Pendant le week end de Pâques, certains vont chercher des oeufs tandis que d'autres vont à Genève pour l'Electron festival. Depuis maintenant 6 ans, ces petites nuits sonores genevoises s'étalent sur 4 jours et 9 salles, rassemblent plus de 120 artistes et sont ouvertes à la danse, au ciné et est complété par des conférences... Bref un vrai festival électro qui a réuni près de 14000 personnes cette année 2 mois avant Nuits Sonores. Au passage, Clubxtrem était déjà présent en 2009, retrouvez le RDS Electron festival 2009.

Cette année sera tout de même un peu spéciale car quelques jours avant l'ouverture du festival, la ville de Genève a refusé l'ouverture d'une des salles, le Moloko à cause d'une insonorisation insuffisante. Ce sont donc une dizaine d'artistes décommandés à la dernière minute, coup dur pour l'organisation (article sur 20min.ch). Cette salle étant la plus petite de toutes, son impact n'est pas trop important sur la programmation.

Parlons un peu de cette programmation justement. Elle est fort sympathique, sans énorme tête d'affiche mais avec beaucoup de noms très intéressants. Surtout elle est très intense, chaque demie-heure se posera le dilemme de qui aller voir entre artistes confirmés, artistes montants et nouveaux talents... mais je ne pense pas que se plaindre de la qualité d'une telle programmation soit très constructif. Je félicite plutôt les organisateurs pour proposer des plateaux structurés musicalement dans chaque salle et ce pendant 4 jours consécutifs.



Petit changement par rapport à l'an dernier sur l'organisation des salles. L'entrée du Palladium se fait par l'autre coté du bâtiment rue du stand. A savoir que mise à part l'ensemble de l'Usine (Moloko / Zoo / KAP/PTR) l'électro et la techno n'est pas vraiment au menu de la programmation des salles.
Avec des salles aussi différentes, nous nous retrouvons avec quelques bizarreries telles que des prix des consommations pouvant aller du simple ou double selon la salle (de 3CHF au Zoo à 7CHF au MaD en passant par des 3,5CHF et 4CHF dans les autres salles...) ou des pass permettant l'accès à plus ou moins de salles (Usine seulement, usine + palladium, MaD seulement, toutes salles).



Vendredi

Arrivé trop tard pour assister à la prestation d'Erik Truffaz pour son nouveau projet Mexico avec Murcof, on attaque directement la soirée par le complexe Usine / MaD / Palladium.

A chaque salle son style : techno au Palladium (Josh Wink et Green Velvet), dubstep electro hip hop au KAB/PTR, house au Zoo et Dixon au MaD.

Renaissance man
Ce duo créé en 2008 nous vient de Finlande. Ils débutent leur set devant une salle se remplissant rapidement et vite prise dans leur son, avec une house dans la lignée de ce qu'a pu faire Etienne de Crécy @ l'Hypnotik il y a un peu moins d'un mois à Lyon. Un set très accessible pour débuter la soirée et se mettre en jambe. Mais bon, on ne s'attarde pas trop car à 00h45, Green Velvet débute son set / live au Palladium.


Renaissance man

Passage par la rue de la Coulouvrenière où sont installés une buvette et un stand de hot dog. Il y a aussi une caravane avec des danseurs à l'intérieur... assez barré comme prestation.

Vidéo : Renaissance man.

Water Lilly
Le Palladium est la plus grande salle des 4 et celle avec la meilleure acoustique. On arrive sur la fin du live de la suissesse Water Lilly.
Vidéo de la transition. Coupure de Water Lilly, Green Velvet vient l'embrasser et c'est parti pour 1h30 de folie.


Water Lilly

Green Velvet
Green Velvet nous a sorti un set hallucinant. Tout en montée et enchaînement parfait. Il a sorti l'artillerie lourde et ne laisse que 2 morceaux de répit au dancefloor avec l'interprétation de La La Land et d'un autre morceau de sa composition. En tout cas, le public est plus que réceptif et les 800 personnes du Palladium répondent parfaitement aux assauts de l'américain ! Le reproche que je ferais est sur son heure de programmation, beaucoup trop tôt pour du son qui tape aussi fort.


