BE - Dour Festival 2015 du 15 au 19/07/2015
03/08/2015 lagui rapports de soirées
Dour Festival, 27ème édition ! Qui se tiendra cette fois-ci sur 5 jours. Une programmation ultra variée et pointue, un nombre ahurissant de festivaliers, comptabilisés à 225000 sur les cinq jours, du jamais vu pour le rendez-vous belge, sa réputation d'immense festival à la variété musicale inégalable est belle et bien confirmée.
JOUR 1
Après 6h de route nocturne, nous arrivons dans la petite commune de Dour, une fois installés au camping C, nous nous rendons à la soirée d'opening. Au menu, nous avons l'enchaînement de Gallowstreet, La smala, Jungle, SBTRKT, 2manydjs dans la last Arena (main stage).
Nous n'avons eu malheureusement que le temps de voir SBTRKT, déja vu pour un dj set très lourd aux Nuits Sonores 2013. Programmé ici pour un live, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre... Eh bien ce fut une petite déception, un peu trop lent à mettre en jambe, pour un opening, cela dit la musique n'était pas mauvaise. Au contraire, Substrakt est très fort, c'est un artiste qu'il m'arrive d'écouter mais ce live manquait de punch ! Après 1h de live, la fête continue mais cela se passera au camping...
The Last Arena
JOUR 2
Un début de journée en douceur au Dub corner, le soleil et le Reggaebus Soundsystem ! Les résidents du Dub Corner nous envoient un reggae dynamique qui a entraîné une ambiance unique avec un public hors norme, le respect et l'amour du son règne, c'est beau.
Ils enchaînent sur du dub mais The Underachievers arrivent sur la Last Arena. Le duo de rap US bien psyché propose un live énergique qui retourne littéralement la foule ! Idéal pour commencer ce jeudi soir.
Une Jupiler et une frite sauce andalouse plus tard, il est l'heure de foncer sur la scène Red Bull Elektropedia pour un bon bout de soirée à 175 BPM.
Dès 20h commence le set de The Prototypes, djs et producteurs anglais de Drum & Bass. Seul la moitié du duo était présent avec Mc Felon sur scène. Il propose donc un set plutôt bon techniquement, néanmoins les classiques D&B dancefloor actuels sont très présents, les grosses surprises étant quelques sorties unreleased encore inconnues ayant un bel impact sur le public.
Vient le set de S.P.Y accompagné de Mc LowQui, autant se le dire, c'était un vrai chef d'oeuvre. C'est sans doute un des producteurs D&B que je préfère pour la seule et unique raison que dans ses productions comme dans ses sets, c'est un artiste accompli qui a sa patte musicale. 90 minutes de pur bonheur avec une drum'n'bass plus profonde et des sonorités plus dark à souhait !
Un petit break s'impose, de plus, Siriusmodeselector entament leur live sur la Last Arena... Cette fusion entre Siriusmo & Modeselector ne peut qu'être une réussite... Et c'était le cas puisqu'à peine arrivés sur place, les trois bonhommes retournaient la last Arena avec une Techno électrique, légèrement nuancée d'un style Bromance, beaucoup de technique et une montée en puissance très intense avec les quelques centaines de kW de son parfaitement réglé.
Siriusmodeselector live
Au tour des parrains du mouvement "Techstep", j'ai nommé Ed Rush & Optical, et autant dire qu'ils n'y sont pas allés de main morte ! Un set à couper le souffle et de nombreux morceaux taillés pour littéralement retourner le dancefloor de Dour.
Petite pause d'une demi-heure et direction le Dance Hall Jupiler pour 3h de Techno, on commence avec Octave One, qui nous présente leur récent album "Burn it Down" dont, entre autres, cette petite frappe : Octave One "Afterglow (Original mix)"), du très très lourd, à l'habitude de ces deux frères ultra compétents que ce soit au niveau de la production ou bien du mix.
