Après une pause méritée de deux ans loin de la production, le dj parisien favori de Circoloco et résident du DC10 d’Ibiza revient avec un nouveau LP When You Feel Me, double album conséquent de 27 morceaux. Dj W!ld y mélange disco, tech-house, house et techno. Nous vous proposons à cette occasion une interview de cet artiste atypique.



Clubxtrem) Bonjour Dj W!ld, toute l'équipe de Clubxtrem te remercie pour ta disponibilité. En préparant cette interview, j'ai découvert que tu étais l'auteur de "Magic Orgasm" sorti sur Twisted Records en 1997, ce disque a beaucoup tourné sur mes platines je dois t'avouer. Sachant que tu es un peu un vieux de la vielle, pourrais-tu nous décrire quel a été ton parcours et qu'est-ce qui t'a amené à passer derrière les platines et produire ?

J'ai passé mon adolescence à Dijon bercé par le hip hop, funk et disco et le basket étant mon sport favori. Je découvre alors un club qui s'appelle l'An-Fer et où Laurent Garnier est résident et invitera tous les meilleurs djs de la planète. Là, c'est le déclic et je décide d'être dj et de monter à Paris. Après, cela s'enchaîne très vite et peut-être trop vite. Un an plus tard, je commence la production, je pars à New-York et rencontre alors Peter Rauhofer. On décide de faire de la musique ensemble et "Magic Orgasm" sera le fruit de cette collaboration. Tout s'enchaîne encore plus vite jusqu'à une période plus difficile où je décide de prendre les choses différemment dans ma façon de produire et de mixer ! Je pense alors avoir acquis une certaine maturité dans mes mixes et ma musique, ce qui faisait que c'était le bon moment pour moi de faire connaître ma musique et mon son, je savais ce que je voulais produire et entendre.

Clubxtrem) J'imagine qu'au fil des années tu as vu l'image des musiques électroniques et du deejay évoluer, en bien comme en mal, mais aujourd'hui on a l'impression que le deejay le plus underground peut se faire aspirer par les paillettes du jour au lendemain. Quel regard portes-tu sur toute cette "hype" et cette starification ?

Pour ma part, j'essaie de rester le plus loin possible de tout cela car en général c'est ce qui annonce le début de la fin. Je préfère continuer mon chemin à ma vitesse sans brûler les étapes et ne pas passer pour un usurpateur à coup de marketing ou buzz. Je préfère être aimé pour ma musique et mes mixs.



Clubxtrem) J'ai pu lire aussi que tu étais fortement influencé par le son de Chicago et Detroit. Toi qui voyage énormément, penses-tu que ces 2 villes (Chicago et Détroit) ont encore des choses à donner à la house nation ? D'ailleurs c'est marrant de voir que des vieux comme nous (+ de 35 ans) citions souvent ces 2 villes américaines comme modèle alors que la jeunesse actuelle ne jure que par Berlin ou Ibiza.

Détroit et Chicago auront toujours à apporter au moins pour comprendre une bonne partie de l'histoire de la musique électronique. La plupart des djs sont encore influencés par ce son Chicago et Détroit, qu'ils en aient conscience ou non d'ailleurs ! Il est vrai que Berlin ou Ibiza sont des endroits importants pour la qualité des clubs / fêtes, mais Détroit et Chicago restent à mes yeux les influences principales que tout passionné de musique ou djs se doit de connaître.

Clubxtrem) Ton album à beaucoup tourné au sein de notre rédaction et je dois t'avouer qu'après l'avoir écouté, j'ai eu l'impression de faire un saut en arrière dans le temps, tu as énormément travaillé sur des samples disco et il m'a semblé réécouter pour mon plus grand plaisir ces années fastes de la French Touch, c'était convenu d'avance que tu travailles dans ce sens ou bien ce sont les aléas de la production qui t'ont amené à collecter des sons issus du disco ?

Comme tu t'en doutes, le processus de création n'est jamais préétabli. C'était le principe d'une partie de l'album oui ! Un album avec une partie funky sexy disco et l'autre plus techno, ce qui je pense résume bien une partie de mon univers.

Clubxtrem) Quels sont pour toi les 3 titres phares de cette année 2014 ?

Difficile d'en nommer 3.

Clubxtrem) Et les 3 titres qui t'ont le plus fortement influencé ?

Eddy Grant "Time Warp"
Serge Gainsbourg "Love on the Beat"
Adonis "No way back"



Clubxtrem) Pour en revenir à la production, tu travailles plutôt dans un studio à l'ancienne (hardware, synthé oldschool) ou sur une configuration 100% software ? D'ailleurs, si ce n'est pas trop indiscret, quels sont les logiciels ou synthés que tu utilises le plus ?

Je fais les 2 ! Beaucoup des mes derniers morceaux ont été fait avec mon Mac, Live et des bons plugs et samples de ma collection de vinyls. Pour le projet Catwash, c'est pour le coup only hardware. Mes machines préférées sont la TB303, 909, 808 et les synthés Waldorf Wave, Rodhes.

Clubxtrem) Prévois-tu une tournée live pour promouvoir ton double album ?

Non pas de live prévu pour l'instant.

Clubxtrem) Quels sont tes futurs projets ?

2 nouveaux albums sont déjà prêts à signer et un album down tempo, hip hop et la préparation d'un album avec Chris Carrier pour notre projet Catwash.

Clubxtrem) Pour finir, quels conseils donnerais-tu à un débutant qui voudrait se lancer dans le deejaying ou la production ?

Passer beaucoup de temps à parfaire ses techniques de mix.
Ecouter le maximum de musique pour trouver son son.
Ne jamais baisser les bras.
Rester soi-même...

Envois : 1

J'ai passé mon adolescence à Dijon bercé par le hip hop, funk et disco et le basket étant mon sport favori. Je découvre alors un club qui s'appelle l'An-Fer et où Laurent Garnier est résident et invitera tous les meilleurs djs de la planète. Là, c'est le déclic et je décide d'être dj et de monter à Paris. Après, cela s'enchaîne très vite et peut-être trop vite. Un an plus tard, je commence la production, je pars à New-York et rencontre alors Peter Rauhofer. On décide de faire de la musique ensemble et "Magic Orgasm" sera le fruit de cette collaboration. Tout s'enchaîne encore plus vite jusqu'à une période plus difficile où je décide de prendre les choses différemment dans ma façon de produire et de mixer ! Je pense alors avoir acquis une certaine maturité dans mes mixes et ma musique, ce qui faisait que c'était le bon moment pour moi de faire connaître ma musique et mon son, je savais ce que je voulais produire et entendre.


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