Green Velvet

Vidéos : Green Velvet 01, 02, 03, 04 avec La La Land.

Josh Wink


Heureusement, c'est le grand Josh Wink qui prend le relais et après une superbe transition à 4 mains. Green Velvet garde sa boucle et Josh Wink apporte le kick. Ils joueront ainsi pendant bien 2 minutes basculant de l'un à l'autre, se surprenant mutuellement. Du grand plaisir sur et devant la scène. Je suis resté scotché par une telle transition ! Green Velvet, une belle entrée, un set superbe et une sortie qui m'a laissé sur le cul. Que demander de plus ?
Le gros travail pour Josh était de faire retomber la pression en passant d'un set à 140 bpm vers un 125 plus conventionnel. Chose plutôt réussi puisque le dancefloor est resté bien rempli. On sent l'expérience du monsieur.

Enfin allons voir ce qui se passe ailleurs notamment au MaD ou Dixon ne devrait pas tarder. Et comme il faut faire tout le tour du festival pour passer du Palladium au MaD, on décide de partir tôt et de voir ce qui se passe à l'usine et notamment le KAB/PTR avec Apparat.

Vidéo : Josh Wink.

Apparat & Skate Dj Team
Ce live des allemands de BPitch Control aurait surement mieux sonné si Green Velvet ne nous avait pas matraqué autant avant. Mais là c'est un peu plat, trop mental, bref on n'accroche pas. La fin de la soirée sera une déambulation d'une salle à l'autre sans vraiment accrocher à une prestation particulière. On pousse notre route donc jusqu'au MaD ou Dixon n'arrivera pas à retenir notre attention (vidéo). Serait-ce trop tard pour ce type de son ?


Dixon

Re court passage par le KAB/PTR pour un peu de dubstep avec N-Type (vidéo) avant de retourner voir Josh Wink puis retraverser pour finir au MaD et Dixon toujours aussi peu convaincant pour moi. Retour vers 04h30 après une très belle soirée et dans l'attente du lendemain avec impatience.

Vidéo : Apparat & Skate Dj Team.


Samedi
Darktom
Venue tout droit de Grèce pour ouvrir le Zoo qui accueillera pour cette nuit des sonorités influencées par Detroit. Un set énergique qui ébranle le public grandissant de la salle. On verra même passer The Hacker s'échauffer sur la piste


Darktom

Vidéos : Darktom 01 et 02.


The Hacker


The Hacker est aujourd'hui une figure incontournable de la scène électro européenne sinon mondiale. La prestation de ce soir est annoncée comme la première de son nouveau live. En effet, il revient cette année seul sur scène pour nous présenter son nouvel album, après avoir tourné un peu plus d'un an au côté de Miss Kittin. Après une (longue) première partie très introspective et mélangeant nouveaux titres et d'autres plus anciens, le live s'accélère après 30 minutes. Les BPMs montent dans les tours et les beats deviennent plus agressifs. On entre dans un final de 30 minutes très dansant et prenant, contrebalançant totalement la première partie (à mon grand plaisir). La conclusion se fera sur un remix de Flesh And Bones dépoussiéré avec des sonorités un peu plus modernes. Michel Amoto nous a encore régalé ce soir là et par le fait confirme le grand monsieur de la techno française qu'il est devenu au fil des années.


The Hacker

Fin du live et grosse ambiance au Palladium. Il est temps de migrer vers le MaD pour assister à un petit bout d'une prestation fort alléchante sur le papier j'ai nommé Chaton vs. Ripperton vs. Dachshund.

Vidéos : THe Hacker 01, 02 et 03 avec Flesh & Bone.