Ensuite, direction la Cannibal stage ! Qui, pour moi est la meilleure scène du festival (sound system de folie) et c'est Perc qui retournait absolument tout avec une techno titanesque. C'était lourd, métallique et impressionnant. L'ayant vu auparavant en club et ayant beaucoup apprécié, le set qu'il nous a fait cette fois-ci dépassait tout au niveau de l'atmosphère obscure et de la violence des tracks.
De retour à la Dance hall pour Carl Craig & Mike Banks, venus de Detroit, qui enchaînent avec énergie, variant de la House Oldschool, la Techno froide de Berlin et aussi quelques morceaux techno indus à la Drumcode.
Quelques minutes plus tard Craig & Bank cèdent la place à Agoria, qui ne s'est pas forcé d'ailleurs. Une selecta un peu trop "facile", le mix était propre mais rien de transcendant. Nous partons sur ce set quelque peu décevant, direction camping C.
JOUR 3
Début de soirée avec le duo berlinois Pan-Pot et leur techno résolument moderne et leur style, mêlant aussi bien des influences underground ou house, qui enflamment la scène Red Bull Elektropedia dès 21h !
S'en suit le set du patron du label Drumcode, Adam Beyer. Il fait nuit, une légère averse tombe sur nous mais Beyer enchaîne les morceaux et m'impressionne par sa maîtrise sur 3 platines, c'est typiquement le genre d'artistes à ne pas louper sur un line up !
Le dj set de Beyer à Dour est entièrement disponible sur Soundcloud : Adam beyer @Dour 2015.
Après cette grande claque, direction le Dance Hall Jupiler pour découvrir le dj set d'un incontournable de la scène drum'n'bass, le londonien Sub Focus. Un beau moment entre ses classiques et ses nouveautés, un public très réactif et un Mc à la hauteur du show qu'il nous livre.
Ensuite il fut l'heure de George Fitzgerald dans la scène très sympathique nommée "La petite maison dans la prairie", Fitzgerald, artiste que je trouve très bon mais n'ayant jamais pu le voir jusqu'à maintenant, nous a littéralement transporté. Un dj set mêlant House progressive & deep... dont son plus ou moins récent remix de John Hopkins.
Au tour du trio australien Pendulum de nous offrir un set D&B avec une partie électro (issue de leur side project Knife Party) avec des beats très lourds, des basses énergiques et une mélodie synthétique, le tout bien accompagné par le flow acidulé de Verse.
De retour dans "La petite maison dans la prairie" pour finir cette soirée sur un enchaînement très prometteur : Julio Bashmore puis Dixon qui terminera la soirée. Le dj set de Bashmore m'a agréablement surpris : de la vivacité, des mélodies house travaillées, un mix propre et quelques vocales très sympathiques.
Maintenant place au grand Dixon. Son set était comme d'habitude rempli de tracks totalement inconnus qui sortiront 6 mois plus tard. Mais 1h30 assez décevantes de la part de Papa Innervisions, il n'y avait pas vraiment d'accord entre ses morceaux, Dixon a pour habitude de transformer ses dj sets en véritable trip musical mais cela n'était pas le cas cette fois-ci, j'ai cependant mis la main sur quelques très bons tracks présents dans son set :
Akase "Rust (Midland dub)"
Denis Horvat "Strange Nation (Show-B remix)"
Night Talk "Gamma"
Direction le camping après cette folle soirée mais cela n'est pas fini pour nous, la fête continue au camping C !
JOUR 4
Au programme de ce samedi soir, la Red Bull Elektropedia pour la plus grosse soirée Drum & Bass de ce Dour ! Les deux premiers sets en fin d'après-midi sont plutôt décevants de la part de Dimension qui passe facilement ses tracks une par une et de DC Breaks qui mixe très simplement en offrant un set basique autant techniquement qu'au niveau de la sélection des morceaux.
La grosse surprise de la soirée arrive à 20h avec le roi du jump-up, DJ Hazard . Il reste en 2015 l'un des plus importants producteurs du genre et son set ne démérite pas. Il nous offre un mix sur 3 platines et autant dire qu'il envoie la sauce ! Les tracks s'enchaînent à une vitesse hallucinante, seulement 8 breaks en 90 minutes et des associations de morceaux qui ont fracassés l'Elektropedia. A mon goût, le meilleur set drum & bass de cette 27e édition !
