77 - Marvellous Island Festival @ Plage de Torcy le 08/05/2015
15/05/2015 JustinePerry rapports de soirées
Marvellous Island : Jour 1 - Vendredi 08 mai 2015 - Plage de Torcy (77)
Pour la première année, Clubxtrem était présent sur le Marvellous Island Festival. Retour sur le premier festival outdoor parisien de l'année qui accueillait 18 000 festivaliers en 2 jours !
Après deux éditions au Chalet sur l'île de la Porte jaune dans le 12ème arrondissement de Paris, le Marvellous Island était de retour cette année les 08 et 09 mai dans un nouveau lieu campagnard et verdoyant résonnant comme un air d'été : la plage de Torcy située en Seine-et-Marne.
Vendredi 08 mai, 19h, arrivée à la gare RER de Torcy, direction la navette qui se trouve proche de l'arrêt. Bonne indication de la part des bénévoles, c'est partie pour 10 petites minutes de trajet en bus, où résonnent au fur et à mesure des kilomètres passés des chants et des cris d'engouements des jeunes clubbers venus danser toute la nuit.
10 minutes plus tard, nous voilà devant les portes, contrôle des billets, pas de temps d'attente, pas de fouille, une météo plutôt ensoleillée. On imagine que le week-end sera bon, voir très bon... et hop nous voici à l'intérieur !
Tout d'abord, premier constat : une décoration plutôt sympa composée de bandeaux multicolores sur les arbres, de fleurs géantes en plastique accrochées sur la passerelle en bois, d'un coin chill où sont mis à disposition transats, matelas et couvertures, d'une décoration "jungle" sur la scène intimiste : Jungle Stage, qui selon moi manquait un peu de puissance sonore.
Direction la caisse du bar pour charger la fameuse carte de paiement "CashLess" soigneusement remise à l'entrée qui permettra ainsi de réduire son temps d'attente au bar, plutôt pratique surtout qu'on peut la recharger directement depuis l'application mobile dédiée ou directement à l'intérieur du festival. Là aussi pas d'attente mais un peu interloquée par le prix des consommations (10 euros la pinte, 10 euros le hard + soft, et 6 euros le soft) soit presque le double des grands festivals... Bref, heureusement qu'il y avait des fontaines à eau pour se désaltérer.
Côté baignade : La baignade était autorisée de 12h à 19h avec possibilité de louer sa serviette sur place, mais étant arrivée vers 19h30, je ne peux pas apporter mon point de vue dessus, cela dit, après quelques conversations avec les clubbers présents depuis le début de la journée, le nombre de courageux se comptera sur les doigts des deux mains réunis.
Direction donc, la Beach Stage ou Citizen Kain, le montpelliérain oscille entre techno prenante et mélodies plus planantes, nous laissant ainsi apprécier un superbe coucher de soleil, du haut de la colline et lançant définitivement cette scène Techno.
Direction ensuite la Temple Stage pour voir l'excellente et ravissante productrice de titre deep house : Nora En Pure. La suisse nous fait voyager ici grâce à un combiné de morceaux classiques avec de la house, faisant appel à des violons, du piano, mais aussi des flûtes. Un régal tropical.
Retour sur la Beach Stage ou la minimale de Marc Houle se produit en live. Le dj canadien marque les esprits et retourne le dancefloor grâce à une techno minimale hypnotique et dark parfaitement maitrisée sous l'oeil d'un public totalement comblé et déjà bien entamé.
23h. On reste sur la Beach Stage puisque Monika Kruse prend les commandes, dans la continuité de Marc Houle et nous balance un magnifique set très lourd en basses maintenant les clubbers au top de leur forme avant de laisser sa place à Alan Fitzpatrick pour 3 heures de mix, son dj set est bon, mais pas excellent avec quelques morceaux plats et mous.
03h. Adam Beyer clôture cette soirée, selon moi il n'a pas réellement tenu son rôle de tête d'affiche produisant une techno sèche, bourrine, dénuée de rythme, perdant peu à peu les festivaliers. Déception du festival. Je décide de retourner sous la Temple Stage ou Ellen Allien, vétérante de la scène techno décime le dancefloor comme à chacun de ses passages en France, elle crée une véritable communion entre le public, en entremêlant une techno classique et expérimentale qui laisse chacun exprimer son corps comme bon lui semble.
Fin du set d'Ellen Allien, déçue d'Adam Beyer toujours en train de jouer sur la Beach Stage, je décide de finir ma première soirée sur Sascha Braemer à la Temple Stage, artiste que je connaissais que de nom, et qui selon moi a produit un des meilleurs dj sets de cette journée nous offrant une belle charge d'émotions avec des classiques comme "Caje" (Niconé et Sascha Braemer feat. Narra" ou encore "Beautiful Place" de Kiko et Oliver Giacomotto).
06h. Je quitte le festival, sourire aux lèvres.
Marvellous Island : Jour 2 - Samedi 09 mai 2015 - Plage de Torcy (77)
La journée commença avec un doux soleil chaud, venu réveiller avec bonne humeur les festivaliers ayant dormi au camping. Avec les premiers arrivés sur le site du festival, ils ont pu profiter de cette après-midi sur la plage et dans l'eau, ou encore se promener dans le petit village ludique et accueillant, puis se poser sur les canapés et fauteuils confortables de l'espace chill. Tout cela avec une musique alléchante et entraînante résonnant au-delà des trois différents espaces dans lesquels la magie d'artistes comme Moon & Ilan Nicciani & Ange Siddhar, Gianni Kosta ou encore David Duriez opérait.
