Après plusieurs sorties sur des labels comme Tsuba, Infiné ou Freak'n'Chic, Danton Eeprom revient en force sur un tout nouveau label français qui propose un son très electro : Change Records. Etonnant quand on connaît la discographie du monsieur, mais plutôt compréhensible quand on sait qu'il est marseillais, tout comme les managers dudit label. Ca crée des liens ! Les gérants su label sont DJ Olive et Isabelle Alcala, deux anciens du défunt label Thrust Records.
Et sachez que je ne fais pas mon marseillais quand je vous dis que cet EP est excellent. Ce ne sont pas moins de 4 morceaux qui vous sont proposés ici, et tous d'aussi bonne facture. La quantité peut aussi être synonyme de qualité.


Danton's bug est un morceau electro assez sobre mais très efficace. Il conviendrait aussi bien à un set de pure electro qu'à un set minimal tellement ses breaks et ses montées sont bien amenées, sans pour autant être téléphonés. Le secret ? Un beat classique, une voix ultra filtrée et vocodée répétant "I'm a antihero", des synthés tantôt subtiles tantôt bien gras formant une mélodie entêtante.

Encore plus électroïde que le premier, Flash car culture est un morceau electro qui s'assume, avec un gros son qui pourrait convenir à un set de Kavinsky, entre autres, ou bien à un set remplis de Gigolo(s). Les synthés typiques retranscrivent une mélodie accrocheuse et énergique.

C'est ensuite Ostalgie le morceau éponyme, qui vient sur cette plaque. Ca fourmille de détails et de bonnes idées. L'ambiance est un peu plus dark et dézinguée que dans les deux premiers morceaux, surtout à cause de cet espèce de synthé en nappe qui révèle un côté inquiétant. On reconnaît quelques sons qui ont déjà servi dans de grosses productions autant electro que minimales, et c'est pour ça que ça pourrait plaire à mon avis aux amateurs des deux styles. Et le vocal avec beaucoup d'écho renforce cette sensation d'avancer dans un grand brouillard ténébreux. Belle production une fois de plus !

Dans le quatrième et dernier titre de cet EP, Cocktail party gone bad, doit-on voir un cocktail mondain partir en cacahuète ou un mélange de produits illicites provoquer un bad trip ? Si on écoute les sons acidulés et la mélodie hypnotique, je pense qu'on peut imaginer plus facilement la deuxième option... C'est un morceau à la fois dancefloor et mental, très prenant. C'est aux alentours de 4'00 que des nappes planantes viennent se déposer délicatement pour terminer le morceau sur une note plus légère.


Pour écouter ces quatre très bons tracks, rendez-vous sur Nuloop : Danton Eeprom "Ostalgie EP" sur le label Change. La première release du label était signée David Carretta, maintenant Danton Eeprom... Ces gens sont ambitieux et je leur souhaite bonne réussite !

Précédentes chroniques concernant Danton Eeprom

Danton Eeprom "All I can say" Freak'n'Chic Fnc023 Danton Eeprom "Confessions of an English Opium Eater" InFiné IF2006

Envois : 222

Y'a un problème contre les Marseillais?
Cet EP venant d'un Marseillais, en plus sur un label Marseillais il ne peut être, et d'ailleurs est excellentissime, foi de Marseillais

Envois : 2824

C'est vrai que l'idée d'un cocktail mondain partant en cacaouette serait propice au son.
Je préfere quand même le Danton's bug ou il amène bien sa track. Par contre les synthé beaucoup plus agressif, je crainds.
Les 2 autres me laisse sans trop d'impression, disons que je suis moins fan.
Sympa la review.

A+
Dj Ichtus

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