Enchaînement sur le set sur 6 platines de Calyx & Teebee terriblement efficace, très technique et aérien, la foule est en délire. 23h. la figure emblématique de la drum'n'bass made in UK, créateur du label Ram Records, dj et producteur, Andy C revient pour la 5ème fois déchaîner le festival de Dour. Un moment très fort car son set s'est déroulé sous une très forte pluie mais cela n'a en aucun cas dérangé le public, ce qui a rendu l'atmosphère encore plus chaleureuse.
Je décide de rentrer au camping à la fin de son set, le froid s'étant installé avec la pluie et la gadoue ayant fait son apparition.
JOUR 5
Dernier jour du festival, la nostalgie des bons moments passés commence à s'installer mais il reste encore un soir pour profiter dignement de ces derniers instants de musique et de fête.
Au menu cette après-midi, nous avons l'enchaînement de trois maîtres de la deep house / techno house progressive : Âme, Recondite, Scuba, Dj Tennis.
Âme commence donc son set aux sonorités très ensoleillées sur l'Electropedia, beaucoup de sons respirant l'été comme Âme "Woods (original mix)" ou Rafael Cerato "Sekater", très beau début d'après-midi.
Recondite le succède en nous présentant son nouveau live issu de son prochain album "Placid" qui sortira en octobre 2015 sur Acid Test, dont un featuring avec Tale of Us nommé "Sequenze" qui envoie du très lourd d'ailleurs : en écoute sur Youtube, Recondite feat. Tale of us "Sequenze live".
Scuba enchaîne parfaitement avec sa tech/house très spéciale légèrement nuancée Bass music, à savoir que Scuba (et son label Hotflush) a été l'un des pionniers du mouvement post dubstep en 2007 environ, à Londres (entre autres). Il a donc fini par dériver sur une techno house très vivante et assombrie par cette touche bass music.
Il fut l'heure de Dj Tennis, fondateur du label italien / new-yorkais "Life and Death", l'un des seuls "gros" label deep techno / dark house / pop techno du moment, mais Tennis a continué sur de la house très dansante, alternant quelquefois avec une deep assez sombre comme avec Ukka "Where nobody sees".
Il est 21h, coucher de soleil sur la planète Dour, direction la Last Arena pour y retrouver la voix acidulée de Santigold mélangée à des rythmiques tribales et sophistiquées. Un excellent live très énergique, la fosse est comblée et le public en redemande. On poursuit à 22h avec le live de Dub FX. Juste avec sa voix et ses samples, il débarque pour la seconde fois à Dour pour nous présenter son beat box / psyché-dub, parfait pour faire un break avant la grosse tête de cette édition Dour 2015 : Snoop Doggy Dogg ! Ce qui fut une énorme déception.
Pour sa première venue à Dour, Snoop Dogg devait nous présenter son dernier album "Bush" coproduit avec Pharrell Williams, mais il s'est contenter de marcher sur scène en fumant, chantonnant quelques-uns de ses classiques et de partir au bout de 40 minutes de show au lieu des 75 annoncées.
Une mauvaise note bien triste pour finir cette fabuleuse semaine, mais pour ma part j'ai terminé cette édition Dour 2015 sur un Live de John Hopkins à couper le souffle, des basses palpitantes et ses mélodies propres à lui-même, un closing grandiose.
Retour au camping pour un dernier afterparty avec nos amis venus d'un peu partout en Europe avant de rentrer à la casa !
La fin de ce long road trip musical sonne. Nous rentrons fatigués mais emplis d'émotions générées par la musique qui nous a régalé pendant 5 beaux jours, mais aussi par Dour en lui-même, cette ambiance reste unique ! Un gros clein d'oeil à l'organisation de Dour qui a été plus qu'attentionnée quant au confort des festivaliers durant le festival.
On termine sur ce joli after movie non officiel de Dour 2015 ainsi que quelques photos... A très bientôt !

Doureeeh

The Dogg

Rone live

Nina Kraviz

Thylacine
Mescud & Lag

Merci !