Way out west "We love machine" Armada music

09/10/2009 djichtus nouveautés progressive

Depuis le temps que je vous parle de cet album annoncé ici-même le 8 août dernier, il est dans les backs !
Quelle délicieuse nouvelle que de découvrir enfin cet excellent LP.

Lancé par leur premier EP Way Out West feat. Jonathan Mendelsohn "Only Love" début septembre, le duo Nick Warren et Jody Wisternoff, annonce du lourd dans leur remarquable album "We love machine". Ce 4ème album de 13 compositions, a puisé son inspiration chez l'artiste scandinave Hans Peter Lindstrom qui s'apprête lui aussi à sortir son album "Real life is no cool" d'ici janvier 2010.
Naviguant entre vocales, électronica, break-beat, pop, house et ambient, cet album fera naître en vous une humeur très happy et colorée !

Tracklist
01) We love machine
02) One bright night
03) Only love
04) Body motion
05) Pleasure control
06) Future perfect
07) Survival
08) Ultra violet
09) Tales of the rabid monk
10) Surrender
11) The doors are where the windows should be
12) Tierra del fuego
13) Sparkle

On entame avec "We love machine" via une mélodie / nappe de synthétiseur à la JM Jarre, s'ajoute une guitare dont ils ont le secret et quelques gimmicks qui font sourire d'entrée et taper du pied. On pourrait comprendre ici le titre comme une expérimentation de plusieurs effets / reprise, contre-temps. J'aime beaucoup la basseline qui guide parfaitement cette composition. La mélodie principale se joue à 0'45 min et le petit voyage au pays de Bristol prend son élan.
S'ensuit une nuit qui s'intensifie paisiblement avec la voix de J. Comanor sur "One bright night" vers de la pop/electronica.
Je vous en parlait ci-dessus, "Only love" leur premier tube à fait un carton en ce début d'année. Remixé par Jerome Isma-Ae, John Tejada ou encore Glimpse, ce titre détonnant et mélodieux est de toute saveur. Son kick house est rythmé par une basseline de guitare, accompagné de nappes de violon, de synthétiseurs et la vocale de Jonathan Mendelsohn ajoute la cerise sur le gâteau.
"Body motion" se veut plus dark et jazzy que cette dernière, tout en expérimentant les fx, les renforts. Rajouter à ceci une mélodie de carillon, d'une flûte, une profonde vocale féminine répétant "Oh oh" au départ et remplacée par une hip-hop masculine qui annonce le 1er break. A 3'00 la surprenante coupure de trompette relance avec force la track. La suite se distinguera par des passages break beat / hip-hop tout en gardant la mélodie principale, une belle découverte !
"Pleasure control", se situerait entre de l'électro / progressive et de l'électronica. Sa mélodie sympathique s'écoute tranquillement. Elle est composée de 4 notes et est renforcée d'une nappe de guitare électro vers 1'00. Au fur et à mesure de sa progression, on peut se rendre compte qu'ils ont pris beaucoup de plaisir sur les mélodies.
"Future perfect", c'est la track colorée que je vous annonçais le 28 février dernier ici-même. Et franchement, cela fait un moment que je n'avais pas entendu une si ravissante mélodie, surtout le break qui peut paraître simple, mais la maitrise de la composition est flagrante, la relance idem, c'est du grand travail. La track est composée d'un kick house, vous rajoutez de fines nappes planantes, des mélodies divinement travaillées et des fx à volonté sans allez dans l'excès.
"Survival", une track tranquille entre électronica et house s'écoute simplement. Conçut d'une façon très années 80-90, son kick très basique, la vocale de Jonathan Mendelsohn et sa mélodie accentuée par les violons nous donne une envie de retour en arrière pour revivre les grands moments de l'époque.
Après cet baisse de tension, un peu plus d'agressivité serait la bienvenue, c'est le cas d'"Ultra violet". Assez répétitive à souhait jusqu'à 4'30, on demande mieux ! Wow répondra juste après le break par un puissant sample retentissant de 6 notes qui d'ailleurs, composera la mélodie finale.

Cependant, après ces 8 premières tracks, pensez-vous avoir entendu la vraie nature de cet album ? je ne pense pas ! Ce qui suit en vaut vraiment le détour.
"Tales of the rabid monk", une confortable expérimentation aux sonorités très jazzy plait beaucoup. Cette track mélodieuse est difficilement descriptible, elle se ressent, alors je vous laisserais le soin de l'écouter paisiblement et de me donner vos impressions.
Après avoir changé radicalement de registre, on revient dans le registre Only love, Future perfect, mais plus sérieux. Jonathan Mendelsohn guide cet abandon qu'est "Surrender" à travers une mélodie simpliste et un kick électro / progressif. Malgré son potentiel, elle tourne en rond sans vraiment évoluer et laisse un arrière gout de déception.
Mais tenez vous bien, Wow ressort une nouvelle facette : l'ambient. "The doors are where the windows should be" est un mélange d'une magnifique mélodie et de délicieuses nappes, écoutez vous serez conqui .
Enfin, "Tierra del fuego" annonce la dernière ligne droite. Fermer les yeux et vous vous retrouverez sur l'archipel au sud des Amériques. Peut-être l'entendra-t-on lors de documentaires sur Planète. C'est très agréable et reposant.
Pour finir, "Sparkle" clôt cet LP. Elle débute par un sample de tambour et une mélodie de carillon en fond. A 0'45 elle s'élance efficacement, mais finalement on se lassera de sa répétition maladroite.

Au final, vous avez toutes les couleurs de l'arc-en-ciel représentées, cet album est à la fois finement composé, expérimental et réalisé simplement.
Maintenant, je comprend pleinement leur citation"We are extremely pleased with the results, and that it's our best effort so far by a mile".

Ecoutez Way out west "We love machine".