BE - Extrema Outdoor Belgium 2017 les 02, 03 et 04/06/2017 
20/06/2017 olivierG rapports de soirées
PartagerIl y a des festivals qui marquent les esprits plus que d'autres... Certains pour leur programmation hors norme, d'autres pour leurs décors époustouflants ou encore pour leur ambiance survoltée... Et lorsque ces 3 ingrédients sont réunis en un seul et même lieu, c'est la garantie d'un festival de qualité ! Avec plus de 7 scènes et une centaine d'artistes réunis sur 3 jours de fête, l'Extrema Outdoor Belgium 2017 fait sans aucun doute partie de cette catégorie ! On s'est rendu à la toute dernière édition du petit frère du Mastodonte hollandais pour ne vous garder que le meilleur, suivez le guide !
Vendredi 02 juin 2017
Après avoir décompté les jours et les heures, le moment tant attendu est arrivé : celui du départ pour l'Extrema Outdoor Belgium 2017 ! Voilà déjà 6 ans que le festival investit chaque printemps les bords du lac du parc De Plas à Houthalen Helchteren, et cette nouvelle édition ne déroge pas à la règle ! Après 2 bonnes heures de route depuis Lille, nous arrivons enfin aux abords de la petite ville belge située près de la frontière avec le Pays-Bas.
Le festival est partout : affiches, camions, bénévoles... l'effervescence à gagner toute la population et on se rend vite compte de l'ampleur de l'évènement et de son attraction mondiale ! Belges, français, anglais, hollandais, c'est un véritable "melting pot" des nationalités qui se pressent à l'entrée du camping.
L'organisation semble bien rodée : de nombreux bénévoles sont là pour nous indiquer où nous garer, et c'est sans grande difficulté que nous foulons pour la première fois le sol de notre terrain de jeu pour les 3 prochains jours.
A notre arrivée, première déception : la distance entre le parking et le camping, soit à peu près 15 bonnes minutes de marche ! Chargés comme des baudets, nous ruminons un peu mais cela n'entache en rien notre motivation. Après tout, cela fait partie du jeu !
Arrivés à notre emplacement, nous commençons l'installation des tentes lorsque la nuit nous surprend. Au loin, on entend les basses vrombissantes de Nic Fanciulli qui clôt la soirée d'ouverture. Un peu frustrés de ne pas avoir pu y assister, on se réconforte en pensant à l'afterparty prévue à minuit au camping !
En attendant, on en profite pour explorer les environs. Tout y est : toilettes, douches, supermarché, casiers, food trucks... Le confort est au rendez-vous et nous sommes rassurés. On peut enfin passer aux choses sérieuses : l'apéro ! Les boissons (hors bouteilles en verre) et la nourriture étant acceptées sur le camping, inutile de vous dire que l'on s'est fait plaisir ! D'autant plus que le prix des boissons sur le festival est extrêmement élevé : comptez environ 11¤ pour une vodka ou un whisky !
La température monte d'un cran lorsque les premières basses résonnent sous le chapiteau du camping. Une foule compacte s'amasse sous son toit pour apprécier les bonnes vibes de Nic Fanciulli, qui prend pour la seconde fois de la journée les commandes du dj booth. Au programme, 2 heures de son en compagnie de l'invité de luxe des soirées Ants d'Ibiza, ou se mêlent avec brio tracks légendaires et dernières trouvailles.
Samedi 3 juin 2017
Notre deuxième jour s'annonce sous les meilleurs augures puisque le soleil a décidé de pointer son nez ! A peine pour nous le temps d'émerger que déjà les basses se font entendre dans tout le camping, ils ne perdent pas de temps ces belges ! Aux platines de la Funky Town, Raevaen, jeune dj néerlandaise. Elle nous ambiance doucement, accompagnant le réveil des festivaliers.
Seule ombre au tableau de cette matinée parfaite, les douches. En effet, nous avons eu la surprise de découvrir que celles-ci étaient payantes, environ 1 token soit 3¤50 par douche, et cela en plus de l'entrée camping qui coutait 39¤ ! Qu'on se le dise, le festival n'est pas accessible à toutes les bourses !
