MA - Oasis Festival 2016 le 16,17 et 18/09/2016 
28/09/2016 olivierG rapports de soirées
Vendredi 16 septembre
Notre première impression c'est : wahou ! Ryad gigantesque et idyllique appelé The Source. Soleil, piscine, palmiers, tentes berbères, jardins luxuriants, mini souk, bar à Champagne, narguilé, baby foot, billard, photomatons et bien sûr deux scènes.
La scène principale Desert Oasis, et une scène plus intimiste Arena. On ajoute à cela un line up de rêve, où l'on retrouve quelques noms d'artistes internationaux les plus en vogue, mélangé aux artistes locaux les plus actifs. Tout paraît réuni pour un évènement de grande qualité.
Une fois le tour de repérage effectué, on se dirige avec notre bracelet rechargeable vers l'un des multiples bars pour se ravitailler. Là, notre première déception. Des alcools aux prix européens (7 et 10¤) servis dans des quantités moindre (1 cl), dans des verres gigantesquement intenables et pour couronner le tout, de médiocre qualité pour les premiers prix... Soit ! Peu importe, de toute façon nous sommes là pour la musique, non (...) ?
On commence notre tour de piste par l'Arena, sorte de petit amphithéâtre d'une capacité moyenne de 700 - 800 personnes cerclé de cactus et de palmiers. Premier pas de danse avec Amine K aux commandes. Précurseur dans son style au Maroc et fondateur des soirées Moroko Loko, il est accueilli par une jolie foule, nous offrant un set rythmé et énergétique, qui permet d'entrée de suite dans l'ambiance.
Une des découvertes les plus surprenantes reste le set de Hunee que l'on pourrait qualifier de "fantasmagorique". Si vous ne le connaissez pas encore, je vous le conseille pour les soirées apéro soft.
Il est suivi de prêt par le dj set le plus attendu de ce première jour : David August ! Là pas de surprise, son set aux sonorités uniques et légères, nous transporte dans des espaces intersidéraux, desquels on aura bien du mal à redescendre.
On peut le dire, c'était LA performance de cette première nuit. Il est suivi par Dixon, qui clôture Desert Oasis avec un set de 3h et qui malheureusement fait redescendre un peu le tempo. L'apogée de son set reste sans aucun doute son remix live d'Eliot Sumner "After Dark". Un moment magique. Entre deux, on en profite pour aller voir le live Minimal House Vibe de Lindstorm qui malheureusement ne dure que 1h. Il arriva sur la pointe des pieds pour nous faire repartir aux grands bons.
On repart aux hôtels avec les shuttles, très bien organisé, un vrai + du festival.
Samedi 17 septembre
On arrive un peu tard et malheureusement on rate quasi tout le live de Rodriguez Jr qui a été peut-être programmé trop tôt. Au dire des personnes présentes, il fait partie des grands moments du festival. On décide alors de profiter des multiples stands de nourriture locales. Prix raisonnables et plats diversifiés.
Après avoir digéré, on décide d'aller voir The Black Madonna à l'Arena que je découvre pour la première fois. Et là, surprise ! Elle nous balançait à la figure un set avec des basses profondes et soutenues, enrobées dans de délicates mélodies house. Un grand merci pour son travail qui nous a fait swinguer avec un énorme sourire aux lèvres.
Commence le B2B Leon Vynehall et George Fitzgerald. On a du mal à entrer dans le rythme et à première vue eux aussi. On part donc sur la grande scène où l'on tombe sur le duo de choc Tale of Us.
J'ai déjà eu l'occasion de les voir à plusieurs reprises, mais je dois avouer que cette prestation était l'une des meilleurs auxquelles j'ai pu assister. Malheureusement, il y a quelque chose qui ne va pas. L'osmose ne prend pas...
La frontline étant très difficile d'accès, car trop petite et exiguë, on décide de se placer devant la piscine qui est entre nous et la scène. Et je trouve enfin où est le problème. Une scénographie inexistante. Quelques pauvres spots placés tout autour de la piscine, bloqués sur deux couleurs : bleu et rouge.
On remarquera même que pendant les bas du set, il y aura des phases de plus de deux minutes avec strictement aucun jeu de lumière. La lumière devant être le prolongement de la musique, on peut dire qu'il y a eu là un grand raté. Avec un line up de cette qualité et un prix de early bird à 150¤ on peut et on veut s'attendre à mieux. C'est un vrai point sur lequel le festival devra travailler s'il veut atteindre le niveau auquel il prétend.
Suivi de Tale of Us, se présente Derrick May avec un son puissant et soutenu mais qui s'essouffle rapidement. On repart donc à l'Arena où Mathew Jonson nous attend avec son live. La magie prend. Il a une énergie incroyable qui nous entraîne avec lui. C'est à ses côtés que nous finiront la soirée, satisfait.
Dimanche 18 septembre
Ce coup-ci, on arrive plus tôt pour profiter de la piscine, de l'ambiance de jour et surtout ne pas rater Motor City Drum Ensemble et Omar Souleymane.
17h. MCDE entre en scène. Le premier track suffit à réunir un joli groupe autour de la piscine. Son style Funky house met tout le monde d'accord. C'est parti pour 2h30 de pure danse.
Omar Souleymane, figure emblématique des nuits marocaines prend le relais. On n'accroche pas forcément mais il paraissait indispensable au festival de présenter ce type d'artiste.
Plus tard dans la soirée, on retrouve Booka Shade. Ils nous ont offert ce qu'ils savent faire de mieux, le tout pimenté de leurs plus grands tubes avec rigueur et dynamisme sous les battements de leur batterie.
Jennifer Cardini qui a été déjà programmée la première nuit, joue de nouveau ce dimanche en remplacement d'Helena Hauff. Hors de ce festival, il y avait très très longtemps que nous n'avions pas entendu un tel set !
Elle nous a accroché sur le dancefloor du début à la fin de son set techno, soutenu et rythmé, jonglant tant avec les BPM qu'avec les mélodies : elle aura littéralement fait convulser le public. C'est qu'on appelle du GRAND ART ! On lui envoie tout nos remerciements et on la félicite pour son travail hors norme. On avoue aussi que la scénographie simple mais efficace de cette petite scène a facilité notre immersion.
Elle est suivi par le grand Mano Le Tough. On vous l'avoue, on n'aurait pas aimé être à sa place. Prendre le relais de la dame, n'a pas été aussi simple qu'il aurait pu imaginer. Mais l'homme étant plein de ressources et en augmentant le volume des Funktion One a réussi à reprendre le contrôle du public et à l'emmener jusqu'à son dessein final avec grande classe.
De l'autre côté, on a l'emblématique Jeff Mills aux contrôles de ses bécanes qui fait son travail.
Malheureusement un manque de qualité visuelle et sonore du à la configuration de le scène, empêche d'entrer complètement dans son set et finit par nous couper totalement les jambes. Ce fut ainsi que se finit notre festival.
Conclusion
Dans l'ensemble, ce reste un festival assez bien construit et organisé.
Le dépaysement est assuré avec une ambiance des plus sympathiques.
On a grandement apprécié l'environnement, la force de proposition du line up notamment le grand nombre d'artistes femmes présentes mais on aimerait que part la suite la scénographie prenne vie.
Si la promesse d'amélioration est faite, c'est avec grand plaisir que nous reviendrons l'année prochaine.
Longue vie et succès à ce jeune festival.
Tania / Timothé