Chaton vs. Ripperton vs. Dachshund
Sur le papier est écrit Une +91 session mêlant dj set & live act, vinyls et hardware.... Intéressant non ? Le MaD est bien rempli, pas à déborder mais il y a du monde présent et ce malgré l'éloignement de la salle par rapport au reste du festival. On y retrouve les 3 compères distillant une house mentale et prenante. Je n'ai pas vraiment fait attention au mix live / dj set mais dans tout les cas le résultat était là. Un vrai voyage personnellement, ces types m'ont emmené loin ! On est cependant pas resté très longtemps auprès d'eux (45 min environ) car le Zoo nous appelait avec le nom montant de la techno detroïenne : Claude Vonstroke.


Chaton vs. Ripperton vs. Dachshund

Vidéo : Chaton vs. Ripperton vs. Dachshund.

Claude Vonstroke


Arrivé à l'Usine, premier sentiment : trop de monde ! Après le MaD relativement peu peuplé, l'Usine, centre des festivités, ressemble à une boite à sardine. Très bonne ambiance dans la salle bondée, Claude joue une techno très propre et puissante. Il tient sa salle et il compte la faire voyager ce soir.

Vidéos : Claude Vonstroke 01 et 02.

The Japaneses Popstars



La sensation de l'année 2009, The Japaneses Popstars jouent dans la même cours que Vitalic, Justice ou Green Velvet. Ils sont là pour tabasser le public à grand coup de beats et de montées virevoltantes. Ce qui compte ici c'est l'efficacité quelques soient les moyens. Et des moyens ils en ont ! La lance à incendie est ouverte, accrochez vous les enfants car ça envoie sévère. Pas une minute de répits pour le dancefloor qui est secoué par leur électro surpuissante. Sur scène, les 3 lascars s'en donnent à coeur joie, on sent qu'ils se font plaisir et sautillent dans tout les sens. Le tout est accompagné par un superbe jeu de lumière. Bref que demander de plus !

Vidéos : The Japaneses Popstars 01 et 02.

Nöze
Définitivement la raison de ma présence à Genève ce week end. Leur podcast / live chez Resident Advisor (RA 106) puis leurs différents titres m'ont converti à leur hédonisme et joie de vivre. Ils jouent dans l'une des plus petites salles du festival, en bas de l'Usine au KAB/PTR, ambiance intime au rendez vous. Ils enchainent l'ensemble de leurs tubes à la perfection avec des transitions passant de la house sautillante à des passages se rapprochant de la minimal et délires vocaux accompagnés au piano. Ils dansent ensemble, réclament du Champagne et sont constamment tournés vers leur public. Un joyeux bordel d'un peu plus d'une heure que je vous laisse découvrir en vidéo. Si vous avez l'occasion de les voir, foncez, niveau ambiance sur scène, cela ressemble un peu à du Bodzin pour ceux qui connaissent.


Nöze

Vidéos : Nöze 01, 02, You have to dance, Love affair, L'inconnu du placard, Bling Bling.

Ison
Fin de soirée au Zoo ou la soirée Détroit touche à sa fin. Le dancefloor emmené par le grec Ison reste bien garni vu l'heure. On reste sur une techno mentale et dansante pour nous emmener jusqu'au matin. 05h15, le son devrait être coupé depuis 15 minutes déjà mais Ison officie encore en toute tranquillité derrière les platines. Ca sera tout pour moi cette année. L'Electron nous a encore bien gâté, vivement Pâques prochain.

Envois : 8474

Merci pour ce superbe RDS bien complet et très bien rédigé, gimli007 Cà donne envie

Envois : 3944

Merciiii Gimli !!

Je me le ferais un jour ce festival... Mais il tombe le we suivant de la Time Warp et c'est pas facil...

Un très gros plateau cette année en plus, vraiment des sons que j'aime.

Je te comprend totalement sur Nöze, je rêve de les voir !!! Je suis dégouté en plus, je suis passé à côté de leur podcast RA et on ne peut plus le télécharger... Grrrrrrrrr

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