75 - Salut c'est cool - Buffet à volonté @ Machine du Moulin Rouge le 05/06/2015
10/06/2015 marie-cnv rapports de soirées
Retour sur le passage tonitruant d'artistes bien trempés à la Machine du Moulin Rouge à Paris. Le vendredi 05 juin 2015 se tenait un évènement qui restera l'un des plus mémorables dans les annales des soirées parisiennes. En effet, la Machine du Moulin Rouge à Pigalle accueillait les virtuoses d'un style musical effronté et original.

C'est vers minuit que je rentre dans une machine infernale, moite, mais dont les murs résonnent de sons énergiques et d'une ambiance folle et chaleureuse. Le groupe Salut c'est cool, vedette de la soirée, entame son show après que la salle fut chauffée par des sushis plutôt sexy et très en forme. Hors de toute notion de temps et d'espace, dans la salle ce sont d'autres lois qui régissent l'atmosphère et l'osmose délirante entre foule et groupe. Les quatre artistes se donnent à fond sur scène, mêlent leur sueur à celle de chaque personne qui remplit chaque mètre carré de la salle en bondissant, hurlant et s'extasiant sur des airs insouciants, ridicules mais tellement libérateurs. Les chanteurs chantent, la foule hurle, à l'unisson les deux forment un joyeux bordel qui déborde jusqu'à ce que les uns rejoignent les autres sur la scène, tout le monde grimpe, s'aide à monter sur l'estrade, on chante et on danse ensemble, on y voit plus rien, on étouffe mais personne ne s'en soucie car tout le monde est heureux à cet instant présent. A la plus grande joie de nous autres choristes d'un soir, le groupe s'est époumoné sur leurs derniers tubes, ainsi que d'autres moins récents mais d'autant plus grisants tels que l'excellente chanson "Techno, toujours pareil". D'autres animations étaient prévues pour ce buffet à volonté, dont quelques dizaines de boîtes de kebab, des énergumènes féériques étranges ou bien encore un dauphin qui aura eu son heure de gloire dans les bras de James Darle sous le feu des projecteurs. Quand l'heure de clore le spectacle fut arrivée, les membres du groupe ont dû prier leurs fans de descendre de scène et de se calmer, sans trop de conviction dans la voix mais plutôt avec un immense sentiment de satisfaction et de bien-être, comme après avoir couru un marathon de 50 kilomètres. Sentiment et émotion partagée avec la plupart de la salle. Merci Salut c'est cool d'être là pour nous vider la tête, nous décomplexer et même nous faire rire, c'était super sympa.
Et maintenant il est l'heure pour Vandal d'entrer en scène. Vandal le magnifique qui fait partie intégrante de la maison de disque anglaise Kaotik Records (UK). Et comme son nom l'indique, le dj britannique a su créer une sorte d'harmonie chaotique en mêlant des sonorités rapides qui rejoignent le style hardcore / hardtek ou encore trance, avec des mélodies reggae. Les plus sceptiques ont pu être convaincus par sa performance ce vendredi là à la Machine, tant son set était exquis et dynamisant. Son attachement pour le mouvement des free party en Europe avec leur esprit libre et sauvage, son affection pour un reggae root et culturel ainsi que son expérience technique dans le domaine de la musique électronique lui permettent aujourd'hui de sillonner les salles et festivals, dont notre Machine locale, afin de diffuser ce genre unique. Il mélange savamment des sons modernes, puissants, undergound, avec des paroles et airs de reggae, de dub pour emporter la foule dans une dimension parallèle où des lieux tels que babylon et rave s'unissent avec un bel équilibre.
Ce fut donc une soirée mouvementée et haute en couleurs qu'on nous a servie au menu de ce buffet à volonté. Loin de la techno puissante mais convenue du Weather Festival, la folie, l'émotion et le partage ressentis à cette soirée nous ont rappelé que la musique électronique n'a pas encore connu de limite dans sa créativité.