Le soleil éclatant a amené beaucoup de monde au festival, et l'affluence de ce monde a entraîné quelques soucis dans la gestion des navettes qui faisaient le trajet entre la gare RER de Torcy et le site du festival. Tant bien que mal, le problème fut résolu avec un renforcement de la sécurité à l'entrée des navettes, et moins d'attente entre chaque passage. Le festival ayant commencé à 12h30, le temps passé dans la queue pour entrer était des moindres, avec seulement de petits pics d'attente aux "heures de pointe".
En début de soirée, le coucher de soleil annonça que les choses sérieuses allaient commencer. Sur la Jungle stage, après Mihai Popoviciu, on a pu trembler et frissonner sur la deep-house sombre de Gardens of God, relayé par le talentueux New Folder, qui a exécuté un live tout aussi dark et profond que ses prédécesseurs.
Pendant ce temps, d'autres poussaient des cris sous le chapiteau de la Temple stage où Pusch & Pusch envoyaient leur musique minimale et dansante, et les plagistes se déchaînaient sur du Fur Coat bien trempé à la Beach stage alors que le soleil finissait de s'éteindre au large du lac.
Toute cette agitation creusant l'estomac, il fut l'heure de manger. Les partenaires du festival, les "food trucks", proposaient des menus plutôt diversifiés : hamburgers bien sûr, foccacias, hot dogs et tartes. Certes tout cela était fort bon et satisfaisant, mais le léger inconvénient est apparu lors du paiement : impossible de payer avec la carte distribuée à l'entrée du festival et rechargeable avec une certaine somme, et le prix qui avoisinait les dix euros dans tous les stands pour une (petite) portion. Bref, après être repue, s'hydrater est nécessaire. Là encore, petite surprise peu agréable : la bouteille d'eau de 50 cl était à six euros. Cependant, un point d'eau pour remplir cette bouteille était mis à disposition à l'entrée du festival, ce qui compensait peut-être le fait d'en acheter plusieurs. Peut-être. Maintenant il est temps de retourner vers le coeur de ce festival : la musique.
Sur la Beach, c'est maintenant Deetron qui enflamme la scène et la plage. Grâce à sa techno vibrante, il n'y aura jamais eu autant de sable dans nos baskets. Il laissera ensuite sa place chaude bouillante au génial Matthias Tanzmann qui profitera de ses 3h de set pour électriser une plage entière de festivaliers enjoués, et même une colline d'où les plus calmes pourront profiter d'une vue d'ensemble magnifique sur la scène, la foule, le lac, les lumières.
Enfin c'est Nicole Moudaber qui clôturera le Marvellous Festival sur la Beach stage, en délivrant une techno-house sulfureuse et assez entraînante. Nous avons pu découvrir en exclusivité et avec joie un son de son nouvel EP "Her Dub Material" sur Drumcode : "Where Shadow Lie".
Retour à la Temple, qui n'a jamais été aussi secouée de la soirée : c'est la musique d'Aka Aka et la trompette de Thalstroem qui font trembler le chapiteau d'un air enjoué et déchaîné. Ce chapiteau qui se transforme en un cirque joyeux dans lequel les artistes s'en donnent à coeur joie et font le show. Et comme bonus, les chefs d'orchestre ont passé les génialissimes morceaux "Rock'n Roll" de Daft Punk et "Run Baby Run" de Paul Ritch. Puis c'est Krono qui arrive en scène, avec le remix d'Aaron Smith "Dancin", annonçant deux belles heures d'un dernier set. Ils joueront une house chaleureuse et rythmée qui nous bercera jusqu'aux lueurs du petit matin.
C'est Praslea & Cézar qui finiront en beauté leur set sur la Jungle. La Jungle stage qui aura été puissante et imposante, aux sonorités froides et enlevantes. Belle association entre la nature sauvage et les émotions.
Le samedi, à 05h30 l'enceinte du festival commence à se vider. Nos cartes de paiement contiennent encore quelques euros, qui sont malheureusement insuffisants pour s'offrir une dernière boisson. La cabane aux multiples goodies à deux euros sera une belle alternative à ce qui aurait été gaspillé.
En définitive, le Marvellous Festival aura été une belle échappée au-delà des murs de Paris, dans un cadre ensoleillé et festif, dansant et attractif.
Ce qu'on a aimé :
- Le cadre mi-campagne / mi-bord de mer à 30 minutes de Paris
- L'ambiance résolument bonne enfant avec des clubbers respectueux les uns des autres, et plutôt disciplinés
- La fluidité aux WC
- Le système des vestiaires mis à disposition (5€ + 5€ de caution)
- les stands pour manger très bien, bien qu'un peu cher
- les ateliers maquillages et Body Painting
- La Trax Island qui invitait les festivaliers à poser leurs questions et à discuter avec certains des artistes du line up le vendredi et le samedi de 16h à 21h
Ce qu'on a moins aimé :
- Le prix des consos assez excessif pour un festival à 42 euros l'entrée.
- Le système de navettes à l'aller comme au retour (début à 05h30 pour un retour sur Paris) mal organisé (trop d'affluence, retard, pause de 30 minutes des chauffeurs...)
- Le manque d'un stand de merchandise qui représente selon moi une valeur forte d'un festival (qui n'a jamais voulu porter le tee-shirt du festival ou de ces djs préférés lors du festival ?)
- Les deux voitures brulées dans la nuit de samedi à dimanche et les plaintes du voisinage sur le mur de l'évènement
Ma note : 7/10
Crédit photos : Willem Nere, Geo. H Photo.
Aftermovie Officiel du Marvellous Island 2015 :