NL - Electric Deluxe - Warehouse Edition le 30/12/2016
12/01/2017 olivierG rapports de soirées
PartagerFondé par le dj Speedy J (que l'on ne présente plus), le label Electric Deluxe a produit de très grandes pointures de la techno, tels que Clouds, Dax J ou même Gary Beck. Mais au-delà de son rôle de label, Electric Deluxe est aussi réputé pour ses grands évènements dans des lieux très underground et aux line-up pointus.
Le 30 décembre dernier se tenait alors la Warehouse Édition à Amsterdam, où comment clôturer de la meilleure des manières cette année 2016 mouvementée.
Nous arrivons donc dès 22h à la NDSM Scheepsbouwloods, une grande warehouse au Nord d'Amsterdam, sur les docks. Les participants ne se pressant pas à l'ouverture des portes, nous en profitons pour explorer les lieux : un entrepôt très industriel, divisé en 2 scènes (une principale et une secondaire, évidemment beaucoup moins grande que la première), ainsi qu'une zone chill-out située entre les deux scènes où des canapés sont disposés. Le tout est très peu décoré, mais l'atmosphère naturelle du lieu suffit amplement. Les espaces sont séparés par des conteneurs ornés de graffitis, qui renforcent l'ambiance underground. L'Area 1 est très grande, et des luminaires à LED sont disposés tout le long de la scène. Simple, mais très efficace. L'Area 2 est, elle, bien plus petite, ce qui la rend néanmoins très conviviale.
Sur la première scène, nous pouvons déjà entendre Jeff Rushin jouer une musique ambiante, mélodieuse et sans rythme, en attendant que la salle se remplisse. La population est très diverse, de nombreuses nationalités sont représentées, du fait de l'afflux de touristes dans la ville pour les fêtes de fin d'année.
Nous décidons alors d'aller découvrir ce que nous proposait Noodlebar SoundSystem sur la deuxième scène. Avec un nom pareil, nous nous attendions forcément à quelque chose d'original, et ça l'était bien plus que ce que nous nous imaginions. Nous sommes arrivés devant 4 artistes autour d'une table remplie de machines tout droit sorties d'un film de science-fiction. Nous assistons alors à un live incroyablement travaillé et hypnotisant par ses sonorités et ses vibrations. Le jeu de lumières tout autour de la scène et la possibilité de se déplacer autour des artistes et d'observer leurs manipulations pendant le live ont fait de cette performance une expérience visuelle et sonore mémorable.
Nous décidons ensuite de retourner voir Jeff Rushin. Ce dernier a visiblement pris la décision d'augmenter la cadence. Les basses se font bien ressentir dans toute la salle, et les participants commencent à arriver au compte goutte. A la fin du set, la salle est déjà bien remplie. Il est alors temps de passer à l'une des nombreuses têtes d'affiche de la soirée : Rodhad et sa techno sombre et puissante. La majorité des participants est maintenant arrivée dans la warehouse, la grande scène est bondée et Rodhad commence son set. Le public se chauffe, le dj producteur allemand enflamme la foule avec ses tracks aux kicks puissants.
A 01h30, nous décidons d'aller voir du côté de la scène 2, où Clouds joue depuis 01h du matin, et jusqu'à 02h30. Le BPM s'accélère, le dj britannique nous dévoile un set robuste, des mélodies très industrielles comme à son habitude, les ravers présents sont comblés, et nous aussi !
02h du matin, Rodhad termine son set de deux heures sous les acclamations du public pour laisser place à Vril, notre coup de coeur de la soirée. Une intro de plus de 5 minutes pour laisser place à un live d'une heure d'une qualité exceptionnelle, nous n'avons pas pu décoller de la scène de tout son set. Il faut dire que le dj producteur allemand est un expert en mélange de sonorités industrielles, de basses lourdes et de sonorités deep / minimale.
Il est 03h du matin, il est l'heure de laisser place à Speedy J qui, on le rappelle, est le créateur du label organisateur de l'évènement Electric Deluxe. Le dj néerlandais nous envoie un set musclé après une intro magistrale comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Exactement ce qu'il fallait pour faire grimper l'ambiance à son plus haut niveau qui ne réduira que vers 06h du matin. La cadence est donnée dès la fin de l'introduction, BPM rapide, basses qui frappent fort, kicks puissants, les danses sont déchaînées. Le public en redemande !
Il est 05h, l'un des djs les plus attendu de la soirée monte sur scène, Dax J, dj producteur londonien, son set promet d'être très costaud, comme à son habitude. Et nous n'avons pas étés déçus. Le britannique nous a fait partager ses classiques et ses pépites, set très dark, basses profondes, sons secs, la marque de fabrique de Dax J, 56ème dj du classement Resident Advisor 2016.
La scène principale se vide légèrement à partir de 06h, la 2ème scène est quant à elle fermée depuis 05h du matin, après le passage fracassant d'O Phase.
Nous partons vers 07h après un closing magistral de Dax J devant la Warehouse encore bien remplie.
En somme cette soirée fut mémorable. Entre les têtes d'affiche qui n'ont fait que confirmer leur talent, et les artistes moins connus qui nous ont très agréablement surpris, nous ne trouvons pas grand chose à redire sur cet évènement qui nous a fait vivre un moment hors du temps. Un lieu adapté, des scénographies minimalistes mais pas moins éblouissantes, des artistes aux qualités indéniables et qui respirent l'amour de la techno : cela semble être la recette gagnante d'une soirée Electric Deluxe !