Il est 14h lorsque notre petit groupe se met en marche pour le festival. Toujours accompagnés du soleil, il nous faut dix petites minutes pour apercevoir les premières installations. C'est grand, c'est haut et c'est à la hauteur de nos attentes ! Ni une ni deux, nous franchissons les barrières de contrôle, trop impatients de voir la suite...
Nous nous retrouvons bientôt face au lac tant attendu. Les scènes sont bien là, réparties le long des berges ; notre festival peut maintenant commencer !
Après un long débat entre nous pour savoir qui nous irions voir en premier, c'est finalement le duo Raw District qui obtient la majorité des votes. Nous nous dirigeons vers la scène Red Bull Elektropedia où les 2 compères du label Homecoming Music (Massimo Da Costa & Vernon Bara) nous régalent d'un savant mix entre house minimale et techno envoûtante ! La scène, représentant la diversité de la faune et la flore à travers une fresque digne de l'arche de Noé, impressionne par sa beauté et sa grandeur et colle parfaitement aux sonorités tribales et exotiques proposées par Raw District.
Pendant ce temps, c'est Chris Liebing qui se produit du côté de la scène Feestgedruis. Le dj et producteur n'a pas son pareil pour faire taper du pied ! Même sous un soleil de plomb, c'est des milliers de festivaliers qui se pressent pour apprécier le set d'une des plus grosses pointures de la techno allemande.
Nous décidons ensuite de retourner vers la Red bull Elektropedia car Mind Against débute leur set. La musique des frères Alessandro et Federico Fognini, dans la ligne de celle d'artistes qui ont un jour réalisé des sorties sur l'excellent label Life and Death (Recondite, Stephan Bodzin), est bipolaire. Mêlant la lourdeur du kick et des basses à la légèreté d'arpèges synthétiques, leur techno est hypnotique, mystérieuse et profonde... On en redemande !
Après 2 heures de techno noire et obscure, Mind Against laisse place au patron du label Cocoon, l'inépuisable Sven Väth ! Plébiscité dans de nombreux festivals, le producteur enchaîne les dates mais ne boude pas son plaisir et ça se voit ! Il aime communiquer avec son public et son public le lui rend bien : le dancefloor est noir de monde et les visages s'illuminent...
Il est 19h lorsque nous décidons d'accélérer les BPM avec Kevin de Vries, jeune prodige allemand de 23 ans. Sa techno sans concessions fait de nombreux adeptes et la scène Feestgedruis est rapidement bondée. Ses dernières productions font mouche, à l'image de "Time traveler" ou encore "Arcadia" et il nous conforte sur le fait qu'il est l'une des étoiles montantes de la techno allemande !
Avant de reprendre notre marathon musical, nous nous octroyons une petite pause afin de profiter des activités proposées sur le festival : maquillage, homme-bulles, transat, hamac, food trucks, fanfare, photomaton, cocktails... les belges savent y faire !
Après nous être régalé d'une pizza ou d'un burger, c'est l'estomac repu que nous abordons cette dernière partie de journée, et non des moindres puisqu'on attend avec impatience Amelie Lens, Tale Of Us et Rodhad !
Pour Amelie Lens, inutile d'aller bien loin puisqu'elle prend la relève de Kevin de Vries sur la scène Feestgedruis. La jeune dj de 25 ans est acclamée par son public et débute son set sur les chapeaux de roues ! Ses productions sont à l'image de ses lives : brutales et énergiques ! Durant 1h30, la coqueluche des belges va prouver toute l'étendue de son talent.
Au même moment, c'est Tale Of Us qui démarre sur la scène Red Bull Elektropedia. Loin de la techno qui tabasse, il y a une intelligence indicible et beaucoup de dextérité dans le son de ce duo berlinois. House et techno fusionnent sur fond de mélodies sombres et hypnotiques.
On serait bien resté jusqu'au bout de leur set si la timetable ne nous avait pas rappelé à l'ordre : l'immanquable Rodhad va débuter son set sur la scène Feestgedruis dans quelques minutes. A peine le temps pour nous le temps de traverser tout le festival que déjà le boss du label Dystopian fait vibrer les enceintes de ses tracks les plus redoutables. Aidé d'un jeu de lumières des plus efficaces, il clôt cette journée en beauté...
