup d'émotions dégagées lors de certain dj sets (Dixon, Garnier, Tale of Us). Seul petit hic de la soirée : le prix des consommations (7 tokens pour avoir 1 bouteille d'eau...). Nous serons, à coup sûr, présents pour la prochaine édition de Time Warp à Mannheim en tout cas !
Crédits photos : togis information design



Posté le 15/04/2015 à 14h42par lamericain
Inscrit le 20/01/2010
Un monde de fou! Pour ma premiére participation, pas déçu du tout! Au contraire, à peine terminé et finalement envie d'y retourner: du son de psychopathe! Des jeux de lumiéres trippants! Dans chaque room une pointure, qui laisse sa place à une autre, puis une autre...jusqu'au bout de la nuit. Trés bien organisés ces allemands, et quel son! Mamma mia! Sinon il y a énormément de monde, et qu'est ce que c'est cher niveau boisson! Par contre niveau musique et lumiéres on en prend plein la gueule pour pas un rond!!!
Banzaï

Posté le 27/04/2015 à 15h17par garreau_loup
Inscrit le 27/04/2015
Hello! Super article qui résume parfaitement la time warp de cette année!
En passant, tu dis dans le paragraphe de laurent garnier qui tu as reconnu certains de ses sons, si tu t'en rappelles encore, je serais ravie que tu les partages... depuis la time je ne cherche désespéramment que ça.. (si un son qu'il a passé te revient entre 8h et 10h avec des voix de femmes derrière tu es mon héros) bisouu
En passant, tu dis dans le paragraphe de laurent garnier qui tu as reconnu certains de ses sons, si tu t'en rappelles encore, je serais ravie que tu les partages... depuis la time je ne cherche désespéramment que ça.. (si un son qu'il a passé te revient entre 8h et 10h avec des voix de femmes derrière tu es mon héros) bisouu