75 - Blue Festival @ Dock Pullman le 11/04/2015

17/04/2015    marielasouris    rapports de soirées   

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Blue Festival : Puissance & Euphorie


Vendredi 10 avril et samedi 11 avril 2015, le lieu où les technophiles de la musique électronique se sont regroupés sonnait comme une évidence : bâtiment 139 des Dock Pullman, Plaine Saint-Denis. Le Blue Festival, organisé par La Douce Productions, promettait bien des choses : une programmation Techno reconnue internationalement, un système son imparable et inédit avec 100Kw de son Funktion One, et un spectacle de lumières éblouissant par Remote & Artefact. Quelle merveilleuse surprise lorsque le constat est tombé : les promesses ont été tenues, mais plus que cela, elles ont dépassé toutes les attentes.

Blue Festival 2015 - Nuit 1


Les prémices du festival débutent dans le métro. On s'ambiance avec des grappes de festivaliers aux looks hétéroclites, mais colorés et originaux, munis de leurs armes de guerre : lunettes de teuf, enceintes portables et baskets fin prêtes à taper le sol à l'unisson des caissons de basse. Il est minuit moins cinq et une foule impatiente et insouciante se précipite extatiquement vers l'entrée du bâtiment : leurs tickets early bird seront validés par une sécurité indulgente mais aussi grâce à un temps d'attente moindre dans la queue. Premières surprises que voilà, tout le monde garde le sourire et s'engouffre avec excitation dans l'enceinte du bâtiment.


Les portes s'ouvrent sur une salle profonde, large, haute de plafond, on y respire, il y fait bon, on se sent tout de suite bien lorsqu'à peine un pied posé au sol, notre corps est entraîné par une musique entêtante et puissante. Tout le monde débarque dans cette gigantesque bulle de lumière, de musique et de joie avec un sourire béat et une fébrilité nouvelle qui laissent présager des festivités. Pas de frustration à l'arrivée, cette frustration lorsque l'on doit encore attendre pour déposer ses affaires aux vestiaires, que l'on frétille sur place alors qu'au loin les basses résonnent, non : l'équipe en charge des vestiaires est organisée et efficace, et on se hâte de s'élancer sur la piste de danse. Il règne dans la salle une douce effervescence créée par Cesko et sa musique hybride entre deep-house, minimale et techno, qui sera transformée au fil de la soirée en une techno acide, puissante, lourde et envoûtante.

Cesko

Celui qui amorce la première transition de cette transformation c'est l'incontournable Oliver Huntemann. Petit homme à lunettes, grande performance électronique. Il commence son set par une mise en bouche house progressive, qui devient peu à peu profonde et cadencée. Le dj fait décoller la foule, qui continue d'affluer sans jamais que l'on étouffe, et nous emmène en voyage dans une atmosphère suave et enlevée aux influences allemandes. Deux heures plus tard, si vite écoulées, Oliver Huntemann s'efface et laisse place à un jeu de lumière ténébreux et à des sonorités énigmatiques qui nous font retenir notre souffle, ou plutôt qui nous le font expulser de nos poumons en même temps que cette tension jouissive palpable dans l'atmosphère. C'est l'entrée fracassante de Gaiser, cet artiste en perpétuel développement et qui n'a de cesse de surprendre ses fans à chacun de ses live. Et justement, c'est en live qu'il s'est produit vendredi soir, il a ainsi pu prouver une nouvelle fois ses talents de dj. Il a su exécuter des prouesses technologiques, en composant des sons industriels forts associés à des basses percutantes, le tout se mêlant à l'énergie des danseurs et créant ainsi une osmose puissante.


Oliver Huntemann

C'est ensuite au tour de l'espagnol Paco Osuna d'entrer dans la danse, et il sait mener le bal. En plein milieu de la soirée, il maintient le rythme et même l'amplifie, tenant la foule en haleine à coup de techno créative et déchaînée. Cette techno enragée ne fait plus qu'un avec les lumières, formant un combo éclatant d'intensité. Nous, les participants à cet impressionnant spectacle, nous en donnons à coeur joie de danser et sauter sur ces beats endiablés. En effet, le périmètre adéquat pour laisser son corps s'exprimer autant qu'il le souhaite est respecté, et ce au plus près de la scène ! Que d'heureuses surprises en cette soirée de musique.