Dimanche 04 juin 2017
C'est toujours accompagné du soleil que nous débutons cette nouvelle et avant-dernière journée au Extrema Outdoor Belgium 2017. L'afterparty de la veille au camping a laissé des traces sur les visages et il y a (bizarrement) moins de monde au renforcement musculaire proposé par les orgas ! Heureusement, un rapide coup d'oeil à la programmation de ce dimanche nous suffit à retrouver la forme !
Nous décidons de partir plus tôt pour cette dernière journée afin de profiter au maximum du festival. Nos tribulations nous amènent d'abord sur la scène Red Bull Elektropedia ou DkA vient de démarrer son live. Influencé par le funk et le jazz des années 1970, le dj belge nous propose une sélection toute en finesse idéale pour débuter notre journée.
Nous déambulons ensuite dans les allés du festival et nous allons de découvertes en découvertes, toutes plus farfelues les unes que les autres : une carcasse d'avion de guerre servant de dj booth, une fanfare d'insectes verts venus tout droit du futur, des clowns et des jongleurs, des courses en brouette... un seul mot d'ordre : s'évader...
On est bientôt attirer pour les douces mélodies du duo Dekmantel Soudsystem qui se produit sur la scène Labyrinth. Thomas et Casper creusent profondément dans leurs sacs de vinyles et jouent des back to back surprenants et plein de groove, entre house et disco...
Vient ensuite le tour de Joris Voorn de prendre les commandes de la scène Red Bull Elektropedia. Celui à l'initiative du tube planétaire "Ringo" se distingue des autres djs par sa formation d'abord classique. Le rotterdamois sait mélanger mieux que personne les envolées mélodiques et les beats tapageurs.
Un peu trop "gentil" pour nous, on se résigne à quitter la Red Bull Elektropedia pour la scène Kompass où le célèbre club nous gâte de la présence du grand Ben klock. Toujours au zénith d'un parcours sans faute, il sera l'un de nos coups de coeur de ce festival. Sa techno acide et saccadée a conquis la foule et c'est un public en transe qui lui fait face.
Au détour de la scène Ants, on aperçoit Eats Everything qui fait danser les festivaliers sous un chapiteau psychédélique.
L'ayant déjà vu dans de nombreux festivals, on opte finalement pour la scène Desperado / Flow chapoté par Franky Rizardo. Fidèle à lui-même, son set est mélodieux, parsemé de vocaux sensuels et de percussions tribales... un vent d'exotisme souffle sur le dancefloor.
On poursuit ensuite avec un autre Mozart de la musique électronique : Stephan Bodzin. Sa signature si particulière a fait de lui l'un des producteurs les plus prolifiques et les plus appréciés de la scène techno internationale. Facilement identifiable par la profondeur des harmonies et la mélancolie de ses mélodies, c'est bardé de tous ses synthés qu'il nous fera voyager durant 1h30, à la découverte d'une musique qui s'écoute avec le coeur...
Il est aux alentours de 21h lorsque les dernières têtes d'affiche de cette édition 2017 se profilent, parmi lesquelles Marcel Dettmann. Grâce au warm up intense du talentueux Marcel Fengler, la foule est en ébullition et trépigne d'impatience à l'idée d'en découdre avec le géant de la techno. Celui-ci arrive aux platines pour délivrer un set qui ne durera pas moins de 2 heures 15. De quoi ravir les milliers d'afficionados qui avaient pris la bonne décision en venant au Extrema Outdoor belgium 2017. A l'image de ce qu'il propose lorsqu'il sévit au Berghain, le dj balance une techno dark aux sonorités industrielles. La foule est conquise et son enthousiasme continue de croître à mesure que le temps défile pour conclure sous un feu d'artifice qui nous laisse rêveur...
Au même moment, c'est Andrea Oliva qui fait danser la foule sur la scène La Rocca / Ants. Figure importante de l'Ushuaïa Ibiza et des soirées Ants, le dj suisse enchaîne les classics House à l'image de l'indémodable "Jaguar" de Dj Rolando ou encore du remix du cultissime "Unfinished sympathy" de Massive Attack qui signe la fin de ce weekend inoubliable.
En bref, Le Extrema Outdoor Belgium a encore une fois tenu toutes ses promesses !
Crédits photos : © Leyla Hesna.