Paco Osuna

Enfin, Paul Ritch apparaît sur la main stage, auréolé de la forme cubique qui surplombe chacun des artistes depuis le début de la soirée. Il s'échauffe tout d'abord, puis balance une techno pointue et ardente, et enfin il lance un coup de fouet dans la foule, qui est prise d'un élan de frénésie lorsque résonne son "tube" Paul Ritch "Run Baby Run". C'est le coup de grâce et l'envolée de cette soirée exceptionnelle qui aura été prolongée d'une petite heure.


Paul Ritch

Blue Festival 2015 - Nuit 2


Le samedi, ce sont plutôt des sonorités House, Techno, Minimale qui retentissaient entre les murs du bâtiment. Coyu était très attendu et n'a pas déçu la foule en propageant ses mélodies lascives mais efficaces pour faire danser les amateurs de House. Le jeune dj barcelonais a réussi à s'imposer dans le milieu de la musique électronique en conquérant le coeur des clubbeurs, aux côtés de grands djs parmi lesquels John Digweed.


Coyu

Ce dernier était également au rendez-vous le samedi 11 avril. L'adrénaline est montée au sein de la foule lorsque les lumières sont devenues plus intenses, le son plus rapide pour annoncer l'entrée en scène d'un gourou de la techno-house. Le patron de la progressive a su une nouvelle fois livrer un set de qualité à ses admirateurs, avec une house acide et mouvante. Guidé par son expérience, il a su combler les désirs de chacun et transporter les esprits plus loin. Vous pouvez retrouver l'interview de John Digweed sur notre site.


John Digweed

Le berlinois Claptone était l'un des artistes les plus attendus du festival, en raison de ses nombreux tubes entraînants et chaleureux. Sa performance était à l'image de sa musique : séductrice et rythmée. L'ambiance s'allège alors pour laisser place à une joie enfantine, amusante et terriblement grisante. Les sons de synthé et de saxo emmènent les danseurs dans une valse effrénée, d'autant plus lorsque le dj rassemble tout le monde devant la scène quand il envoie "No eyes" ou encore un remix de "Still Dre". Mission réussie pour Claptone.


Claptone

Un autre berlinois est chargé de baisser les rideaux ce soir là : Oliver Koletzki. Il attisera la flamme des festivaliers, déjà avivée par les trois précédents djs, en balançant une musique colorée et détendue aux influences break et hip-hop des années 1990. Les danseurs se feront une joie de se trémousser gaiement sur cette House teintée de nuances pop. Le Blue Festival fermera ainsi ses portes sur une note douce et heureuse, octroyant aux 10000 personnes présentes le sentiment de satisfaction et de fierté d'avoir participer à un tel évènement.



La bonne organisation était un des points forts majeurs du festival. La sécurité était présente lorsque c'était nécessaire, notamment pour empêcher des actes de vandalisme, et savait s'effacer juste ce qu'il fallait pour permettre à chacun de profiter de sa soirée avec un sentiment de liberté et d'enthousiasme. Les agents étaient souriants, détendus, mais toujours vigilants. Même attitude pour les barmens, très occupés derrière le bar mais jamais dépassés en raison des prix des consommations plutôt excessifs, seul point négatif à mes yeux de la soirée. Aucun débordement particulier n'a été remarqué aux toilettes, lieu usuellement en proie au manque de respect et d'hygiène de personnes au comportement abusif. Le système PADam était mis en place, et permettait aux festivaliers de rentrer chez eux en minibus. Bonne gestion des vestiaires autant au retour, à la toute fin de la soirée, qu'à l'aller. Je n'ai jamais, jamais, récupéré ma veste aussi rapidement qu'à la fin du Blue Festival. Les organisateurs et leurs petites mains ont donc su vaincre la bête noire des éditions précédentes en palliant leurs erreurs. Nathan et Thomas (dont l'interview est également disponible sur notre site), ainsi que toute l'équipe constituée d'une multitude de personnes différentes, mais passionnées, travaillent actuellement dans cette dynamique positive qui est de combler de bonheur et de musique une communauté toujours avide de nouvelles sensations.

Aftermovie by SweetLife :



Crédits photos : Baque Henry Photographie.


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